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mercredi, 25 mai 2022

L’aidant de la mère.

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Ouais, bon, ne dites rien, j’ai honte…
Hier, on a essayé de faire des économies.
On est allé chez « le maréchal ».
En fait on est allé au supermarché qui porte le nom du type qui mena « La 2éme DB ».
C’est là que j’ai vraiment compris Kafka.
C’est là aussi que j’ai failli me métamorphoser en cloporte.
C’est un endroit épouvantable.
Épouvantablement grand.
Épouvantablement désordonné.
Plus exactement savamment désordonné.
Encore plus exactement, ordonné de façon que le résultat soit le contraire de la Bible.
La Bible, c’est bien connu, chacun y trouve ce qu’il y cherche.
Là, ce monstrueux déballage de marchandises de toutes sortes est agencé justement pour que chacun y trouve ce qu’il ne cherchait pas…
J’y ai néanmoins fait une constatation d’importance : Quand les produits sont de la même qualité que les produits que nous consommons habituellement, ils sont aussi chers que là où nous les achetons habituellement.
Le bilan est celui subodoré dès l’entrée dans l’antre de « la ménagère de moins de cinquante ans » qui se demande en voyant la queue si elle n’en sortira pas à plus de soixante ans, c’est à dire pas terrible.
Le bilan, pas la ménagère…
C’est là que j’ai apprécié d’être bancal.
Il y a une caisse dévolue à ceux qui marchent de travers ou à qui il manque des pièces.
Étonnamment, il y a là toujours une caissière et elle vérifie scrupuleusement que détenez la preuve que vous êtes effectivement bon à jeter aux ordures.
Il n’y avait pas la queue, je suis sûr que certains ont honte d’avoir des morceaux en moins et font semblant de rien en faisant la queue aux caisses réservées aux gens qui se pensent « normaux », ces idiots.
Il y eut là un moment plus drôle que nos pérégrinations.
Une dame nous a cédé le passage fort aimablement.
Elle aussi avait « la preuve de bancalitude » exigée.
Son « aidant » était son mari.
J’ai été ravi car elle traînait un caddy grand comme un camion et plein comme un ivrogne un soir de paie.
Elle était accompagné d’un mari entièrement dévolu au vidage et au trait du caddy.
Soudain, une dispute éclata entre eux.
Je me suis retourné, ai écouté un instant et dit gaîment , pendant un silence « C’est chouette ! Je pensais qu’in n’y avait que nous pour se chamailler comme ça ! C’est bien de ne pas être les seuls ! »
Ils ont souri et ont arrêté de se disputer.
Nous sommes revenus à la maison avec nos courses et pour à peine moins cher que si nous les avions faites à Monop’.
Mais c’est juste parce que notre sac était quasiment vide…
Ça nous a fait une balade de trois kilomètres dans des allées pleines de trucs souvent laids, les trucs pas laids étaient très chers.
Autant que dans les autres boutiques.
Ce fut finalement instructif…