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dimanche, 17 février 2019

Allons z'enfants…

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Il manque des professeurs dans le collège de Merveille.
il semblerait que l’Académie ne sache pas compter les élèves.
Plus exactement, l’Education Nationale, dans ses prévisions oublie un détail : L’inertie administrative.
L’administration la plus vive restant celle du Trésor Public, évidemment.
Pourquoi diable vous parlé-je de ça, lectrices chéries ?
Eh bien, parce que samedi, en préparant les petits déjeuners, j’ai appris de la radio qui me truque les nouvelles du monde une nouvelle époustouflante.
Non, DEUX nouvelles époustouflantes.
La première est qu’il se soit trouvé à l’Assemblée Nationale assez de députés au milieu de la nuit du vendredi au samedi pour voter une loi, ce qui est en soi déjà surprenant vu le peu d’intérêt qu’ils portent à leur travail.
La seconde est la décision qu’ils ont prise.
Il est vrai que compte tenu du manque de professeurs, de l’état de nombre des 63.600  établissements scolaires, la décision la plus  urgente à prendre était celle de poser dans chaque classe deux drapeaux, le drapeau français tricolore et celui étoilé de l’Europe.
Compte tenu de l’intérêt que les élèves portent à ces deux drapeaux qu’ils voient au fronton de leur école, de la mairie et des administrations qu’ils rencontrent sur le chemin de l’école, je doute de l’utilité de la chose…
Quoique…
L’utilité est évidente au moins à une entreprise.
Celle qui décrochera le marché.
Je suis donc allé vérifier quelques points qui me semblent à considérer.
Selon le site de l’Education Nationale, il y en France, de l’école primaire à la terminale :
- 12.398.900 élèves.
- 63.600 établissements scolaires.
- Une densité moyenne de 24.5 élèves par classe.
Soit environ 506.000 classes.
Ergo plus d’un million de drapeaux…
Je ne connais pas le prix d’un drapeau mais je pressens que la livraison et l’installation de ces drapeaux dans les classes va coûter entre un œil et un bras.
Compte tenu de la pingrerie à géométrie variable de l’administration, il y a gros à parier que le moins disant sera choisi pour les drapeaux eux-mêmes.
Et que ce dernier, devant tout de même gagner sa vie, fera fabriquer ces drapeaux au Bangladesh ou en Ethiopie, la Chine étant devenue trop chère pour le textile.
Il va en aller de ces drapeaux comme des « grooms » censés fermer les portes dans notre précédent immeuble : Le ferme-porte défectueux  était régulièrement en panne et immanquablement remplacé par un « premier prix » à 24,10 € chez le premier « Bricotruc » venu.
La facture, apparaissant dans le détail des charges montrait illico que la pose, déplacement, montage et TVA incluse, coûtait déjà trois cents €uros.
De plus il faut compter avec l’approvisionnement des hampes et des équerres de fixation qui elles-mêmes nécessitent le percement, l’enduit et la peinture de murs.
Tous ces frais supplémentaires vont encore alourdir une facture qui promet d’être salée.
Je vous laisse imaginer le coût de ce million de drapeaux à poser dans un demi-million de classes…
On évitera évidemment toute comparaison avec les trois-cents millions censément économisés en piochant cinq € dans l’APL de chacun des plus pauvres des Français…