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mardi, 09 avril 2019

Après les petits Condorcet ceux de Jacques Decour…

Ne dites rien, j’ai déjà honte…
Je m’en suis aperçu de façon  fortuite.
Une amie, la lumière de mes jours et moi buvions un café à la terrasse du « Grand Comptoir d’Anvers ».
Déjà, sur le chemin qui nous menait de la crêperie de la rue des Martyrs au café du square d'Anvers, quelque chose me disait que le monde changeait.
Des choses surprenantes allaient sans aucun doute se produire.
Le premier signe se produisit quand nous sommes passés devant le lycée.
La porte monumentale qui donne sur l’avenue, toute neuve, était déjà re-noircie !
Des jeunes gens pressés de marquer leur désaccord  avec le Ministre chargé de la tâche impossible de les éduquer avait encore eu une trouvaille étrange.
Vaguement dégoûtés par le comportement de ces jeunes gens, nous avons continué vers le café.
Nous eûmes quelques pensées vaguement fascisantes desquelles il ressortait que la remise en état de la porte à leur frais, surveillés par une armée de dobermans sans muselière leur ferait du bien.
Je me suis arrêté de penser des choses comme ça en me souvenant de mes voyages en métro jusqu’à la station Anvers pour aller au même lycée.
Déjà, des vieux de mes âges pestaient à nous entendre, jetant des « J’te foutrais tout ça sur les autoroutes avec des pelles et des pioches ! Et les cheveux à ras s’il vous plaît ! Non mais ! Ah c’est pas avec ça qu’on va relever la France ! »
Alors ramené à une plus grande indulgence j’ai suivi mes deux commensales jusqu’au café.
Néanmoins, c’était le premier signe !
Le second est apparu de façon tout à fait impromptue quand, après avoir reposé ma tasse, j’ai posé ma main sur la table.
C’était là ! Le second signe !
Oui ! Je deviens un homme sur le tard !
Sur la première phalange du majeur de la main gauche il y avait deux poils.
Des poils poussent enfin sur les doigts d’une main qui n’en avait jamais eu sauf peut-être sur la paume…
Le troisième signe que tout allait changer est alors arrivé.
Surtout moi qui allais me retrouver tout seul comme une andouille si je continuais dans cette voie risquée.
Après un dîner réussi qui avait beaucoup plu à Heure-Bleue j’ai débarrassé la table.
Puis j’ai posé mon verre qui contenait encore du vin à côté de mon clavier.
Hélas, je n’ai pu le boire.
Posé en partie sur le pied de mon écran il s’est renversé sur le clavier vieux de deux semaines qui remplaçait le précédent noyé dans le thé…
J’ai démonté le clavier.
Entièrement !
Nettoyé !
Entièrement !
Le soir, au coucher, j’ai vérifié autre chose, inquiet à l’idée qu’une seconde puberté risquât de  me gâcher la vie.
Mais non, ce devait être une erreur, je n’avais toujours pas un poil sur la poitrine hormis les sept poils qui me donnaient un air viril depuis mes dix-huit ans.
Ce matin  le clavier avait séché et m’a permis, comme les autres matins, de vous raconter toutes ces petites choses sans importance qui encombrent mon blog…