dimanche, 21 décembre 2025
Les garçons bouchés…
Comme tout le monde, je me moquais de la génération précédente dite « les vieux » et j’avais bien du mal à comprendre ce qu’ils pensaient et, par moment je me crus si malin que je me demandais même s’ils pensaient…
Quand l’Ours est devenu adolescent, comme n’importe quel parent je me disputais avec et bien entendu j’avais complètement oublié que je m’étais disputé avec mon père.
Avec ma mère, persuadée qu’elle seule était digne d’être aimée par son fils, le silence total sur mes rencontres était la seule solution car elle a toujours été persuadée que je n’étais que la pauvre proie de « voyoutes » à la vertu discutable.
Malgré tout, je croisai un jour quelqu’un de ma génération mais « du camp d’en face » et pensai même un instant être capable de comprendre quelqu’un de ma génération.
Non seulement il n’en fut rien mais je découvris avec stupeur que la stupidité devait être ma vertu dominante.
En effet, puisque, grâce à l’aide de celle de ma génération, arriva la génération suivante dont je m’aperçus que je ne la comprenais pas plus que la mienne.
En train de sombrer dans la dépression profonde à l’idée que je ne comprenais rien ni personne, mon moral remonta après la naissance de Merveille.
Je m’aperçus en effet que ses parents ne la comprenaient pas plus que je n’avis compris mon fils.
Les années passèrent, presque calmement, cette petite fille avait fait preuve d’une grande perspicacité en « prenant son Papy pour son dieu ».
Hélas, sa génération fut victime des mêmes maux que ses ancêtres.
Maintenant, quant à les comprendre eux-mêmes, n’y pensons pas car même leur langage m’est désormais obscur…
J’ai entendu l’aînée de mes petites filles parler de « sa relation » avec ce qu’on appelait auparavant « son amoureux ».
C’est quand je l’ai entendue développer le truc que j’ai eu un choc.
Je me suis dit « M... ! Elle a trouvé un poste de « CEO » à Wall Street ! »
En effet, à l’écouter j’ai pensé « Ce n’est pas une histoire d’amour qu’elle raconte, c’est un business plan... »
Evidemment je le lui ai dit.
Tout aussi évidemment elle l’a mal pris.
Elle a 18 ans et en l’entendant, connaissant la stabilité de l’espèce, je me dis régulièrement « Mais comment, quand j’avais 18 ans ai-je pu draguer des filles de 18 ans ?!?! »
Je ne vois qu’une seule possibilité : Nous sommes tous dingues.
Et fort heureusement assez souvent « raides dingues » ce qui aide à la perpétuation de l’espèce.
Mais quand même, une pincée de romantisme éviterait de penser que la douceur d’un baiser, n’est jamais qu’une nième variation de la « loi du marché »…
11:03 | Commentaires (0)



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