dimanche, 25 mars 2018
Hors champ...
Hier matin, désespéré par un temps de Toussaint, je voulais me jeter dans la Seine.
Puis deux choses m’ont retenu.
D’une part, la Seine est très froide et je suis frileux.
D’autre part, le soleil est apparu et les températures se sont adoucies.
La lumière de mes jours m’a alors pris par le bras et emmené promener.
C’était très chouette !
Nous avons commencé, en tournant tout de suite en bas de chez nous, à remonter la rue Lamarck.
Lentement d’abord, puis, la douceur du soleil aidant, nous avons avancé d’un pas plus alerte.
C’est là, en croisant le square Caulaincourt qui n’est pas un square mais une longue volée de marches que j’ai eu l’idée saugrenue de rejoindre le haut de la colline en passant par là.
Lectrices chéries, votre Goût préféré est cinglé !
Il y a cent-onze marches exactement puis la rue Caulaincourt est déjà là.
Heure-Bleue m’a demandé
- Et là-haut Minou, c’est quoi ?
- L’avenue Junot, ma Mine…
Nous avons traversé la rue et gravi encore quarante-quatre marches.
J’ai failli mourir d’anoxie avenue Junot.
Ça a quand même une autre gueule que claquer bêtement d’un coup de cutter cité Lumière à Bagnolet, non ?
Après, ça a été mieux, bien mieux.
J’aime faire découvrir à la lumière de mes jours ce coin fabuleux que je connais sur le bout du doigt.
Nous avons donc gravi par un autre côté la colline de Montmartre et sommes arrivés au « Moulin de la Galette » et passés par la rue d’Orchampt dont je vous ai déjà parlé à propos d’un film de Klapisch.
J'en avais parlé justement là juste avant.
Nous avons continué notre descente vers la rue des Martyrs puis l’angle de la rue d’Orsel, là où il y a « Pain Pain », dernière coqueluche d’Heure-Bleue.
Puis nous sommes remontés de quelques mètres vers la rue des Abbesses, histoire de trouver un hors-d’œuvre et rentrer chez nous.
C’est tout droit, il suffit de descendre et continuer le long du cimetière de Montmartre pour arriver à la maison.
Ce fut vraiment un très chouette après-midi.
Comme « Elle » dit « c’était bien… »
11:23 | Commentaires (8)
samedi, 24 mars 2018
La maison perd ses vers…
Oui Mab, je sais…
Quel temps de mince !
J’allais, comme souvent le matin avant qu’Heure-Bleue ne se réveille, lire un des poèmes de Mallarmé dont le petit bouquin est posé sur l’enceinte acoustique à côté de ma table.
Je fais ça souvent, presque tous les matins.
Posés sur cette enceinte, il y a deux bouquins.
« Poésies » de Mallarmé.
« Steph’ » qui fut prof d’anglais au lycée qui eut la lourde tâche de m’enseigner plein de choses que j’ai oubliées.
Sauf l’accord du participe passé avec l’auxiliaire avoir.
Sur cette enceinte, il y a aussi « Aphorismes » d’Oscar Wilde.
L’un me fait rêver, l’autre sourire et souvent réfléchir.
Pour Mallarmé, j’hésite de plus en plus.
L’âge sûrement.
Il est vrai que si le problème le plus récurrent du poème, c’est la poésie, l’autre me tarabuste.
Ce sont les vers.
À dix-sept ans, les vers sont la promesse d’un rendez-vous qui va peut être conduire à satisfaire sa curiosité.
À mon âge, c’est une autre promesse.
Surtout quand ce temps rappelle plus la Toussaint que Pâques.
Oui, lectrices chéries, ce temps de mince fait que je n’ai pas le cœur à écrire quoi que ce soit.
Alors vous pensez bien que les vers, ce ne sont pas les mêmes à dix-sept ans qu’à mon âge…
Les premiers venaient si facilement et étaient si bien accueillis.
Aujourd’hui, l’enthousiasme à pressentir l’arrivée des seconds est très relatif.
Mais que voulez-vous, on a les vers qu’on peut.
Et il est trop tôt pour prendre un verre.
Rien qu’à l’idée de prendre un verre à cette heure, je suis vert !
Au diable vauvert les verres et les vers.
Je vais relire quelques un des poèmes de Théophile Gautier.
Et peut-être, pour m’entraîner, aller voir sa tombe.
Il est justement enterré à côté de chez moi, après une existence vouée à l’étude du cœur.
Il en a emprunté, des chemins pour arriver à ce cœur.
« Musée secret » nous en parle si bien.
Et même quand il parle d’Espagne, dans « La petite fleur rose » on voit bien quels chemins il compte emprunter pour arriver au cœur.
J’aime la fin de ce poème :
Mais, avant toute chose,
J'aime, au cœur du rocher,
La petite fleur rose,
La fleur qu'il faut chercher !
10:15 | Commentaires (9)
lundi, 19 mars 2018
Cet obscur objet du désir...
Lakevio, voir ce cul me donne des idées
Mais le dire sans mots est vraiment très tentant.
Rien que le contempler est déjà du nanan…
Aussi sans perdre une heure je vais m’y atteler.
Admirer ce séant si joliment montré
Entraîne sur le champ vers une autre vallée
Qui pour en être proche me semble inaccessible.
Et qui reste pour moi une sorte de cible…
Oh cible si celée, oh cible ciselée !
À peine devinée, difficile à atteindre.
Oh ! A peine touchée, difficile de feindre.
Il me faudra un arc adroitement bandé,
Des traits discrétement emberlificotés…
Anticonstitutionnellement décochés ?
NB : Le compteur de mots de Word se trompe : il compte comme deux mots « vais-je m’asseoir ? »...
D’où un dernier tercet foutraque…
07:55 | Commentaires (22)



