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mardi, 06 janvier 2009

Merci à tous, bande ci, bande de là !

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Bon, je vous aime tous.
D'accord vous avez été nombreux à me souhaiter un bon anniversaire.
La nouvelle, répandue sur le Web par une Moitié avide de récupérer ma célébrité a fait un flop, telle l'annonce d'une nouvelle loi due à un fait divers.

Nombreux furent ceux à me prévenir que je risquais de tomber dans le piège dit "du vieux con".
Tout aussi nombreux furent ceux qui ignorent que l'on naît vieux con, qu'on ne le devient pas.
Encore plus nombreux furent ceux qui, in petto, pensèrent "ça y est, il est passé dans le camp des vieux".
Ils ignorent sûrement, les pauvres naïfs, qu'on est vieux à partir de quarante ans: Demandez à n'importe quel patron...
Néanmoins, un je ne sais quoi me turlupine.
Vous savez tous, je suppose, que je partage ma vie, ses joies et ses déboires (surtout ses déboires: en ce moment elle a mal aux dents...) avec Heure-Bleue.
Eh bien, le je-ne-sais-quoi, je vais vous le dire:
Je suis passé dans le camp des "seniors" et cette nouvelle qui devait soulever l'enthousiasme des foules (tout au moins aux dires de Mab, qui me soupçonne d'ego surdimensionné) et l'intérêt de l'humanité entière, eh bien, cette impressionnante information n'a suscité que vingt-trois commentaires !

Alors que la bévue courante d'Heure-Bleue, narrant ses démêlés avec une tasse de Ricoré et un drap refusant d'en absorber le contenu (alors que je suis le préposé au changement dudit drap) en suscita vingt-cinq !

Du haut de ma sexagénitude je vous le dis : Je vous hais !

samedi, 03 janvier 2009

L'An caustique...

Vous vous souvenez sans doute de mes démêlés, tant avec Monsieur Scanner que Madame Sécu.
Un problème en entraînant un autre, ma pauvre complexion s"en était trouvée malheureusement assez dégradée pour que la Sécurité Sociale s'en émût.
L'émotion néanmoins,chez Madame Sécu, n'étant pas une vertu chronique, ne la poussa point à accorder ses subsides sans y regarder à deux, voire trois fois.
Après avoir admis à contrecoeur que mon état de santé était incompatihble avec une quelconque activité professionnelle, elle se pencha sur les temps bénis où je m'échinais à assurer les dividendes des actionnaires d'Alcatel. N'y trouva rien à redire.
Une longue expérience à l'étranger troua mon beau CV de petit soldat de la protection sociale.
Madame Sécu s'y attacha et déclara que, bien que leur médecin m'eût déclaré invalide par trois fois, elle se contenterait de m'interdire de travailler mais que, malheuireusement, comme il me manquait vingt heures sur les 25 années précédentes, elle ne pouvait me verser la pension à laquelle l'avis médical me permettait de prétendre.
Pour survivre, libre à moi de choisir à la condition d'éviter tout emploi...
A cette troisième fois je contestai leur décision et, après neuf mois de tergiversations, Madame Sécu déclara que finalement elle donnerait droit à ma revendication et m'accorderait la pension qui me permettrait enfin de vivre grassement aux frais de ces chiens de cotisants.
Je vous rassure néanmoins, 50% de la moyenne des dix meilleures années de salaire ne sont pas grand'chose car, dans sa grande sagesse, la Sécurité Sociale a ajouté la condition qui tue: "Dans la limite du plafond de la Sécurité Sociale et en appliquant les coefficients d'actualisation et réglements en vigueur.". Le tout, sachant qu'en la matière on nous achète l'€uro à 80 cents, ne nous ouvre pas les portes de Taillevent tous les midi...

Cette longue digression pour vous annoncer qu'à cette bonne nouvelle s'en ajoute une autre: La Caisse Primaire d'Assurance Maladie m'appela alors au téléphone, m'expliqua qu'elle m'appelait parce qu'étant désormais invalide elle voulait m'éviter un déplacement.
Ravi de leur sollicitude, je leur demandai le motif de leur appel.
Avec l'ingénuité qui sied à à l'innocent mon interlcutrice m'annonça alors que je devais me rendre à ma Caisse Primaire d'Assurance Maladie muni de ma notification de pension...
Je me passai la main sur les yeux avec l'air désespéré de l'instit qui essaie de faire comprendre les arcanes de l'accord du participe passé avec l'auxiliaire "avoir".
Je gardai néanmoins mon désespoir pour moi et l'assurai que je m'y rendrai dès que possible, voire illico.
Je m'y rendis donc hier matin.
Une accorte guichetière m'écouta quelques instants, pris ma notification, en fit une copie et me la tendis sans un mot.

