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samedi, 29 août 2020

Sonate d’automne.

Ouais, mais en plus gai quand même…

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Ce matin, il fait un temps d’automne.
Il y a ce je ne sais quoi dans l’air qui me pousse à la rêverie.
La rêverie va s’arrêter très bientôt car il nous faut aller plus haut pour acheter quelques légumes et fruits.
Le temps est idéal, pas trop chaud pour la lumière de mes jours ni trop frais pour moi.
Le temps est doux.
Nous irons donc plus haut, la lumière de mes jours à mon bras.
Hélas, rêvasser avec un masque a ce petit quelque chose qui vous gâche la promenade…
Respirer l’ambiance de la ville, apprécier ce léger vent qui accompagne souvent ce temps un peu gris qui donne un ton vaguement mélancolique aux rues parcourues d’un pas lent.
Je ne vous avais pas dit que j’aimais ce moment de l’année ?
Ce temps qui dit la fin de l’été, la rentrée, les séparations de fin de vacances, les amours cessantes, la naissance de nouvelles et l’espoir de la perpétuation de celui qu’on vit.
J’aime l’automne.
Celui du temps doux, celui des coups de pied dans les feuilles mortes, celui du craquement de ces mêmes feuilles mortes sous mes pas.
Hélas, respirer mon haleine qui va devenir fétide à force de réclusion dans le masque m’empêche de sentir l’odeur des feuilles mortes qui se ramassent à la pelle tandis que j’espère ne pas avoir à dire « les amours mortes et les regrets aussi ».
Enfin, du moment que je ne vois pas la pluie effacer les pas des amants désunis…
J’ai envie d’aller au Jardin des Plantes.
Il y a dans les allées plein de feuilles mortes, plein d’amoureux sur les bancs.
Et j’aime l’idée de passer un moment dehors, dans la verdure et surtout sans masque.
Même si prendre ensuite le 63 jusqu’à Michel Debré, faire une centaine de mètres jusqu’à Saint Germain des Prés se fera avec le masque sur la figure.
S’arrêter pour prendre un café à la terrasse du « Québec ».
En profiter pour écouter les piliers de comptoir pester contre le port du masque entre deux « p’tite Côtes » et trois « tu nous r’mets ça ? ».
Puis traverser le boulevard Saint Germain, passer devant les « Deux Magots » qui n’est plus qu’un piège à touristes jouant à se « parisianiser » depuis la mort de François Nourissier, ce faux « Hussard » qui s’y montrait complaisamment à la terrasse.
Je me demande d’ailleurs s’il n’était pas payé par les « Deux Magots » pour attirer le client avide de reconnaissance sociale...  
Enfin monter dans le 95, juste devant l’église Saint Germain des Prés et revenir à la maison.