mardi, 14 janvier 2025
Show "effroi"...
Adrienne me donne aujourd’hui l’occasion de parler de quelque chose dont je ne pense pas vous avoir parlé.
Sauf, si je me rappelle bien, à l’occasion d’un amour adolescent il y a bien une douzaine d’années.
Adrienne donc, nous décrit un tableau où on voit au fond un kiosque et devant, des bancs.
Rien d’extraordinaire sauf peut-être l’impression de solitude que dégage cette toile ou la seule trace de vie est une petite fille assise sur le dossier d’un banc.
J’ai trouvé cette note pas très gaie et c’est là que je me suis mis à rêvasser aux squares que j’ai connus.
J’ai soudain, alors qu’il fait un « froid de gueux », regretté les kiosques qui meublaient les squares parisiens l’été.
Depuis l’époque quasi antédiluvienne de ma naissance j’ai arpenté ces squares parisiens.
De ceux proches de chez moi à ceux où poussé par un rendez-vous que j’espérais fructueux, je crois les avoir tous arpentés.
Le soirs d’été où il fiait beau, il y avait souvent des concerts donnés par des fanfares et orchestres divers.
Ils étaient ordinairement dégagés et situés au milieu d’une sorte de clairière entourée d’arbres et, les soirs de concert les chaises étaient apportées par les spectateurs.
J’y ai connu des chouettes moments, que ce soit au square Clignancourt, au Jardin du Luxembourg où des concerts classiques étaient donnés mais où il fallait se précipiter sauf à y assister de loin de debout.
Un de ces concerts au square du Temple, près de là où j’habitais ma laisse un souvenir qui à la fois m’amuse et me laisse une impression de gêne.
Un soir d’été particulièrement doux, un concert de cuivres, nos pas nous conduisirent, mon père et moi, revenant place de la République, jusqu’au square du Temple, attirés par la sonorité éclatante des cuivres.
Nous sommes entrés, assistant en silence au spectacle, jusqu’à ce que le drame se joue.
La respiration difficile de mon père lui causait une aérophagie qui rendait certains moments gênants quand nous étions en société.
C’est ainsi que ce soir d’été, debout devant le kiosque, c’est pile au moment où le silence s’établissait qu’un pet retentissant se fit entendre.
Tout aurait pu se passer discrètement si la mauvaise habitude paternelle ne l’avait poussé dire assez peu discrètement « Ce concert vous était offert par la Compagnie du Gaz de France »…
Inutile de dire que je me suis senti aussi à l’aise que le homard qu’on vient de plonger dans l’eau bouillante.
Mon père regarda son voisin, l’air innocent mais me dit « Viens, fils, on s’en va… »
Parfois mon père me manque mais jamais quand je repense à ce moment ramené à la surface de ma mémoire par Adrienne…
11:18 | Commentaires (3)
Commentaires
Voilà un titre de billet digne de toi. On voit que ça va mieux !
Je trouve la remarque de ton père mériterais une séquence comique dans un film des frères Dardenne ! (Si toutefois des trucs comiques on en trouve chez eux…)
N'oublions pas que faute de savoir applaudir, les amputés des bras pratiquent cette propulsion gazeuse quand le concert est vraiment génial ! :-)))
Écrit par : alainx | mardi, 14 janvier 2025
Répondre à ce commentaireAh , voilà qui est intéressant ! mais pourquoi donc réfuté ce que la nature nous a donné pour s'exprimer ? Ma mère disait toujours qu'il valait mieux péter en société que de mourir tout seul, même si l'un n'empêche pas l'autre.
Écrit par : delia | mardi, 14 janvier 2025
Répondre à ce commentaireIl ne manquait pas d'humour ton père ! ;)
Écrit par : Fabie | mardi, 14 janvier 2025
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