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vendredi, 12 avril 2019

Les vieux brouillés...

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C'est la plus petite rue de Paris...
Elle est chouette, non ?
Contrairement à votre serviteur, le temps est frais…
Néanmoins, ça n’empêche pas de marcher.
Loin de là.
Je ne sais plus quelle remarque entendue à la radio ou de la bouche d’une amie nous a conduits, Heure-Bleue et moi, à vérifier si nous parcourions, bien et pédestrement, les kilomètres qui, selon la Faculté, maintiennent notre cœur en bon état.
Si j’en juge par nos élans divers, nos cœurs fonctionnent plutôt bien.
Ils s’emballent moins que quand nous avions quinze ans mais ils s’emballent quand même assez souvent.
Il suffit que nous croisions des gens qui nous émeuvent, des fleurs dans un parterre sauvage comme il en reste à Paris.
De petites choses qui sur le moment nous semblent importantes.
Parfois, le simple fait de renverser mon verre de vin sur un clavier acheté l’après-midi même suffit à faire naître une émotion dans la maison.
Le genre d’émotion qui me donne envie de me coller des baffes.
Hélas, c’est aussi le genre d’émotion qui donne à la lumière de mes jours l’envie de me coller des baffes…
D’ailleurs, si mon clavier fonctionne, il a quelque chose de différent qui le rend pénible à utiliser.
Les touches nécessitent un effort plus important pour s’enfoncer et mettent plus de temps à reprendre leur position de repos.
Je soupçonne le besoin d’un démontage supplémentaire.
Si les circuits ont été nettoyés et ont repris une fonction normale, il n’en va pas de même pour les cabochons de plastique eux-mêmes…
Mais ce n’est pas de ça que je voulais vous entretenir.
Je voulais vous faire partager le plaisir d’errer le long des boulevards dits « Grands Boulevards ».
Ce plaisir fut un peu gâché par une circulation si intense que la lumière de mes jours eut quelque difficulté à respirer.
Nous apprîmes que les retraités en étaient la cause, qui manifestaient vers la République.
Un instant j’ai voulu tuer tous ces vieux qui nuisaient à la respiration d’Heure-Bleue.
Puis je me suis rappelé que j’en faisais partie, alors j’ai repoussé l’idée.
Parti à rêvasser, comme d’habitude à ce que devenaient ces « Grands Boulevards » qui me semblaient avoir une fâcheuse propension à retrouver l’air dans la débine qu’ils avaient jusqu’au milieu des années soixante.
La lumière de mes jours m’a tiré de mes réflexions en me montrant une boutique.
Cette boutique a été remplacée par un centre dentaire.
Heure-Bleue a dit d’un ton un peu rageur « ils veulent condamner les cabinets de dentistes à la faillite ou quoi ! »
J’ai opiné car ce n’est pas le premier de la même enseigne que nous voyions.
La restauration, les concerts, la médecine, la dentisterie, la lunetterie, l’alimentation, tous ces domaines qui nous soignent, nous distraient, nous nourrissent sont devenus la proie d’investisseurs qui se comportent comme des prédateurs invasifs.
Cette note est parfaitement décousue mais je vous la livre telle quelle, lectrices chéries.
N’empêche, cette journée, comme « elle » dit, eh bien « c’était bien ».