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mardi, 12 octobre 2021

L’invisible est touchant…

debout les femmes.jpg

Ouais, bon, je sais…
Ce matin j’ai entendu parler d’un film.
Et c’est la première fois que j’ai vraiment envie d’aller voir un film depuis qu’on était allé voir « I, Daniel Blake » de Ken Loach.
C’était avant huit heures et l’invité était François Ruffin.
François Ruffin, c’est ce député qui avait réalisé le film « Merci patron ! »
Ce matin, on lui demandait quelques explications sur son nouveau film « Debout les femmes ! »
Ce film montre le travail, que dis-je, l’exploitation de ces femmes qui, pour la plupart travaillent énormément pour des salaires compris entre six-cent-trente et sept-cent-cinquante €uros par mois.
Même si je ne suis pas d’accord avec le parti qu’il représente à l’Assemblée, j’aime entendre François Ruffin, car il me semble un des rares, vraiment très rares, hommes politiques guidés par leurs convictions et le souci de l’humanité et non le goût du pouvoir.
Des convictions qui, tout aussi rarement, ne sont pas mues par une détestation des uns ou des autres ni leur envie de chasser telle ou telle ethnie ou religion de leur environnement.
La façon dont François Ruffin parle de ces femmes m’a rappelé un détail de ma vie active dans l’industrie.
Si si, je vous le jure ! J’ai été actif !
Un tout petit détail, comme ces femmes et leur pendant masculin sont un tout petit détail dans notre jolie civilisation si confortable, si policée.
Et si féroce, si aveugle au sort qu’elle réserve à ceux qui ne sont pas des « winners ».
Ce « détail industriel » ?
C’est simplement cette foule de vis, de rondelles, d’écrous, ces « petits trucs » qui ne coûtent presque rien mais sans lesquels n’importe quelle machine, du smartphone à la locomotive, ne pourrait voir le jour.
Ces gens à qui un dur labeur ne permet qu’à peine de vivre méritent autre chose à mon sens que le regard indifférent, si ce n’est vaguement méprisant, de celui qui les utilise.
Car je ne voit pas d’autre mot que celui-là : On les utilise.
Et elles et ils méritent tellement mieux.