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jeudi, 14 janvier 2010

I’m singing in the rein…

A mon tour ! Après tout il n’y a pas qu’Heure-bleue à avoir le droit de s’étaler complaisamment sur la robustesse (toute relative) de mon rein.
Surtout sans jamais parler de mon courage et de mon stoïcisme face à une souffrance difficilement surmontable. Bref, on n’est jamais trahi que par les siens, elle ne songe jamais à clamer urbi et orbi combien je suis exemplaire.

Après avoir attendu plus de sept heures les résultats de la prise de sang (« nous les aurons dans deux à trois heures » m’avaient-ils juré…) puis plus d’une heure et demie l’examen radiologique (ça fait plus cheap mais moins snob qu’examen « tomodensitométrique » et plus sérieux que « scanner », qui lui, me fait penser à l’appareil à 30 € qui me permet d’envoyer de chez moi des photocopies aux administrations), j’ai pu regagner nos pénates, accroché au bras d’Heure-Bleue (faut en profiter, ceux qui la connaissent savent que ce n’est pas le genre à se plaindre et encore moins à plaindre).

Parmi les choses qui m’ont marqué, la réaction de surprise des infirmières et infirmiers quand je les ai remerciés est la plus frappante. D’aucunes m’ont avoué (vous savez bien comment je peux faire cracher des aveux à la gent féminine, j’ai même réussi à obtenir le téléphone de Mini-Néphro, c’est dire…) qu’était extrêmement rare la politesse, ne parlons pas de reconnaissance.
Ca m’a un peu surpris, je pensais qu’on continuait à apprendre aux enfants, même apeurés, qu’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre.
Il ressort néanmoins de cette expérience qu’un mot est usurpé : Urgences !
De même, les deux sens du mot « patient » sont intimement liés dans l’enceinte de l’hôpital.
Un troisième mot semble aussi avoir droit de cité : « bordel », on y perd les prélèvements, les identités et son latin.
Je me suis aperçu en arrivant à la maison hier soir que, dans la liasse de résultats qu’on m’a remise, la dernière feuille affirme  que je suis une dame de 81 ans atteinte d’Alzheimer avancée qui doit subir un examen d’hématologie hémostase.
Du coup je me suis précipité sur le reste de la liasse pour vérifier que les bonnes nouvelles données par le scanner m’étaient bien destinées…
Cela dit, le passe-droit est une chose fort utile.
Recommandé par Mini-Néphro, j’ai eu la chance d’être pris en charge par les deux néphrologues, celle de l’équipe de jour et, ô surprise, celle de l’équipe de nuit avait été mise au courant de mes démêlés avec les cristallisations d’oxalate de calcium.
Eu la chance aussi d’être pris en charge quasi immédiatement et inséré dans une liste pour un examen radiologique pour lequel il faut attendre une à quatre semaines habituellement.
Il faudra que je songe à leur demander s’ils ont un passe-droit quelconque pour vivre cinq cents ans…

Commentaires

l’équipe de nuit avait été mise au courant de les démêlés...


Kess tu dis Papy ?

J'adore ton titre...mais plagier Kelly ça ne te Gene pas ;-)

Écrit par : Bérangère | jeudi, 14 janvier 2010

le parcours du combattant n'est rien à coté du parcours du patient !

Écrit par : Mamie Dany | jeudi, 14 janvier 2010

C'est incroyable que nous en soyons arrivés là !! Et je crains que cela aille de pire en pire. J'ai aussi la chance d'avoir le numéro de téléphone du secrétariat du "patron" du service de neurologie. ce qui me dispense des urgences.

J'ai aussi l'adresse mail de mon toubib, et de mon "ange gardien" de 2004. C'est bien pratique, car pourquoi que ce soit, elle me prend elle même un rendez-vous au spécialiste qu'il me faut, puis me communique la date et l'heure par mail.
Elle me dit souvent, "en 2004, vous avez été pour une gastro-entérologue un cas vraiment à part" et elle rit aux éclats, Puisque mon cas n'avait rien à voir avec son job !!

La vie est ainsi faite; Content d'apprendre que ce n'est point grave pour toi.

Écrit par : patriarch | jeudi, 14 janvier 2010

"de mon temps" après un séjour à l'hôpital on offrait une boite de chocolats (oups ! pardon !) aux infirmières

Écrit par : liliplume | jeudi, 14 janvier 2010

Contente pour toi que les nouvelles soient bonnes et je te souhaite que ça continue ainsi.

Écrit par : Catherine | jeudi, 14 janvier 2010

j'espère que tu vas bien suivre les prescriptions pour ne pas avoir à retourner remercier tout le monde de bien s'occuper de toi.

Écrit par : saperli | jeudi, 14 janvier 2010

J'ai été me tuyauter chez Madame, pour tout comprendre. Je connais un peu ça, un peu seulement, et pas encore le même grand bazar hospitalier que vous évoquez tous les deux… La dégradation accélérée de notre système de soins est absolument insupportable. Je pense que la majorité des Français ne s'en rendent pas compte, sinon la réaction serait plus énergique qu'elle n'est! Tous mes vœux de rétablissement accéléré!

Écrit par : le coucou | jeudi, 14 janvier 2010

A nouvel An , j'ai offert une boite de gâteaux au personnel qui s'occupe de ma mère , je me souviens quand j'étais infirmière combien ça nous faisait plaisir , l'Etat ne nous remerciait pas en nous offrant quoi que ce soit !

Écrit par : Brigitte | vendredi, 15 janvier 2010

Une femme de 81 ans atteinte d'Alzheimer et souffrant de coliques néphrétiques alors qu'elle n'a plus qu'un rein valide ne pouvait que susciter l'intérêt et la compassion de toute une équipe... d'où les "seulement" 8 heures d'attente et les néphros jour/nuit... ;-)))
Ça valait bien un merci ! N'empêche que je te tire mon chapeau pour ta politesse !
Porte-toi le mieux possible (Attention au chocolat... )
PS : j'ai les infos chez Heure-Bleue...

Écrit par : Oxygène | vendredi, 15 janvier 2010

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