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mercredi, 03 janvier 2007

Il faudrait vraiment faire le ménage...

Je viens d'entendre un truc à m'envoyer mon café sur le pantalon !

"Il ne suffit pas d'être capable de faire le ménage chez soi pour le faire chez les autres ! Nous rejetons une candidate sur deux, nous faisons passer des tests pour être certains d'envoyer des gens comptétents. Avec le battage fait autour des services à la personne, tout le monde pense pouvoir travailler, etc..." .
C'est en ces termes qu'une "humeuse de l'air du temps" s'arroge le droit d'exploiter la misère des gens via une boîte d'intérim qui propose des "services à la personne", nouvelle tarte à la crème censée suppléer à l'absence d'emplois industriels (aisément délocalisables, alors qu'envoyer son appartement en Chine pour y faire le ménage coûte plus cher en transport que ce qu'on gagne sur la main d'oeuvre).
Cette aimable esclavagiste nous explique longuement qu'elle facture 17 € de l'heure des femmes de ménage et autres nounous, que c'est "défiscalisable" (je ne sais pas où elle est allée chercher un néologisme aussi laid) à hauteur de 50%, ce qui lui permet de verser un Smic dégrevé de charges.
Si tout se passe bien et qu'elle est assez cupide, ce que je pense, elle ne paiera pratiquement pas de charges et recevra des organismes genre ASSEDIC, au titre des "Contrats Initiative Emploi", un versement de 30% du salaire par mois pendant 6 mois, et, en ne prenant que des CDD de six mois avec des plus de 50 ans, elle peut ainsi prendre pour elle près de 11 € de l'heure desquels elle déduira 3,5 € de TVA.
Je vous laisse le soin d'estimer quel revenu horaire cette grande humaniste peut tirer de son carnet d'adresses et de ses appels téléphoniques avec 20 esclaves bossant 4 heures par jour (4 heures pour assurer le minimum de 78 heures par mois donnant droit à ces aides).
Pourvu qu'elle claque avant la loi garantissant un "droit au logement opposable", sinon elle expliquerait sans doute qu'elle peut se contenter de payer ses "employées" avec des tickets restaurant.
Donner plus serait en effet inutile puisque l'état se chargerait de loger son esclave...
Tout cela ne serait pas bien grave si cette harpie ne se foutait pas de nous quand elle dit que sa boîte d'intérim bosse pour le bonheur du genre humain alors que, manifestement, cette s..., pardon, cette vilaine, qui vit de la misère de son prochain, a payé son homard du réveillon avec la sueur d'une travailleuse pauvre.

Commentaires

Ces 78 heures permettant de biffer pas mal de monde sur la liste des demandeurs d'emploi. ( C'est normal que l'Etat les aide à développer ces entreprises, elles lui sont utiles.) Une des explications de la baisse du chômage.
Toujours aussi mordant! Tu dois avoir une excellente dentition ...:O

Écrit par : patriarch | mercredi, 03 janvier 2007

Effectivement, l'Etat se fait complice des mal logés, des esclavagistes et entretient la misère qui règne dans ce beau pays et baffoue ses propres lois.

Écrit par : tajmahal | mercredi, 03 janvier 2007

Je connais Le Goût, il a effectivement les dents solides mais je ne peux qu'être d'accord avec lui, encore une façon de faire gagner de l'argent à ceux qui n'en ont pas besoin au dépend de ceux qui en ont besoin !!!

Écrit par : heure-bleue | mercredi, 03 janvier 2007

encore et encore des cadeaux pour les nantis, et la sécu a un "trou" payé par les trous du cul comme nous qui gagnons bêtement notre surimi du réveillon en bossant
faut y être sot, tout de même!!!

Écrit par : tarmine | mercredi, 03 janvier 2007

Je connais ça parce que le jardinier qui vient nous donner un coup de main (le jardin est grand et Monsieur Lili n'a pas le temps et a mal au dos) était salarié d'une boite comme ça et gagnait genre 6 euros de l'heure !! Il double presque son salaire en se faisant engager par des particuliers.

Et les cours particuliers pour les enfants, c'est la même chose, des sociétés se sont emparées du créneau (qui échappe aux étudiants) et elles touchent des subventions !!

Écrit par : lili | mercredi, 03 janvier 2007

Tout fout le camp mon pôooove monsieur, tout sauf tes révoltes.

Écrit par : mab | jeudi, 04 janvier 2007

Le goût, tu descends à quelle heure dans la rue ?
J'arrive...

Écrit par : Maky | jeudi, 04 janvier 2007

Les commentaires sont fermés.