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mercredi, 17 janvier 2018

Paris à l’œil…

Ah ! Lectrices chéries !
Vous ai-je déjà dit que Paris est une ville magnifique ?
J’en ai encore eu la preuve ce matin.
Je suis sorti tôt.
J’ai remonté la rue Lamarck jusqu’à la petite place où je prends le 95.
J’ai évidemment admiré l’aspect « arbre de Noël » de la rue d’Amsterdam quand la ville n’est pas encore sortie de la nuit mais se réveille.
Je suis descendu à « Opéra-Quatre-Septembre » pour monter dans le 29.
Là, dans le jour naissant, j’ai admiré la place des Victoires.
Vous ne connaissez pas ?
Elle est toute ronde et, ce matin alors qu’elle est encore vide, Louis XIV ressemble bêtement à un frimeur sur son cheval au milieu de la place vide.
Honnêtement, à cette heure, à la seule lumière des réverbères, le Roi Soleil à juste l’air d’un gamin qui attaque un château imaginaire.
La lumière a cru jusqu’à la Bastille, celle où s’élève la colonne érigée en mémoire de ceux qui inspirèrent à Hugo
« Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie,
Ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie
. »
Et à Berlioz sa « Symphonie funèbre et triomphale »
Puis je suis arrivé devant la belle horloge de la Gare de Lyon, que Liv Foumi connaît bien.
Après un long moment je suis enfin place Félix Eboué que tout le monde continue à appeler « place Daumesnil »…
Pile à l’heure-de mon rendez-vous.
J’en suis revenu sous un soleil éclatant.
J’ai remarqué cette fois que le génie de la « Colonne de Juillet »  éblouissait la place de toutes ses dorures.
Arrivé place des Victoires, Louis XIV avait l’air maintenant autrement sérieux, qui toisait du haut de sa monture toutes les voitures qui encombraient la place.
Ça faisait plus vrai roi.
Le chemin du 29 passait par la rue des Haudriettes là où Heure-Bleue et moi, plus jeunes, nous regardions de notre fenêtre les arbres du jardin de l’École des Impôts.
Le coin de la rue du Temple et de la rue des Haudriettes n’était alors qu’un coin sur lequel il y avait un banc et une cabine téléphonique.
Par je ne sais quelle magie administrative, ce coin est devenu une place  de huit mètres carrés sans banc et sans cabine téléphonique mais avec un nom.
Place Renée Vivien, histoire de confirmer la réputation du quartier.
À part ça, j’étais l’homme le plus heureux du monde du bus car j’avais eu la peur de ma vie.
La docteuse m’a rassuré.
C’est une dame que je vois régulièrement et qui est très douce.
Aujourd’hui je le lui ai dit.
« Madame, vous êtes très douce et vous avez aussi une voix très douce. »
Elle a rosi et m’a dit, de cette même voix douce :
« Merci beaucoup, c’est très gentil ce que vous me dites là… »
Sous le coup de l’émotion, j’ai bu un café en sortant et me suis acheté un pain au chocolat.
Paris est vraiment une ville magnifique, non ?