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vendredi, 04 mars 2022

Anniversaires

Hier, les quinze ans de cette petite fille.

IMG_0240 - Copie.JPG

Aujourd’hui, les cinquante ans de ce mariage.

mariage Michèle et Patrice.jpg

Alors je n’ai pas eu le temps de préparer le devoir de cette semaine.
Ne m'en veuillez pas...

mercredi, 02 mars 2022

Quinze ans !


Demain, Merveille aura quinze ans.
Avant-hier soir, on a commencé à les lui fêter.
On l’a d’abord emmenée au restaurant.
Là nous avons claqué pour la cinquième fois l’aumône gouvernementale.
Hier, les festivités ont repris leur cours impétueux.
Ça avait commencé doucement avec un déjeuner léger chez Lina’s, spécialiste du sandwich joliment présenté et qui remplit une dent creuse pour le prix d’une couronne céramique chez un cador de la dentisterie.
Le pire était à venir…
J’ai découvert dans l’après-midi que le patriarcat était une farce.
Du moins que celles qui le brandissaient n’avaient pas une vue objective de la situation.
Bien sûr, il se trouvera toujours quelques imbéciles pour tuer leur compagne mais même moi j’ai laissé tomber l’idée dès que je me suis aperçu que trois sœurs et une mère étaient assez fortes pour coller une raclée à un garçon qui voulait la jouer « chuis l’chef ! ».
Plus tard je me suis aussi aperçu que, non seulement on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre mais qu’il vaut mieux s’arranger pour qu’on ait envie de vous offrir ce qui vous fait envie plutôt que se servir, ce qui se révèle, pour ce que j’ai entendu dire, décevant pour tout le monde…
Bref, le patriarcat, donc, je l’ai encore constaté hier, c’est très surfait.
La lumière de mes jours et moi avons emmené Merveille dans un centre dévolu aux superfluités destinées à couvrir les appas des demoiselles et des dames de façon qu’elles les dévoilent plus qu’elles ne les voilent.
Occupé pendant des heures à regarder les jeunes gens et moins jeunes gens accompagnant les jeunes filles et moins jeune filles, qu’ai-je vu ?
Des jeunes et moins jeunes gens attendre, s’ennuyant ferme, passant d’une boutique de fringues à une boutique de vêtements.
Tout ce mâle monde faisant preuve d’une patience d’ange pendant que les camarades de jeu d’iceux virevoltaient d’un étal à l’autre, perpétuellement indécises et tentant d’obtenir l’assentiment muet d’un regard admiratif la confirmation que leur attrait était renforcé par le choix de leur nouvel atour.
J’ai remarqué une jeune femme, tenant devant elle un « petit haut » d’un rouge carmin qui rehaussait le teint éburnéen de sa peau de belle façon.
Son petit camarade rebeu prêt à la dévorer sur place, la langue pendante, la regard béat d’admiration la convainquit illico de faire main basse sur le vêtement.
Cela dit, j’ai passé des heures à attendre, j’ai lu au moins deux chapitre de mon bouquin, assis face à deux hommes qui eux aussi attendaient que leur compagne sorte des boutiques alentour.
Quelques heures plus tard, nous sommes enfin sortis.
Nous sommes allés boire un « café » qui s’est transformé en une énorme salade de fruits pour permettre à Merveille de reconstituer ses réserves énergétiques.
Nous sommes revenus à la maison.
J’ai rapetissé de l’épaisseur de mes talons et les bras allongés par le poids des courses.
Histoire de m’achever, l’Ours a amené P’tite Sœur, nous l’a laissée et j’ai dû confectionner un repas qui convienne à la petite.
Puis, après avoir joué, et fort bien, les pin-up genre « bombasse à tomber » car elle est fichue comme une déesse, Merveille a pris son « doudou » et est partie dormir comme une petite fille qu’elle est encore.
Ce matin, je suis donc mort.
Mais c’était bien quand même…

mardi, 01 mars 2022

Ces cas m’isolent de force...

Un grand merci à celui qui a pris cette photo et l’a diffusée, elle illustre parfaitement mon propos...

tactac.jpg

Lectrices chéries, comme j’ai déjà longuement tartiné sur la première partie de ma vie et que je vous parle volontiers de la dernière quasiment chaque jour, je ne vais pas me lancer dans autre chose qu’un bref résumé ce matin.
Et juste à titre de discipline épistolaire.
De ma naissance à la maternelle, je n’ai pas de souvenir marquant, sauf quelques scènes dont, en cas de doute, je parle à ma grande sœur afin que, comme archiviste de la famille, elle en précise les détails.
Il en ressort que, de la maternelle à la « grande école » je fus heureux des deux plus belles découvertes que je fis alors : les yeux bleus de Malika et la gentillesse de Mme Comprade.
Puis, de l’entrée à la grande école, je n’ai souvenir que de bagarres et d’un maître trop doux pour qu’un peu d’ordre régnât dans la classe.
Le résultat fut que dès la fin des vacances de Noël, je fus parachuté chez des dingues.
Ce fut une des périodes les plus malheureuses de ma vie.
Je suis resté quatre ans chez ces fondus.
J’en revins en possédant sur le bout du doigt l’art de l’argumentation spécieuse qui me servit tant par la suite, celui de garder le silence quand besoin est et cette tournure d’esprit qui conduit à se dire « la prochaine fois » plutôt que « si j’avais su » quand quelque chose tourne mal…
En regardant derrière moi, je constate que, hormis ces quatre ans, j’ai été plutôt heureux.
Après cet intermède carcéral, je mis donc à profit ma nature curieuse à ne manquer aucune des bêtises qui se présentèrent.
J’y ai laissé quelques pièces qui du coup méritèrent vraiment leur nom de « pièces détachées ».
Puis j’ai croisé Heure-Bleue un jour.
Louise de Vilmorin qui était dotée d’un l’esprit aussi léger que la jambe et elle eut bien raison avait dit « Le bonheur n’est pas tant une question de fortune qu'une disposition de l’âme ».
J’étais d’accord.
Heure-Bleue aussi.
Par chance, mon travail et le sien nous tinrent suffisamment éloignés pour que la lassitude n’arrivât pas.
Nous eûmes des orages.
Mais après la pluie le beau temps était là.
Aujourd’hui il fait plus souvent beau.
D’ailleurs, j’aurais apprécié ce matin de me réveiller à son côté.
Hélas j’ai dormi sur la banquette pour cause de Merveille.
Oui, nous avons Merveille à la maison pour quelques jours !
Elle s’est assise sur le canapé, en a tâté le matelas avec soin et a décrété « Ce canapé est rembourré avec des noyaux de pêche alors je dors avec Mamie et toi Papy, tu dors là ! »
Je préfère nettement sentir la peau d’Heure-Bleue contre la mienne que ces foutus coussins rêches que je jette par terre.
Heure-Bleue râle, soupire, allume la lumière en pleine nuit après avoir fait tomber ce qui traîne sur la table de nuit.
Mais bon sang, ce que je dors mieux contre elle…
Bref, la vie est belle et c’est bien…