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jeudi, 14 juin 2012

Ah… S’échouant là…

À la demande générale d’une seule blogueuse –ce qui en dit long sur la réalité de l’affection que vous me portez, mes chéries- je me remets à tordre mon unique neurone pour vous donner une de cette notes pleines d’esprit, de culture et de don de soi qui caractérisent mes écrits.

Bon, pour être franc, nous n’avions pas disparu, Heure-Bleue et moi sommes allés chez un ami.
(Clair, s’il te plaît, tu évites de me démentir, c’est extrêmement désagréable en public.)
Manque de chance, cet ami, eh bien oui : Il habite Cholet !!!
Et c’est là qu’on comprend d’un seul coup, d’un seul, pourquoi Cholet est devenue pour un temps la capitale mondiale du mouchoir.

J’ai dû moi-même me retenir pour ne pas pleurer.
Ce n’est pas tant l’accueil de mon ami, non, il fut parfait.
C’est celui de la ville.

Et je dois dire que quand on est habitué à respirer l’air normalement gorgé d’essence de Paris, l’overdose d’oxygène surprend.
Pire encore, l’absence de bruit fait tinter les oreilles du Parisien.
Les oreilles du vrai citadin, celui qui habite dans une vraie ville, une qui sent l’essence, pas une agglomération calme qui s’est attribué indument le titre de ville.
L’absence d’humains arpentant les rues du pas pressé de celui qui doit courir pour ne pas tomber a quelque chose d’inquiétant.
Votre serviteur fut donc saisi d’angoisse.
Quelque part au fond de son cerveau, votre serviteur, toujours lui, toujours à l’affût d’une méchanceté, voit fleurir la réponse à la question précédemment posée : Mais pourquoi Cholet est-elle devenue La Mecque du mouchoir ?
Eh bien parce que, d’après moi, à Cholet, à part pleurer, on ne peut rien faire !

Heureusement, mon ami m’a convié à faire fonctionner sa chaîne hi-fi de façon plus satisfaisante.
Perspective d’autant plus enthousiasmante qu’il a su trouver des arguments convaincants.
En fait, un seul argument emporta la décision.
Un de ces « single malt » dont l’Ecossais a le secret.
Un de ces breuvages qui font comprendre que le même Ecossais ait une solide réputation de pingrerie.
Et je le comprends, un truc pareil ne se partage pas.
(j’allais écrire « il se boit en Juif »…)
C’est sans doute pour cela que l’Ecossais, pour chrétien qu’il soit, est protestant  plutôt que catholique.
Je soupçonne que le schisme qui déchira le catholicisme est dû au fait que la Réforme est nettement moins stricte en matière de partage et de don que Rome…
Tout ce verbiage pour vous dire que non, Cholet n’est pas l’Enfer.
Ce n’est pas non plus le Paradis.
En fait, ce sont les « Limbes ».
C’est ça ! Le côté cotonneux, humide et inanimé de Cholet fait penser à ces fameuses « Limbes », ce garage à âmes dont dieu ne sait pas trop quoi faire sur le coup et qui les pose sur une étagère en attendant de les classer.

Sans la présence de mon ami et des ses filles, la visite eut été rapide.
Le temps de passer de la sortie « Chemillé » à la sortie « Pouzauges » en allant aux Sables d’Olonne…