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samedi, 31 janvier 2009

Enfin une France sans quartier sensible

Selon la formule consacrée "La nouvelle vient de tomber sur les téléscripteurs": Le taux d'intérêt servi sur le livret A passe de 4% à 2.5% à partir du premier février 2009.
Pourquoi ? On ne sait pas trop.
Certains ont avancé que l'inflation étant revenue à des niveaux faibles, point n'était besoin de rémunérer royalement de l'épargne de gagne-petit.
Mauvais esprit comme je suis, je verrais bien une autre explication:
Après avoir autorisé toutes les banques à proposer le Livret A - auparavant La Poste, le Crédit Mutuel et la Caisse d'Epargne pouvaient seuls le proposer - puis, après avoir limité le reversement de ces livrets à hauteur de 70% à la Caisse des Dépôts et Consignations, au lieu de 90% précédemment, il semblerait que les détenteurs du Livret A ne se soient pas précipités en masse sur les produits voisins, autrement alléchants, proposés par les banques.
L'épargnant, quand il le savait, ne détestait pas forcément l'idée que ses sous servent à financer le logement social, d'autant que beaucoup d'entre eux en bénéficient.
Pour pousser le détenteur de Livret A à passer du côté " des battants, des gagneurs, de ceux qui ont le goût d'entreprendre", à donner ses sous à un banquier qui les placera de façon autrement rentable (surtout pour lui) qu'en les confiant à la Caisse des Dépôts et en plaçant les minables 30% qui lui sont alloués sur les marchés financiers (rien ne leur servira jamais de leçon...) il ne restait qu'une chose à faire:
Laisser les banquiers proposer 6% d'intérêts en grands caractères (en petits caractères c'est "pendant six mois"), en même temps que le décret rabotait le Livret A.
Le Livret A était la hantise des banquiers depuis toujours: l'argent des petits épargnants non seulement lui échappait mais cet argent, insulte suprême, aidait des petites gens à se loger !
Heureusement pour ces banquiers, un aréopage brillant, composé d'un Ministre des Finances, élevé au bon lait de l'ultralibéralisme, secondé par un Ministre du Budget sorti de HEC et aidé d'une vieille réac à qui on a confié le Ministère du Logement - je ne cite pas de nom pour éviter d'être traîné en justice pour outrage par Mme lagarde, Mme Boutin et Mr Woerth- , est venu à bout de ce scandaleux avantage donné aux pauvres et autres fainéants: le logement social.

vendredi, 30 janvier 2009

J'ai eu peur...

En des temps pas si lointains, les choses étaient fermes, assurées, à leur place.
L'ordre naturel des choses était clairement assumé par tous.
Notre Bonaparte vient de briser sur l'autel de la politique politicienne les plus affirmées de nos valeurs: L'intelligence ne se trouvait que dans un cerveau blanc et masculin.
Malgré des incidents rarissimes comme Marie Curie ou Arété de Cyrène, la chose était solidement établie.
D'ailleurs on fit heureusement taire tous ceux qui auraient bien aimé caser leur maman dans le panthéon des beaux esprits.
Seulement voilà, l'appétit de pouvoir insatiable de notre Guide, mené par un instinct populiste très sûr, a chamboulé un équilibre déjà rendu précaire par Simone Weil et Elisabeth Badinter.

Désormais, Rama Yade est là pour en témoigner, le réceptacle sacré de l'intelligence, non seulement peut être féminin mais noir !

Heureusement, certaines contrées, à l'abri d'un modernisme décadent ont su résister à ces propagandes délétères.
D'ailleurs, cette photo est là pour le prouver.

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mardi, 27 janvier 2009

Au chaland qui passe.

