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samedi, 08 mai 2021

Divorce à la parisienne.

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Je crains bien hélas que cette chaudière ne mette fin à une histoire d’amour qui faisait passer Roméo et Juliette pour une bluette écrite à la guimauve dans « Confidences » ce magazine que ma mère achetait quand j’étais enfant.
Elle surveillait ce magazine avec un soin jaloux, de peur que ma grande sœur n’y apprît des choses qu’elle devait ignorer jusqu’au mariage.
Bonjour la surprise si elle avait su...
Revenons à ma chaudière.
En réalité elle servirait plutôt d’excuse qu’autre chose à une dissension qui existe depuis avril 1971.
Il s’agit de la température.
Elle s’en accommodait très bien tant la nécessité de contact était fréquente, vous savez comment on instille ce sens du sacrifice chez les filles...
Je m’en accommodais encore mieux, vous savez comment on instille ce sens du confort chez les mecs quand une fille est tout près d’eux.
Hélas, Heure-Bleue et moi différons plus encore par le métabolisme que par le sexe.
Elle avait toujours « trop chaud ».
Je n’avais jamais « trop chaud ».
Nous étions unis par un océan d’incompréhension.
Nous sommes désunis désormais par une maigre marge de quelques degrés.
Cette différence nous sépare aujourd’hui.
Non, ce n’est pas la haine voire la simple détestation qui nous sépare.
C’est l’appréciation de la température et de ce qu’est l’essence du confort.
Nous en avons une approche irréconciliable.
Pour votre serviteur, la température est « normale », quel que soit le temps ou quelle que soit la saison, quand je ne me sens pas tenu d’ajouter « une petite laine » à mon accoutrement habituel.
Si la température est inférieure à 19°C et que la chaudière est bien disposée, j’allume le chauffage.
La lumière de mes jours a au contraire une conception très « militaire » de la température.
Les rares mâles qui parcourent ce blog se rappellent sûrement ce « Le premier octobre, on met la capote, le premier avril, on passe au blouson. ».
La « capote » étant ce manteau lourd, inconfortable, épais, inélégant mais chaud.
Un peu comme ma « capote » de pensionnaire dont je me demande encore si la chaleur ressentie à la porter n’était pas due essentiellement à son poids plus qu’à ses vertus isothermes...
Et on devait, comme le bidasse de l’époque, la porter.
Que la canicule frappe en octobre et la neige en avril.
Heure-Bleue a hélas cette âme d’adjudant même quand il fait sept degrés le matin dans la cuisine qu’elle a ouverte « en grand le soir sinon je ne respire pas bien la nuit ».
Je me lève donc et frissonne en préparant le petit déjeuner vêtu de ma seule innocence et d’une « petite laine ».
Puis, j’allume le chauffage, un peu.
Quand c’est prêt la lumière de mes jours sort du lit, belle sans ornement, dans le simple appareil, etc... et entre dans la cuisine.
« Quoâââ !!!??? Tu as mis du chauffage ??? Au mois de mai ??? Nan mais ça va pas ! »
Oui, elle est comme ça.
Ce qui lui importe ce ne sont pas les engelures que je vais avoir parce qu’il ne fait que sept degrés, non.
C’est que « Au mois de mai, on n’allume pas le chauffage ! C’est bientôt l’été ! Non mais t’es dingue ! »
Alors, ces matins de frimas, l’idée du divorce me traverse l’esprit, histoire d’être maître du chauffage.
Puis Heure-Bleue me dit « Tu as bien dormi, Minou ? » et ajoute, me voyant frissonnant dans cette « petite laine » pendouillant lamentablement sur moi « Tu as froid ? »
Alors l’idée me quitte jusqu’au prochain matin frais...

Commentaires

De mon temps la capote était anglaise, et au temps du sida il fallait sortir couvert quelle que soit la saison.
Quoiqu'il en soit, en tout temps, ce genre de choses c'est toujours « très très chaud ».

Écrit par : alainx | samedi, 08 mai 2021

Ah, ah...tu me fais bien rire...

J'imagine d'autant mieux que je suis, moi aussi, assez "frileuse"...
(du genre à mettre un petit foulard quand tous les autres sont en manches courtes)

Pourtant, je vis dans un endroit où il fait couramment - 15° à -20°...
en hiver.
Ne cherchez pas la logique...il n'y en a pas.
Si ce n'est que je supporte nettement mieux le froid "extérieur"
que le froid "à la maison"...

Coup de chance, j'ai un "chauffagiste" dans la famille...
un époux qui ne regarde pas trop le calendrier...:-)))


Mais peut-être est-il temps de changer le pseudo d'Heure-Bleue ...
Si elle n'est jamais "bleue" de froid...et qu'elle garde les jours "roses"...
un petit changement d'adjectif s'impose... :-)))

Écrit par : La Licorne | samedi, 08 mai 2021

arrêter le chauffage en mai, d'accord, mais sous nos latitudes seulement après Mamert, Pancrace et Servais!

Écrit par : Adrienne | samedi, 08 mai 2021

Tu as l'art de souffler le chaud et le froid ;-) !

Écrit par : Passion Culture | samedi, 08 mai 2021

Etait-ce en 1967 ? Quoi qu'il en soit, j'étais avec les enfants dans notre maison de vacances pas tout à fait finie où il n'y avait encore pas la cheminée... Fin juin après l'école, nous avons pris nos quartiers d'été (!) par une température où il n'était pas question d'aller sur la plage toute proche se baigner... Le poele à mazout n'obéissait qu'au patriarche et moi la matriarche reculais devant la corvée de carburant. J'ai décidé qu'on n'allumerait pas le chauffage en JUIN. Jamais !
Je n'ai pas allumé en juin, mais en juillet où la première semaine nous a paru glaciale...
Après ? L'été a été très chaud !

Écrit par : Gwen | samedi, 08 mai 2021

Je crois me rappeler qu'il a neigé à Paris en juillet 1967.

Écrit par : le-gout-des-autres | samedi, 08 mai 2021

C’est la température qui compte pour moi, pas le mois. Et je suis comme toi le froid je ne supporte pas bien.

Écrit par : Anita | samedi, 08 mai 2021

Nous avons du mettre le chauffage le 1er mai, plus de contrainte de date depuis que Zhom est à la retraite, avant il n'avait jamais froid, maintenant la tendance s'est bien inversée, et cela m'arrange bien.
Bon dimanche

Écrit par : Fabie | dimanche, 09 mai 2021

jeune j'étais hyper frileuse heureusement j'avais un mari qui me réchauffait les pieds sur son ventre ! Ces dernières années je ne suis plus frileuse mais lui l'était devenu .... Comme quoi ....il ne faut JAMAIS divorcer à cause de la température ...on risque de le regretter un jour ! :)

Je fais un petit tour chez toi avant de retourner sur le canapé sous le plaid bien douillet , je suis rentrée de Soulac avec un rhume d'enfer que je crois avoir laissé au fiston ! Je suis KO ....la cortisone va arranger çà ...

Écrit par : Emiliacelina | dimanche, 09 mai 2021

Moi je te comprends, je déteste le froid... et je ne suis pas bien en dessous de 20 dégrés.

PS: j'ai fait un article et hâte de lire ton commentaire.

Écrit par : lanabc | dimanche, 09 mai 2021

C'est comme à l'armée : la tenue d'été au premier mars, la tenue d'hiver au premier septembre.
Et tant pis si on passe par des transes météorologiques...
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆

Écrit par : Célestine | lundi, 10 mai 2021

Les commentaires sont fermés.