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lundi, 06 décembre 2021

Devoir de Lakevio du Goût No 107

Devoir de Lakevio du Goût_107.jpg

J’aime cette toile de Valloton dite « Intimité ».
Elle m’inspire des tas de choses.
J’espère qu’à vous aussi.
Ce qui serait vraiment bien c’est que votre histoire, car j’espère que ce sera une histoire, c’est qu’elle commençât par « Flotte très lentement couchée en ses longs voiles »
et qu’elle finît par « C’est qu’un matin d’avril ».
Je sais, c’est tiré de quelque chose de connu mais que j’espère, vous aimez autant que moi.
À lundi…

« Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles »…
C’est ce vers qui lui était venu à l’esprit en regardant Ophélie languissamment installée dans le fauteuil.
Il lui posa la main sur l’épaule et la serra légèrement pour qu’elle lui laissât un peu de place à côté d’elle.
Il aimait beaucoup l’idée qu’ils fussent serrés l’un contre l’autre dans ce fauteuil.
Elle se poussa sans attendre et l’attendit.
Ce fauteuil était étroit.
Vraiment très étroit…
Elle se leva alors et lui fit signe de prendre place dans le fauteuil.
Il s’exécuta avec un peu de regret puis, voyant la façon dont elle tenait le bord de sa robe, avec empressement.
Elle arrangea les plis de son vêtement, s’assit sur ses genoux et l’enlaça.
D’abord prudemment car lui aussi ne savait pas trop quelle posture adopter.
Puis avec plus de fougue quand elle entendit le « ssshhsss » qu’il eut du mal à retenir.
Elle avait manifestement posé son séant sur un endroit sensible…
Elle aimait bien l’idée que lui aussi fût si sensible de l’endroit.
Après quelque désordre, elle se dit que finalement, la sensibilité était une grande qualité par moment…
Elle se dit qu’elle avait bien eu raison de mettre en position délicate ce beau cavalier pâle qui bientôt se transformerait en un pauvre fou muet assis à ses genoux.
Lui, se remettant peu à peu de la tempête qu’il venait de vivre se dit que c’était le printemps, qu’après tout « c’est qu’un matin d’avril… »