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dimanche, 10 décembre 2017

Yé né souis pas Breton. Ah ! L’Ankou l’est…

De rien, Mab, de rien…
Je regardais hier, comme un tas de Français, l’enterrement de Johnny à la télévision.
Passé le terrifiant étalage d’ego des journalistes du début, ce fut somme toute assez émouvant et digne.
Il y eut des moments où on eut l’impression d’un enterrement mexicain.
Puis il y eut la cérémonie religieuse.
Ça faisait longtemps que je n’étais pas entré dans l’église de la Madeleine.
C’est resté très sulpicien et, pour parler comme l’Ours « d’un style assez chelou »…
Nous avons donc regardé la cérémonie avec attention.
C’est là que je me suis fait la réflexion qu’être heureux était finalement assez simple.
Alors qu’être malheureux posait quand même quelques problèmes.
Non, n’éteignez pas encore votre PC, lectrices chéries.
Je ne disais pas ça pour le plaisir d’énoncer un truisme.
Je sais bien qu’il est plus pénible d’être malheureux que d’être heureux.
Ma réflexion portait surtout sur ce qui manquait le plus quand on est vraiment malheureux.
Et je ne parle pas du manque d’argent ou de la faim.
Je parle du malheur, l’autre, celui qui frappe le cœur quand soudain quelqu’un vous manque et vous manquera pour toujours.
La peine de cœur inextinguible.
Et c’est là que vous vous rendez compte que ce qui vous manque vraiment, c’est l’épaule sur laquelle vous pourrez sangloter.
Pleurer sans entendre « Mais t’en fais pas, ça va passer ».
Surtout que, même si vous savez bien qu’au bout du temps, ça passera, c’est la chose que vous ne voulez pas entendre.
C’est ça, exactement ça qui va vous manquer.
L’épaule muette que vous tremperez de vos larmes et la bouche qui est un peu plus haut ne dira rien.
La main au bout du bras accroché à cette épaule qui vous caressera doucement le dos et vous dira sans un mot « je sais… »
Voilà à quoi j’ai pensé hier en regardant Mme Halliday enserrer ses deux enfants et les enfants de Johnny pleurer.
Pour éviter à Mab de me le dire, Heure-Bleue vient de me jeter « Minou, tu es une effroyable  midinette… »