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lundi, 12 octobre 2009

Une droite finalement très gauche…

Bon, assez déliré.

Ce matin, un article de Libé attire mon attention : « Vous n’êtes plus Français ».

Je lis l’article, y apprends qu’un jeune homme de 28 ans, d’origine sénégalaise et Français par « droit du sang » se voit, suite à une lecture tatillonne de la loi, privé de sa nationalité.
Bon, d'accord c'est un nègre il est d'origine sénégalaise, mais tout de même...
Ce garçon vient de se faire trouer la peau pour répandre, sur un monde barbare et plein de bougnoules d’embûches, les beautés de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité et il est viré comme le premier  couillon bronzé qui va récupérer ses sous dans une agence bancaire de Boulogne.
Il est médaillé comme un maréchal russe et on vient de lui dire que finalement, s’il faisait partie d’un prochain charter et acceptait de ne pas pester dans un centre de rétention, ça serait bien aussi…

Je lis l’article en détail. Il en ressort que la France s’est trompée en 1960 dans la rédaction de la loi. La France de l’époque n’avait sans doute pas osé penser qu’un jour un « Commissariat aux questions métèques »  « Ministère de l’Identité Nationale » verrait le jour et instaurerait un truc qui n’est pas sans rappeler des heures  dont l’Etat français n’a pas de quoi être fier.

Donc, comme « la France s’est trompée » en 1960, on colle une baffe à la Constitution en instaurant du même coup deux choses parfaitement étrangères au droit constitutionnel français : Le bannissement et la rétroactivité des lois !
Qu’il y ait erreur dans la rédaction d’une loi est une chose, elle devrait alors s’appliquer dans sa nouvelle interprétation aux seuls nouveaux venus des colonies.
Mais on se heurte à une affreuse impasse :
- Nous n’avons plus de colonies.
- Ceux qui ont acquis la nationalité française parce que leurs parents étaient français ne peuvent être bannis puisqu’aucune loi ne l’autorise.
- La nouvelle interprétation xénophobe de la loi ne peut leur être appliquée puisque la Constitution ne permet pas l’application rétroactive des lois (jusqu’à la prochaine modification de ladite Constitution, dont on a pu apprécier récemment que dans la dernière modification, ce qui arrange l’exécutif voit sortir illico la loi et son décret d’application tandis que ce qui nous arrange nous n’est pas près d’être voté et encore moins appliqué…).

Cela dit, pour malheureux que ce soit pour ceux qui vont devoir retourner dans le pays de leurs parents ou plutôt  grands-parents, cette nouvelle interprétation fait naître chez moi, incurable optimiste, un espoir.
 Cette nouvelle interprétation ne permettrait-elle pas de renvoyer dans des foyers hongrois la famille spécialisée dans les présidences, depuis celles de la Défense pour le fils  à celle de la République pour le père en passant par  une compagnie d’assurance pour l’oncle ?
Après tout, la loi n’est-elle pas censée être la même pour tous ?

 

Commentaires

seulement "censé" !

Écrit par : saperli | lundi, 12 octobre 2009

D'autant que c'est joli, la Hongrie !

Écrit par : Karmara | lundi, 12 octobre 2009

Malheureusement, la Hongrie n'a jamais été une colonie française...

Écrit par : schleuder | lundi, 12 octobre 2009

Ne rêve pas!

Écrit par : mab | mardi, 13 octobre 2009

Et oui, nous voilà loti d'un nouvel aiglon, soit disant républicain.

Faut pas rêver. On me demande toujours, à chaque fois que je renouvelle ma carte nationale d'identité, le papier certifiant que j'ai demandé la nationalité française à 18 ans,fait devant un tribunal, bien que né en France. J'ai fait mon service comme sous-off et là, pour m'incorporer on ne me l'a pas demandé. Parfois je râle car je suis alors toujours considéré comme français d'occasion; remarques qu'en ce moment, quand on blâme devant moi, les français, je peux toujours dire, que je ne le suis que d'occasion !!

Je me demande si à lui, on le lui demande ce certificat de nationalisation de son père. Il a bien été demandé aux Alsaciens, lors de la première carte d'identité faite après guerre. Et certains se sont aperçu qu'ils étaient encore allemands, parce que leur grand-père,n'avait pas fait les papiers de réintégration dans la nationalité française, lors du rattachement de l'Alsace à La France. Je m'en souviens car j'étais à l'armée à cette époque et que ce fut le cas d'un de nos lieutenant !!

mais oui, c'est ainsi !!

Écrit par : patriarch | mardi, 13 octobre 2009

ça veut dire que je devrais retourner en Belgique ? nan mais c'est une blague là ?

Écrit par : bérangère | mardi, 13 octobre 2009

Va voir le scoop de GlaglaGlouglou...

Écrit par : beloubelette | mardi, 13 octobre 2009

@Bérangère
T'est pas assez noire...

Écrit par : le-gout-des-autres | mardi, 13 octobre 2009

ha! ils vont me renvoyer dans mon "belle ilee natal ! chouette!!! ha mince, suis pas assez noire non plus? ça dépend ....

Écrit par : tarmine | mardi, 13 octobre 2009

"Après tout, la loi n’est-elle pas censée être la même pour tous ?"

T'es un idéaliste toi!

Écrit par : Lost & Found in London | mardi, 13 octobre 2009

C'est arrivée à l'une de mes amies qui est née de parents italiens, jamais mariés. La mère a voté toute sa vie durant. Elle avait une carte d'identité française. Elle n'est plus là depuis plus de dix ans.
Avec les nouvelles lois sur l'identité française, mon amie s'est vu refuser la nationalité française, elle qui l'avait eue, car née de parents non français. Ses parents étant décédés, elle n'a pas pu fournir les papiers nécessaires pour continuer à être française. Elle est donc redevenue italienne à l'âge de plus de 50 ans.

Écrit par : tajmahal | mardi, 13 octobre 2009

il y a la lessive qui lave plus blanc que blanc et il y a aussi ceux qui sont plus étrangers que les étrangers...

Écrit par : lakevio | mercredi, 14 octobre 2009

Les commentaires sont fermés.