Le culot de certaines entreprises laisse rêveur…
Vous avez sans doute appris, comme moi, que dans ce monde de brutes, pour survivre, une entreprise doit se battre pour vendre ses produits.
Une nouvelle approche vient de se faire jour: il faut se battre pour acheter !
Mieux, on tente de faire payer deux fois les coûts de distribution de ce qui est en vente…
Que je vous narre l’aventure.
Dans une boîte de courrier électronique envahie chaque jour par des offres inintéressantes au possible, on trouve parfois des propositions dignes d’attention.
Il y a quelques jours, en pleine vague de soldes, alors que mon escroc d’ex-patron m’avait donné un écran LCD pour paiement de sa séance de psy bimestrielle, écran que j'ai illico donné à Douce Moitié, je tombe sur l’affaire du siècle : L’écran 21” haute résolution, plat, LCD, 1680x1050, basse consommation, bref le rêve du bidouilleur écolo qui veut changer son écran CRT, lourd et gourmand en énergie.
Le prix proposé pour cette merveille ? 99.99 € !
Votre serviteur s’empresse illico de cliquer sur les icônes adéquates, fait sa réservation, paie avec sa carte Visa, dont il espère qu’elle ne profitera pas de l’occasion pour s’enfuir aux Maldives sans lui, et se rend à la boutique où est censée l’attendre la merveille technologique qui le fait baver d’impatience.
Arrivé dans la boutique, nanti du précieux sésame imprimé via le Web et qui indique que les 99.99 € ont été versés et se sont au passage transformés en 101.49 €, je commence par apprendre qu’il faut effectivement payer 1.50 € pour aller chercher soi-même son matériel à la boutique.
Après avoir dégluti difficilement -ce n’est pas tous les jours qu’on vous fait payer un supplément pour avoir l’honneur d’acheter dans une boutique- je demande donc à la jeune fille qui m’accueille de bien vouloir me donner l’écran convoité.
Et c’est là que ça se gâte.
- Vous devez aller à l’une des bornes à l’entrée et taper les renseignements figurant sur votre reçu et on vous appellera pour que vous alliez chercher le matériel.
- Dites…
- Monsieur, c’est la procédure pour retirer ses achats…
- Dites-moi, jeune fille, ôtez moi d’un doute, vous n’êtes tout de même pas en train de m’expliquer qu’après avoir payé un supplément de 1.50 € pour venir chercher mon matériel, il faut en plus que je fasse votre boulot ?
- Monsieur, c’est le règlement de la boutique !
- Mademoiselle, s’il vous plaît, veuillez annuler immédiatement mon achat et me rendre l’argent que j’ai versé.
- Monsieur, tout ce que je peux faire c’est vous faire un avoir sur un prochain achat.
- Parce que vous imaginez qu’il y aura un prochain achat ? Pas question ! Vous me donnez mon écran ou mon argent et immédiatement !
- Bon, je n’ai pas le droit de le faire, mais exceptionnellement je veux bien me charger de la transaction à partir de mon poste, je peux appeler un supérieur si vous le souhaitez…
- Avec plaisir, merci.
La demoiselle me demande de m’asseoir et dit qu’elle m’appellera par mon nom quand « le supérieur » et mon écran arriveront.
Le supérieur arrive, je lui explique le motif de ma réclamation, il condescend à m’expliquer le coût de la gestion de la boutique. Je lui explique à mon tour que c’est un peu à ça que sert la marge brute bénéficiaire et que les coûts de gestion nuls ne sont atteints que quand la boutique est fermée définitivement. J’insiste lourdement et à plus haute voix en lui demandant comment il prendrait la chose si la caissière de sa boucherie lui annonçait « 8 € pour le steak et 2.30 € pour le salaire du vendeur !». L’avantage de ce genre de comportement d’emmerdeur un samedi matin, c’est qu’on est sûr que la boutique est pleine et le chaland attentif à ce qui s’y passe…
Du coup j’ai eu mon écran et une barrette mémoire de 1 Go au titre du « geste commercial »…
De l’utilité de ne pas se laisser faire, sinon il nous faudra bientôt assurer nous même l’achat des matières premières, la fabrication de ce qu’on veut et terminer en payant le produit fini à la boîte qui aura fourni le manuel de montage…
Cette aventure n’est pas terminée.
Suite à la prochaine note.



lundi, 26 janvier 2009

Z'avez remarqué qu'il looks like Detritus ?

