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vendredi, 28 mai 2010

Les zéros sont fatigants.

L’ex-DRH dont je vous ai récemment parlé le confirme : « Je le vaux bien ».

Cet inénarrable champion de l’égalité de tous devant l’effort, prêt à faire payer un peu plus les riches pour préserver les très riches, se rebiffe à la radio ce matin contre la tentation carrément gauchisante de faire que tous, et pas seulement les va-de-la-gueule, fassent des économies.

En effet, que nous dit-il ? Eh bien ceci, selon Le Post:
« 
Non, il ne faut pas baisser le salaire des ministres ! » déclare-t-il.
Et il ajoute :

« Les ministres ont la rémunération la plus élevée des hauts fonctionnaires, donc, si vous commencez à baisser le salaire des ministres, immédiatement vous baissez le salaire des hauts fonctionnaires. Si vous baissez le salaire des hauts fonctionnaires, il n’y a pas de raison de ne pas baisser le salaire de tous les fonctionnaires. Nous ne voulons pas baisser le salaire de tous les fonctionnaires. Par contre nous voulons faire un certain nombre d’économies importantes (...) Moi je fais des efforts au Ministère de l’Education nationale ».
On voit bien là pourquoi il préfère que les élèves fassent du sport, sinon ils remarqueraient trop facilement que l’argumentation de leur ministre en a fait bouler plus d'un au bac philo…
Outre le fait que cette andouille ne sait même pas qu’un ministre n’est pas un fonctionnaire, fût-il « haut », on a tous pu apprécier en effet que la diminution du nombre d’enseignants remplacés par des flics à allégé financièrement le budget du Ministère de l’Education Nationale et alourdi celui du Ministère de l’Intérieur.
Donc, à la lumière de ce qu’on peut constater, pour éviter un effet domino qui peut s’avérer désastreux -surtout électoralement-, il semble qu’il vaille mieux envoyer au Pôle Emploi les ressortissants de « la France d’en bas » et en diminuer les salaires…
Et donc, selon notre champion de l’économie pour les autres, pour éviter de diminuer les salaires les plus faibles, il faudrait préserver les revenus les plus élevés.
Et si un brin de justice voulait que les revenus les plus élevés diminuassent pour augmenter les salaires les plus faibles ?
Ah bon ? Je rêve ?

 

 

mardi, 25 mai 2010

Contre le comportement d’Evian, lot de Vichy…

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Maréchal, nous revoilà…
Notre ex-DRH de  chez « je le vaux bien » a trouvé une nouvelle  méthode pour améliorer l’éducation de notre progéniture.
Le sport à haute dose.
Compte tenu du fait que c’est déjà largement pratiqué, vu que les gamins passent plus de temps à aller à pied au stade ou à la piscine qu’ils n’en passent à courir sur la piste ou dans l’eau, ça ne va pas changer grand'chose.
En plus, dans l’esprit de ces sportifs en bureau, vous pariez qu’il traîne quelque chose du genre «pendant qu’ils courent, ils ne pensent pas, c’est déjà ça » ? 
Vous allez voir que d’ici peu il va relancer les fameux « chantiers de jeunesse » d’une époque qu’on espérait révolue.
Tous ces futurs délinquants seront en rang, le cheveu en brosse, l’œil fixé sur la ligne bleue des Vosges et le bâton de gymnaste fièrement tenu à main droite.
Bon, ils ne seront pas tous blonds, mais rien n'est parfait.

C’est bizarre comme cette crainte panique du comportement déviant apporte son lot de vichystes dans ses bagages…
Il n’y a décidément rien de nouveau chez nos « modernes ».

 

jeudi, 20 mai 2010

Le disque dur, très dur, dure…

Je vais chercher un composant dans la voisine boutique où je me fournis habituellement en pièces d’ordinateur.
J’attends ma facture quand un homme entre, un peu essoufflé,  « J’ai oublié ma mémoire chez vous ! » dit-il.

Et votre serviteur, toujours prompt à se mêler de ce qui ne le regarde pas et mu par l’envie irrépressible de sortir une ânerie, de s’exclamer « Mais alors, comment avez-vous pu vous le rappeler ? ».

J’eus droit à un regard oscillant entre le vide et l’hostilité jusqu’à ce que la lumière se fasse.
Le client resta interdit puis hocha la tête un moment et finit par dire « Aaaahhh, ouais… joli… »

Ce qui prouve que la rapidité des systèmes de gestion de base de données est  inégalement répartie et reste pour certains nettement en faveur de l’ordinateur.

mardi, 18 mai 2010

Le pyjama, hélas, tique…

J’ai l’intention de vous entretenir aujourd’hui d’une grave question.
Combien de temps durent vos pyjamas ?
Dans le temps que les tièdes zéphyrs agitaient légèrement les boucles mon auguste front nimbé de lumière, je regagnais alors, dans la tiède lueur vespérale, ma couche, « beau et sans ornement, dans le simple appareil d’un apollon qu’on vient d’arracher au sommeil », pour paraphraser machin avant que comme pseudo il ne prenne Racine…
Puis, l’âge venant, je me parai pour l’occasion d’un caleçon, pour éviter que le visiteur impromptu ne fusse obligé de chausser des lunettes de soleil.

