jeudi, 16 juillet 2015
Hors champ…
Hier, Heure-Bleue et moi avons revu « L’auberge espagnole ».
C’est un film sympa et qui renseigne assez bien les parents sur ce que font leurs enfants quand ils sont étudiants et vivent ailleurs que chez papa et maman.
Hélas pour nous, Heure-Bleue et moi qui avons la chance d’être parisiens, avons dû vivre chez nos parents.
Bon, on s’est quand même arrangé pour passer quelques moments ailleurs, histoire de parfaire notre éducation…
Un moment, nous avons regardé avec une attention soutenue une séquence où il était question d'assurer un minimum de succès à la conclusion des relations entre les garçons et les filles.
Nous nous étions dit que l’occasion était belle de rafraîchir des connaissances qui commençaient à dater un peu.
Nous avons plissé les yeux, avides de vérifier qu'il n’y avait pas eu de changement notable dans la curiosité et la façon de la manifester.
Hélas ! Trois fois hélas ! Nous sommes nous lamentés en constatant avec dépit que le plan suivant, au lieu de nous assurer que nous n’étions pas complètement dépassés, passait à autre chose.
Nous avons donc continué à regarder le film en échangeant de menus propos.
La fin du film approchait. Les souvenirs du héros l’ont cruellement ramené à ce premier baiser échangé avec celle qui venait justement de le plaquer.
Je ne sais pour quelle raison, enfin si mais bon, un plan m’a justement saisi à ce moment.
Heure-Bleue, qui n’était pas loin de moi, m’a regardé et dit :
- Oooh... Toi, tu connais cette rue…
- Ben… Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
- Ta tête… Tu aurais vu ta tête…
- Ben oui, je connais la rue d’Orchampt. Et même bien.
Bien sûr que je connais la rue d’Orchampt !
Évidemment que je la connais ! Il me suffisait de remonter la rue Dancourt en sortant du lycée puis, après un bref passage dans une rue qui fait à peine quelques dizaines de mètres, emprunter la rue Berthe pour y arriver.
Alors la rue d’Orchampt, hein…
C’est une de ces chouettes rues de Montmartre, étroite et pentue dont le début était fort heureusement garni de quelques porches accueillants.
On y était facilement à l’abri car l’époque n’était pas encore à l’emprisonnement des habitants des immeubles.
Le petit bout de la rue qui mène à la rue Lepic était, lui hélas bien trop étroit pour qu’on pût s’y arrêter, bien heureux qu’une voiture n’eût pas l’idée d’y passer en même temps.
On ne pouvait, dans cette portion de rue, marcher qu’un pied sur le trottoir et l’autre sur la rue…
Je ne sais pas ce qu’est devenue cette rue, Heure-Bleue, Lakevio et moi sommes passés par la rue des Abbesses qui n’est pas très loin mais nous ne l’avons pas empruntée.
J’ai quand même été content hier soir de voir qu’elle n’avait pas trop changé et que, selon notre écran, on s’y livrait toujours au même passe-temps…
Nous avons enfin vu le héros, sa peau d’âne décrochée, tenter de passer une vie d’ennui au Ministère des Finances et, à notre soulagement, s’enfuir pour s’adonner à la passion de l’écriture.
Passion qui avait peu de chances de le nourrir grassement mais lui permettrait au moins d’être vivant au lieu de se contenter de n’être pas mort.
08:09 | Commentaires (12)
Commentaires
Être vivant au lieu de se contenter de n'être pas mort...
D'ACCORD!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Écrit par : Lumières&papiers | jeudi, 16 juillet 2015
la morale du film est réjouissante !! quant a la rue le panneau "défense d'uriner" y est il installé ??
Écrit par : maevina | jeudi, 16 juillet 2015
En fait, quand vous regardez un film, Heure Bleue scrute autant ton visage que l'écran !
Écrit par : Praline | jeudi, 16 juillet 2015
Bon, ben reste plus qu'à aller voir... quand il fera moins chaud !
Écrit par : lakevio | jeudi, 16 juillet 2015
Cliqué trop vite. trop beau, le titre...
Écrit par : lakevio | jeudi, 16 juillet 2015
Pas de scan cette année ?
Écrit par : Ckan | jeudi, 16 juillet 2015
une question : y a-t-il une rue dans Paris que tu ne connaisses pas ? Ou qui ne soit pas liée à tes souvenirs ?
Écrit par : emiliacelina | jeudi, 16 juillet 2015
Bien sûr !
J'a toujours trouvé le XVIème ennuyeux.
J'eus une occase dans le XVème, au square Saint Lambert mais, bien que ce fût sympa, ce fut une veste.
N'oublie pas que le IXème et le XVIIIème, c'était mon coin.
Bon, le IIème est le coin où j'ai croisé Heure-Bleue...
Écrit par : le-gout-des-autres | jeudi, 16 juillet 2015
Je n'ai pas revu le film, j'avais choisi un autre programme sans doute. Moi c'est Barcelone qui m'aurait fait regarder l'écran avec attention... et la Sagrada Familia dont le style nouille me semble dépassé...
Écrit par : Gwen | jeudi, 16 juillet 2015
Pas revu, pas envie de voir à quoi s'occupent les étudiants.
Écrit par : mab | vendredi, 17 juillet 2015
j'aime bcp :
Passion qui avait peut de chances de le nourrir grassement mais lui permettrait au moins d’être vivant au lieu de se contenter de n’être pas mort.
Écrit par : pucca | vendredi, 17 juillet 2015
Quel romantique tu fais !
Écrit par : Livfourmi | dimanche, 19 juillet 2015
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