Pour les ignorants de la vraie culture française, voire gauloise, Detritus est le personnage délétère de La Zizanie, bande dessinée de Goscinny et Uderzo...
C'est un commentaire de Karmara chez Heure-Bleue qui m'a fait tiquer et montré à quel point notre dangereux autocrate peut légitimement se féliciter du succès de sa méthode qui consiste plus à dresser les Français les uns contre les autres qu’à les gouverner.
Karmara écrit, et je comprends son point de vue, que
« comme d'hab', ça a pris la tournure : défense des intérêts des fonctionnaires et assimilés. Les syndicats ne s'adressent plus au secteur privé, sauf de temps en temps quand il y a un enjeu médiatique. Résultat : le 29 janvier, je dois prendre une journée de congé parce qu'il n'y aura ni trains ni écoles. Et du coup, les grévistes m'emmerdent. Et à entendre parler autour de moi, je suis loin d'être la seule. »
(Noter toutefois que selon un sondage paru ce matin dans Libé cette remarque n'est pas si vérifiée...)
Il nous faut donc admettre que la stratégie de Nicoléon paie, de faire dresser:
Les non-grévistes contre les grévistes.
Les travailleurs contre les chômeurs.
Les adultes contre les jeunes.
Les bien-portants contre les malades.
Les actifs contre les retraités.
Les Français contre les étrangers.
Les « fous » contre les « sains d’esprits » (voire…).
Les salariés du privé contre les fonctionnaires.
Et, plus récemment, les cheminots contre les journalistes. (M…, c’est pas lui…)

Et envisager:
La psychiatrie par le seul enfermement.
La santé publique par la seule efficacité économique de l’hôpital.
La Sécurité Sociale par le flicage des patients et des médecins.
La sécurité par le fichage et les contrôles au faciès.
La justice par l'incarcération systématique.
La République par le muselage du Parlement.
L'Education par la suppression de 30.000 postes d'enseignants et leur remplacement par 5000 "flics" pour surveiller l'absentéisme.
Donc, quelle que soit la gêne causée par une grève dans les services publics, il serait bon qu'avant de pester contre cette gêne, on se rende compte de quelques petites choses:
- Une grève qui ne dérange personne est une grève qui ne fait que coûter au gréviste et ne sert à rien (je me rappelle l'époque où quand EDF faisait grève, il n'y avait de lumière que dans les coins où il y avait un hôpital ou une clinique et on n'en mourait pas).
- Ne pas oublier que si le secteur public fait grève, il le fait parce que c'est désormais le seul secteur qui peut le faire sans causer une vague de licenciements.
- Le salarié du privé ne peut pas faire grève sous peine d'être viré, quoique s'en défendent les entreprises.
A la limite, le privé fait grève par procuration en soutenant les grèves du public, du moins c’était le cas en 1995.…
Donc, pestons s'il n'y pas de RER, mais de grâce ne rejetons pas la faute sur les salariés du public.
Et si les syndicats ne s'occupent que du secteur public, c'est parce que personne ne se syndique dans le privé. Si les salariés du privé ne laissaient pas licencier les militants syndicaux et les délégués, (et si les syndicats se préoccupaient de leurs adhérents au lieu de se battre entre eux pour leur représentativité) il est probable qu'en haut lieu on y regarderait à deux fois avant de se lancer dans une série de régressions sociales.
Voir ce qui se passe les pays nordiques...
Donc, avant de râler, regardons-y de plus près.

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dimanche, 25 janvier 2009

Au fait...

Avez-vous pensé à signer ici ?