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samedi, 26 février 2022

L'état de l'Art...

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La journée d’hier avait bien commencé.
Très bien même.
L’État venait d’offrir à la lumière de mes jours une aumône censée compenser la hausse du prix de l’énergie.
Il est heureux que nous n’ayons pas voiture car l’aumône versée à grands renforts de publicité nous eût tout juste permis de traverser le carrefour…
Bref, après avoir bouffé d’avance au moins trois fois l’aumône en question depuis sa première annonce, nous avons eu l’idée d’entamer la quatrième fois en allant au BHV pour acheter un abat-jour.
Tout se passa très bien.
Pour fêter cet abat-jour, Heure-Bleue acheta un livre à la librairie du deuxième étage.
Soulagés d’une somme rondelette, nous sommes allés nous remonter le moral en allant boire un « petit café » au « Drapeau », bistrot de la rue du Temple passé du stade de « bistrot du quartier de la Verrerie » à celui de « café branchouille du Marais ».
Emportés par notre élan, le « petit café » se transforma à l’insu de notre plein gré en « café + crêpe au caramel au beurre salé ».
Entre le «BHV et le « petit café », la septième moitié de l’aumône disparut d’un coup…
Nous avons donc décidé de passer par la rue Rambuteau pour y acheter du pain, du poisson et le vin, histoire d’entamer la huitième moitié de l’aumône.
Sur le chemin qui mène à l’arrêt du 29 nous savons croisé un ami chez qui nous irons déjeuner demain.
Ce qui risque bien d’amorcer la dépense pour la cinquième fois de l’aumône…
Et c’est là que j’ai vu Heure-Bleue grandiose dans une ire qui la vit, quoique censément épuisée, pester à haute voix, échanger avec la maréchaussée des mots qui eussent dû lui valoir un séjour en garde à vue.
Et pourquoi ça, vous esbaudissez vous.

Eh bien, le 29, faisant fi de son parcours habituel, avait décidé de s’arrêter près du « Gand Café » boulevard des Italiens.
« Qu’à cela ne tienne ! » nous dîmes-nous courageusement en nous engageant sur le boulevard des Capucines.
Las ! À peine devinions-nous l’enseigne de l’Olympia au loin que nous nous vîmes arrêtés pas la police qui barrait le boulevard.
Et Heure-Bleue de pester tandis que je demandais à une accorte représentante des « chaussettes à clou » si le bus 84 à la Madeleine était accessible.
« Mais bien sûr » me dit poliment la « maréchaussière ».
Vaguement rassérénés, nous avons continué notre marche.
Arrivés à quelques dizaines de mètres de l’Olympia, cette fois-ci ce furent des rambardes de béton et des policiers armés de pied en cap empêchant le passage des piétionsqui nous arrêtèrent.
Nous nous enquîmes cette fois du pourquoi de cette « entrave à la liberté d’aller et venir du citoyen d’un état de droit ».
« C’est pour la cérémonie des Césars » répondit un des flics.
« Mais ils nous emmerdent tous ! » s’écria la lumière de mes jours qui commençait à souffrir.
Se ravisant elle ajouta prudemment et d’une vois plus douce « Euh… Je ne parlais pas de vous… »
« On l’avait bien compris comme ça… » répondit un flic d’une voix un poil pincée…
Nous avons donc fait le tour en passant par deux rues et reprîmes notre errance vers la Madeleine.
Arrivés à l’arrêt du 84, l’affichage indiquait « service terminé, arrête non desservi ».
« Mais ils nous emmerdent ! » réitéra Heure-Bleue.
Elle ajouta rageusement « Tout ça pour voir passer des gens tellement maquillés qu’ils ne les reconnaîtront pas ! »
Puis, réfléchissant une seconde, clôt méchamment sur « Ou pire, parce qu’ils ne seront pas maquillés ! »
Elle m’a repris le bras et nous avons marché en direction de la gare Saint Lazare.
Où j’ai arrêté un taxi qui nous a ramené chez nous moyennant un morceau de la huitième moitié de l’aumône.
La lumière de mes jours toujours râlant après ces « stars bidons qui n’ont rien à foutre des Ukrainiens qui en prennent plein la g… pendant qu’ils s’autocongratulent !!! »
À part ça, le dîner fut agréable, j’avais préparé du dos de cabillaud avec des pommes de terre écrasées accompagnées d’une noix de beurre.
S’il n’y avait pas eu la Russie en Ukraine et les Césars à la Madeleine, c’eut été parfait.
Mais c’était quand même bien…

Commentaires

Banlieusarde, je suis aussi perdue dans les bus parisiens que Thésée dans le Labyrinthe.

Écrit par : Nina | samedi, 26 février 2022

J'ai eu aussi ma prime inflation hier, je suis plus sage que vous je ne l'ai pas entamée ;)
Décidemment il n'y a pas que les samedis qu'on vous empêche de vous promener à votre gré !

Écrit par : Fabie | samedi, 26 février 2022

César, avant d'être une cérémonie, c'était un envahisseur, non ?
Rien n'a changé sous le soleil...
Les pauvres gaulois ne peuvent toujours pas circuler tranquilles... ;-)

Ceci dit, la prochaine fois, pour changer,
prépare-toi une petite "Poutine" (frites et sauce) ! :-))

Écrit par : La Licorne | samedi, 26 février 2022

Et fromage ;-)

Écrit par : Pivoine | dimanche, 27 février 2022

engageante affiche ;-)

Écrit par : Adrienne | samedi, 26 février 2022

Bien décrit, comme si j'y étais !
Moi aussi je pense aux Ukrainiens...

Écrit par : Praline | samedi, 26 février 2022

Finalement, à La Madeleine tu n'étais pas si loin de mon ancienne résidence secondaire place Vendôme ! Au temps où j'avais un petit bureau sous les combles au numéro 13. C'était dans une autre vie, avant que Poutine ne rachète le quartier…

Écrit par : alainx | samedi, 26 février 2022

Les commentaires sont fermés.