Vous savez combien j'aime mettre en position délicate les agents de l'administration.
Ces situations curieuses où l'on ne sait trop si l'on est méchant ou simplement de caractère taquin.
L'occasion était trop belle.
Je l'ai saisie au vol.

J'osais lui demander "et ça va changer quoi ?". Elle me répondit "ben...vous serez pris désormais à 100% pour tous vos soins sauf les médicaments à vignette bleue."
Avec mon sourire le plus charmeur je lui dis alors
"Aaah !!! Ben ça alors !! Si j'avais su j'aurais eu mon cancer avant ! ".
Elle éclata de rire.
Puis s'arrêta d'un coup, me regarda et ajouta, l'air vraiment très emmerdé,
"Oh ! Excusez-moi..."

Je lui avais pourri sa matinée, au moins pour une heure.
Je sus alors ce qu'était le bonheur.


vendredi, 02 janvier 2009

Ministres des économies du financement

Les vœux de nouvel an d’Heure-Bleue, pleins de poésie et d’optimisme quant à la bonté fondamentale de l’Homme en général et de Nicoléon en particulier, me ramène à mes années de jeunesse, celles où l’année suivante était toujours meilleure que l’année précédente.
J'habitais le Marais, pas très loin de la République.
Le printemps voyait s'y réveiller la nature (qu'est-ce qu'il pouvait y avoir comme filles de joie dans ce coin...) et les revendications sociales. C'était encore "les trente glorieuses".
Un spectacle y était donné régulièrement: La manifestation des ouvriers de Renault qui venaient réclamer des augmentations de salaire pacifiquement, avec les poches des "bleus de travail" bourrées "d'écrous de 25", des trucs capables d'envoyer un gendarme mobile à l'hôpital pour plusieurs jours.
C'était une époque pleine d'espoir où l'esprit primesautier des flics en pélerine poussait le mécontent à améliorer sont record du 100 m.
Bref, rien à voir avec la morosité et la résignation ambiantes d'aujourd'hui.
Il ne serait alors venu à l'idée d'aucun gouvernement de décider de couper les financements de la protection sociale pour assurer les revenus de fonds de pension étrangers.
Pas un Premier Ministre n'aurait osé dire au CNRS de s'occuper de brevets sur les moulins à légumes, autrement rentables que la recherche fondamentale.
Pas un seul Ministre de l'Education Nationale n'aurait osé décréter que l'Université n'était pas là pour dispenser la connaissance mais pour fournir aux entreprises les employés spécialisés dont elle a besoin, surtout pour les envoyer au chômage à peine formés.
Pas un seul Ministre de la Culture n'aurait osé faire des Musées Nationaux des marques commerciales destinées à être rentables au lieu de continuer à tenter d'élever le niveau culturel du Français moyen.
Pas un seul Ministre de la Santé n'aurait osé prétendre qu'il fallait que l'hôpital public fasse des économies sur les soins pour redistribuer les sous au personnel, ce qui permet de quasiment payer le personnel hospitalier "à la guelte".
Pas un seul Ministre de la Défense n'aurait osé envoyer ses soldats au combat quasiment à poil au point que celui-ci doive acheter un équipement digne de ce nom s'il veut avoir une chance de revenir vivant.
Pas un seul Ministre des Finances n'aurait osé (faut dire qu'à l'époque les banques étaient nationalisées...) reduire les impôts des plus fortunés puis pomper dans les sous du contribuable pour renflouer des banques qui ont perdu les sous de leurs clients.
Pas un seul Garde des Sceaux n'aurait osé prétendre que le fichage des gamins dès 13 ans et la taule dès 12 ans allait sans aucun doute améliorer la sécurité d'un pays où une frange de la population est systématiquement maintenue à l'écart de toute chance d'ascension sociale.
Pas un seul Président n'aurait osé, même de Gaulle y avait son compteur EDF perso , tripler le budget de l'Elysée tout en supprimant les avantages du personnel du palais.

Des Finances qui misent sur "le marché" au mépris de l'homme.
Une Justice qui mise sur la répression en piétinant l'équité.
Une Santé qui veut un hôpital rentable au mépris du malade.
Une Défense qui économise en fournissant de la chair à canon.
Une Education qui confond formatage et formation.

Finalement nos ministres ne s'occupent pas de leur ministère, ils font des économies, d'abord sur notre dos...

C'est sans doute l'avantage d'avoir fait faire au pays un grand pas en direction de la réalisation du rêve des fondateurs de la République Française: Liberté Egalité Fraternité.