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dimanche, 18 février 2007

Mes yeux, sans se fermer, ont attendu le jour.

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Vous ai-je déjà parlé du réveil de Douce Moitié ?
Surtout la nuit, où le bordel ambiant d'une nuit plutôt douce pour une mi-février altère notre sommeil?
Ben voilà, cette nuit, justement, j'ai vu, et surtout entendu, Douce Moitié jaillir de la couche conjugale,
"Belle, sans ornement, dans le simple appareil
D'une beauté qu'on vient d'arracher au sommeil."
comme disait Néron dans Britannicus, Belle, oui, sans ornement, certes, mais dans une rage...
Heureusement, à la maison, les armes n'ont pas droit de cité. Sinon, elle eût tôt fait de transformer les sérénadeux nocturnes de sous nos fenêtres en gros titres des quotidiens du matin. Cela dit, elle les fusille malgré tout de menaces bien senties dont les chevaliers du guet ne sont pas la moindre. Cette nuit donc, Douce Moitié sortit de Britannicus pour me plonger dans l'horreur d'une profonde nuit (j'aime bien retrouver mes Racine ce matin). Ses menaces de noyer les amoureux guitaristes et l'objet de leurs désirs, d'abord sous des bassines d'eau, puis de menaces et enfin d'huile bouillante firent sortir les mômes de notre rue plus vite que votre serviteur de son lit...
Il faut dire que la température était clémente (plus que Douce Moitié), le temps printanier, les piafs eux-mêmes piaillaient ne sachant plus si c'était le vraiment le jour.
Le samedi était de fête et le lendemain dimanche, comme dans les rêves.
Tout se liguait pour pousser les jeunes gens à essayer toutes sortes de stratégies pour amener les jeunes filles à se rendre à leurs arguments, en fait, à jeter leurs sous-vêtements par terre et à se ruer dans les bras de si fins tacticiens. Outre le fait consternant que, contrairement au proverbe, on peut prendre plusieurs fois les oiseaux dans le même nid (ces gamines, c'était clair, allaient se faire avoir), un autre fait, tout aussi consternant et aussi immuable se vérifiait : on peut faire plein de misères à Douce Moitié, lui voler son porte-monnaie, l'emmerder à visiter des appartements qui ne lui plaisent pas, soutenir Sarkozy devant elle et autres inepties, mais, mais...Troubler son sommeil est impardonnable !
Elle prétend mal dormir, alors qu'elle n'est dérangée que par le lever du jour ou la faim qui me pousse à préparer son petit-déjeûner.
Bref, comme beaucoup, elle se plaint de son sommeil alors qu'en fait elle lui reproche surtout d'en sortir.

dimanche, 11 février 2007

Cigarettes, whisky et petites pépées...

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Je pars en guerre contre le terrorisme.

Non, non, je ne suis pas devenu "Bushiste", je viens seulement vous avertir qu'un autre terrorisme sévit dans nos contrées déjà suffisamment sauvages: l'intégrisme hygiéniste nous menace.
D'autant qu'avec une mauvaise foi d'économiste "JMSylvestriste" cet intégrisme ne vise que ce qui nous apporte un peu de réconfort.

En fait, je continue avec moins d'entrain parce que Douce Moitié m'a volé mon sujet de note: le Néorigoriste, aussi con, justement, que le neocon des Américains, et aussi féroce.
Pourquoi faut-il que tous ces faucons soient des vrais ?
Ces Neorigoristes, venus des US, après avoir établi une solide tête de pont en Angleterre, décident de venir nous gâcher la vie chez nous.
Vous croyez qu'ils luttent contre le tabagisme ? Pas du tout ! Ils déclarent la guerre à un ennemi autrement dangereux que la fumée: le fumeur.
Ce salaud pique à la bagnole une partie de son droit inaliénable à tartiner nos éponges de goudron !
En plus, loin de participer activement, grâce au stress de l'automobiliste, à l'enrichissement des constructeurs, des pétroliers et des compagnies d'assurance, à l'élévation de la température, à l'effet de serre et autres bienfaits bien connus de la voiture, ce chien de fumeur se décontracte tranquillement devant son café en lisant son journal et en n'emmerdant personne.
Nouvel ennemi aussi (il est question pour eux d'interdire les boissons alcoolisées même au domicile) l'alcoolique, étant bien entendu qu'est alcoolique toute personne qui boit une boisson alcoolisée !
Qu'on me prouve que des légumes imbibés de pesticides bien connus pour leurs vertus cancérigènes, que des fruits couverts de fongicides indispensables à leur conservation durant leur transport, que des viandes d'herbivores nourris aux farines animales et gorgées de prions, que des laitages et autres conserves pleines de conservateurs sont aussi bonnes pour notre santé que la Lucky Strike et le verre de Pommard sont mauvais et on en reparlera.
Quand tous ces terroristes, ces intégristes de l'hygiène, cesseront d'être hypocrites en essayant de nous faire croire que les éponges mitées ne le sont pas à cause des embouteillages, de l'amiante mais uniquement à cause de la clope.
Quand tous ces terroristes, ces intégristes de l'hygiène nous prouveront que le foie n'est atteint que par le verre de vin ou de bière pris au cours du repas et pas par les solvants et autres dérivés aromatiques (aaahh qui dira le délicieux travail du benzène modifiant nos cellules...) présents dans la plupart des produits d'entretien ou de beauté.
Quand toutes les enquêtes dont les résultats sont gênants pour les industries chimiques et agro-alimentaires ne seront pas minorées dans leurs conséquences.
Quand tout projet de loi visant à protéger la santé des gens ne sera pas vidé de son contenu car nuisible aux intérêts financiers des dites industries.
Là seulement on pourra accorder un peu de confiance à leurs conseils.