Un séjour à l’hôpital modifia la donne.
Afin d’éviter au personnel féminin  la tentation bien compréhensible de vérifier la douceur de ma peau, voire, sous couvert d’examen médical indiscret, de s’assurer de la validité du réflexe masculin lorsque l’homme, chez qui le cochon ne sommeille pas toujours, est soumis à la vue d’un sein délicatement… Bon, ce n’était pas le propos.

La question était la suivante : Combien de temps durent les pyjamas ?
Car, pour ce court séjour, Heure-Bleue acheta trois pyjamas.
Pour moins d’une semaine !
Elle m’a fait penser, dans cette histoire, à ma mère qui, pour les « trois jours » (un jour et demi à Vincennes) de son petit enfant chéri sursitaire lui prépara un sac, lourd comme la conscience de Caïn, qui aurait été largement suffisant si j’étais parti pour huit ans au Vietnam.
Trois pyjamas ! Pour un total de quatre jours et demi !

Et voilà que, plus de quatre ans après, il en manque près des deux tiers.
Et non, il ne manque pas deux pyjamas, non, il manque une poche par ci, un bouton par là.
Une veste à disparu tandis qu’un pantalon sorti d’on ne sait où, me tombe sur les chevilles dès mon lever –par un de ces miracles bizarres de la technologie textile chinoise, il est de la taille XXL tandis que la veste est de la taille L-

Une veste par ailleurs superbement décorée d’une déchirure béante à hauteur de la poche gauche, due probablement à une poignée de porte, erre sur mes larges épaules, veuve d’un pantalon qui aurait de toute façon eu bien du mal à cacher la fermeté de mes cuisses pour cause d’élastique hors d’usage.

Donc, en un peu plus de quatre ans, je me trouve réduit à enfiler des hardes par les matins frais de printemps parce que ces fichus pyjamas sont tous en ruine, déchirés de partout, quelques boutons pendant lamentablement au bout de bandes de tissu déchiré.
Quant aux pantalons, ceux qui restent, ils ont une fâcheuse tendance à m’arriver sur les chevilles dès que j’entame la préparation du petit déjeuner d’Heure-Bleue.
Et quand on va au Monop’, nous pensons toujours à acheter, elle un cabas, moi un journal.
Jamais un pyjama…

mercredi, 12 mai 2010

L’arroseur arrosé.

Notre chef à nous (béni soit son nom, on  ne sait jamais…) avait émis l’hypothèse farfelue que si les gosses ne sont pas  conformes à ce qu’il souhaite à l’école, paf ! Plus d’allocs aux parents !
Fort de l’enthousiasme soulevé par cette ineptie idéologique auprès des plus réacs et moralisateurs de nos concitoyens et incapable de résister à la tentation de se faire mousser à peu de frais, il s’empressa de pondre une adaptation budgétaire et européenne de la chose à l’occasion de la crise grecque.

Il concocta avec l’aide de la fourmi germaine, celle qui ricanait des malheurs de la cigale hellène, une résolution qui vouait aux gémonies les états peu soucieux des deniers des banques.
Car les deniers du peuple, il s’en soucie beaucoup vu qu’ils sont destinés à finir dans les poches des banquiers, donc il n’est pas question de laisser ces salauds de pauvres les garder pour eux, pire encore, leur permettre de vivre pour autre chose que faire grossir ce pactole.

La Commission Européenne, forte de cet encouragement à favoriser « les marchés » au détriment « des peuples », se prépare donc à légiférer dans le sens de la schlague pour les dispendieux.

Et c’est là que le bât commence à irriter sérieusement le dos des ânes qui nous gouvernent :
Figurez-vous que, appliquant à l’égard de « nos élites » ce qu’elles-mêmes préconisaient à l’égard des parents de gosses malfaisants, l’Europe menace de sucrer les subventions aux états qui oseraient présenter des budgets non conformes à l’orthodoxie telle que prévue par la Banque Centrale Européenne.

« Ah les salauds ! » Entends-je crier notre énervé, « ils nous font pareil que nous on fait aux parents des racailles ! »

Ne nous reste plus qu’à attendre quelques jours pour voir comment les milieux agricoles et le Parlement vont prendre la décision, pour les uns de leur sucrer leur revenu principal et pour les autres de leur retirer une prérogative tenue directement du peuple…

Cela dit, faut reconnaître à notre chef un sens aigu du truc qu’il ne faut pas dire pile au moment où il ne faut pas le dire.

D’un seul coup d’un seul, il s’est fait passer tout seul  du rang de chef d’état à celui de régisseur de domaine…