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jeudi, 21 février 2019

La loi des reins…

Avec celle là, je me fais rire, c’est déjà ça…
Hier nous sommes donc passés par la place de la République.
Que je vous dise, lectrices chéries : Pour y circuler à pied, c’est plus délicat aujourd’hui que pour la traverser en voiture en 1965.
Bertrand Delanoë a voulu la rendre aux piétons.
Ce fut fait en 2013.

République maintenant.jpg

Je suis sûr que son idée n’était pas de la transformer en une piste de « skateboard » de trois hectares…
J’aimais bien la place de la République d’avant.

République avant.jpg

Les voitures étaient au moins équipées de freins.
On ne peut en dire autant des « skateboards »…
Et puis j’aimais beaucoup les deux fontaines de part et d’autre de ce tronçon qui permettait à la rue du Temple de devenir la rue du Faubourg du temple.
Cette place, qui servait comme aujourd’hui de lieu de manifestation, avait un autre avantage : De part et d’autre des fontaines, il y avait des pelouses arborées entourées de clôtures et devant les clôtures, des bancs publics.
Tous regardant les fontaines.
L’étroitesse relative des allées et des trottoirs ne permettait pas l’installation de ces stands pleins de friture qui fleurissent le long des boulevards.
Le promeneur d’alors se contentait de respirer un air plein de vapeurs d’essence, pas de graillon.
J’ai l’impression qu’aujourd’hui les grandes artères de Paris ont l’odeur des grandes artères new-yorkaises des années quatre-vingt…
J’en suis même à me demander si la haine des Latinos qui suinte des discours de Donald Trump n’est pas due à l’odeur des « burritos » qui pourrit les grands boulevards de la place de la République à la place de l’Opéra.
Heureusement, tout le long de ces boulevards, au moins jusqu’à l’entrée du Boulevard des Italiens et du Boulevard Haussmann, la « gentrification » n’a fonctionné qu’en surface.
Malgré les efforts désespérés de la municipalité et des agents immobiliers, on n’a toujours pas réussi à évincer cette couche dérangeante de la population, celle qui n’est ni très pauvre ni très riche.
Cette couche de la population qui nuit aux appétits immobiliers des uns et à l’envie de transformer la ville en musée et en centre commercial pour touriste.
Cette couche qui fait que Paris est attachante et la rend si vivante, si belle et si diverse…
Ils ont beau gratter, c’est comme le riz brûlé, il en reste toujours au fond de la casserole…
Finalement, cette balade d’hier après-midi jusqu’à la station du 20 fut très chouette.
Rien que savoir qu’Heure-Bleue allait bien, j’allais bien aussi.
Même si j’ai récupéré à mon tour des analyses à faire avant d’aller me faire « scanneriser » du sol au plafond, comme tous les deux ans.
C’est ce qu’on appelle « la loi des reins » ?