Je veux s'occupe un peu moins de ma santé, supposée agressée par tout ce qui me plaît, et qu'en revanche on s'occupe un peu plus de mon bien-être, réellement agressé, lui, par tout ce qui m'emmerde et qu'on me présente comme indispensable à une vie saine.

samedi, 03 février 2007

Vous plaisantez Monsieur Scanner.

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Bon, le jeu de mot est nul, d'accord.
Néanmoins, il me plaît. J'avais (et j'ai toujours l'impression) que Mr Scanner n'est pas qu'une bête machine à faire de la tomodensitométrie mais un juge.
Un juge qui vous convoque et qui, vicieusement ne prononce immédiatement que l'acquittement.
Quand il ne vous acquitte pas, il laisse le soin à un médecin, transformé pour l'occasion en bourreau, le soin de vous annoncer la sentence, généralement une peine assez lourde.
Aussi lourde que la thérapie...

Parfois, le juge a beaucoup de travail en retard, il ne dit rien à personne. Ni acquittement, ni condamnation.
On est alors obligé de le tanner (Douce Moitié en l'occurrence, votre serviteur, hébété par l'absence de sentence immédiate réussit à la fois à croiser les doigts et serrer les fesses).

Après quelques appels, Monsieur le Greffier, radiologiste de son état, s'approche et me glisse en privé "C'est bien, pas de différence avec les résultats précédents, tout va bien. "

Heureusement que vous n'étiez pas présents à ce moment là.
Vous eussiez perdu la moitié de votre acuité auditive à cause d'un "OUF !" éléphantesque...

vendredi, 02 février 2007

Pauvre France...d'en bas...

On s'occupe enfin de la France d'en bas.
Après nous avoir seriné pendant des années que l'on allait enfin s'occuper de "la France d'en bas", on nous en apporte enfin la preuve: non seulement il est interdit de fumer dans les lieux publics mais enfin, la France d'en haut est à l'abri des entreprises subversives de la France d'en bas.
Alors que pendant deux ans on nous a menés en bateau avec la promesse de légiférer de façon efficace sur un droit que nous croyions inscrit dans le marbre de La Loi, il appert que, depuis six mois, le projet de loi en question a été glissé en douce sous le tapis rouge qui mène à l'Elysée.
En deux mots, il était question que les cochons de payants que nous sommes aient enfin le droit de se rebiffer quand on nous vend des haricots rétifs à la cuisson.
Que ce soit le déversement de musiquettes débiles facturées 0.34 € la minute lorsqu'on appelle parce qu'un opérateur nous a vendu un service qui ne marche pas.
(Vous avez sans doute remarqué qu'en plus, au bout de dix minutes, on nous répond dans un français académique un truc qui prouve que l'interlocuteur Hindou n'a pas compris la question.)
Que ce soit l'interdiction, sauf à payer des sommes astronomiques, de s'adresser ailleurs dans les deux ans qui suivent la mortelle signature d'un contrat léonin (pour l'opérateur, ne rêvez pas).
Que l'achat d'un produit inutilisable ou dangereux, pour cause d'études bâclées, et vendu par millions d'exemplaires ne puisse faire l'objet d'une plainte recevable que si chaque acheteur porte plainte (bonjour l'engorgement des tribunaux...).
Bref, tous ces abus qui nous gâchent la vie et qu'on eût bien aimé voir réprimés par la loi et devaient l'être pourront continuer à nous empoisonner.
Ainsi en a décidé l'Assemblée Nationale sous la pression, disent quelques mauvaises langues, du MEDEF.
Heureusement, imbéciles que nous sommes, le fait de nous faire avoir par la collusion manifeste entre l'actuelle majorité et le syndicat du patronat français ne nous empêchera pas de porter au pouvoir celui qui se vante assez haut de soutenir ledit syndicat, celui qui nous parle de la valeur travail et pas de la valeur salaire (sauf pour nous dire qu'il faut plus de travail pour plus de sous).
Toutefois, un vent de fraîcheur balaie parfois le monde féroce des affaires et du travail: je viens d'apprendre que, malgré un accord de branche dans le commerce de détail qui prévoit une indemnité de départ de 10% du salaire mensuel par année de présence dans l'entreprise, quelqu'un vient de se faire virer du Printemps avec six ans de salaire pour six ans d'exercice.
Bon, calmons tout de suite l'angoisse de l'actionnaire égaré sur mon blog (des fois il y en a qui se perdent dans les méandres du Web): il s'agit de la patronne du Printemps, pas de cette va-de-la-gueule de caissière de base qui fait rien qu'a coûter des dividendes qui seraient si bien réinvestis dans d'autres entreprises.

PS:
Je viens de lire qu'en fait je suis mauvaise langue. Contrairement à ce qu'affirmait mon poste ce matin, la patronne du Printemps n'a pas été indemnisée à hauteur de six ans de salaire, mais seulement de deux...Pour la même somme.
La différence est de taille.
Mais on respire: elle est finalement bien mieux payée qu'on ne craignait.