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mercredi, 23 novembre 2011

A l’est d’Aden…

Vivre vite, mourir jeune et laisser un beau cadavre.

Non, rien à voir avec James Dean ni Steinbeck et tout avec l’ouvrier de Chine, qui est justement très à l’est d’Aden.

On arrive en Chine à partir d’Aden en traversant un tas de pays réputés pour leur conception un peu moyenâgeuse des droits de l’homme.
Et où veut donc en venir votre le-goût-des-autres chéri avec toutes ces circonlocutions ?
Eh bien justement à cela : Quand vous partez d’Aden, capitale de la riante démocratie yéménite, en allant vers l’est vous traversez l’Iran, célèbre pour sa conception des droits de l’homme –et surtout de la femme-, puis l’Afghanistan, qui a gagné ses lettres de noblesse dans la défense des libertés individuelles grâce à l’action des taliban (oui, « taliban » est le pluriel de « taleb » et donc ne prend pas de « s »…), puis le Pakistan célèbre pour sa manière si particulière d’influer sur les décisions des législateurs à coups d’assassinats.
Vous arrivez enfin en Chine, cette grande usine capitalo-communiste qui a réussi à concilier le pire des deux systèmes.

Et quelle est la dernière remarque connue de Jin Liqun, patron de « China Investment Corp », un type qui fait passer Angela Merkel pour une jeanfoutre laxiste et notre excité pour un dangereux gauchiste ?
Qu’a donc émis comme énormité notre humaniste, phare de la Blanche Cathay ?
Ceci, si j’en crois le Parisien du 14 novembre, rapporté par le Canard Enchaîné.
Ça commence comme ça :  « Les troubles dans les pays européens viennent de l’accumulation  de problèmes dans une société en fin de course reposant sur des acquis sociaux dépassés,… des lois sociales obsolètes. Elles incitent à la paresse et à l’indolence plutôt qu’à travailler dur

Ces propos, venant d’un type qui justement, plutôt que travailler dur, vit grassement en laissant d’autres travailler dur pour lui, ne manquent pas de sel.
Je n’insisterai pas sur le fait qu’il semble convaincu que les lois « obsolètes » seraient avantageusement remplacées par des lois archaïques, conception néo-moderniste, sans doute...
Mais là où il se surpasse au point de nous faire confondre Margaret Thatcher et Mère Teresa, c’est quand il ajoute « Les Européens sont paresseux, certains partent à la retraite à 65 ans tandis que d’autres partent à 55 ans et vont se prélasser sur la plage. »
On dirait Nicolas Baverez dans sa célèbre tirade sur le temps libre qui pousse le pauvre à picoler et le riche à se cultiver.
Mieux encore, notre esclavagiste insiste « Les gens, ici, se demandent pourquoi on va investir chez vous l’argent qu’ils ont amassé en travaillant très dur pendant trente ans. C’est un vrai problème .»
Et c’est là qu’on se demande si le type n’a pas appris la rhétorique dans les séminaires de l’UMP ou de HEC.
Il en est rendu à essayer de nous faire croire que le Chinois exploité comme un esclave est si bien payé qu’il dispose des milliards de dollars que China Investment Corp veut investir en Europe.
On dirait le MEDEF nous expliquant qu’il gère nos sous.
Nous les avons certes gagnés, mais n'oublions pas que ce sont d’autres qui en profitent…
Même en Chine, où des fainéants vont jusqu'à se jeter par les fenêtres des usines pour éviter de bosser.

C'était ma minute à la mémoire de Victor Schoelcher...

Commentaires

Les" taliban", certes, mais comment expliquer "quel est la dernière remarque..."?
Tout se perd, ma bonne dame, tant le goût du travail que celui de l'orthographe!
(J'ai le sentiment que je ne vais pas être ratée, à la première occasion...)

Écrit par : muse | mercredi, 23 novembre 2011

Le sénat vient de retoquer le projet de budget du gouvernement, en allant chercher des milliards là où la droite ne veut pas aller...

La nouvelle lecture de ce budget à l'assemblée (qui va le retoquer à son tour) promet d'être houleuse...

Belle journée chez vous

Écrit par : patriarch | jeudi, 24 novembre 2011

Quelle sévérité envers ces pays qui font tout pour leurs habitants!

Écrit par : mab | jeudi, 24 novembre 2011

Quelle belle figure que cet honnête homme ! Si la nabot avait rétabli l'esclavage, après la révolution, Victor Schoelcher a osé, à une époque où économiquement l'esclavage était une manne, s'attaquer à cette indignité humaine. Notre nabot du 21e siècle avec son "travailler plus pour gagner plus" nous "chintoïse". De plus il veut faire porter, par le peuple de gauche, la honte des 35h. C'est la sécu qui va porter le déficit hospitalier avec un discours bien appuyé sur les conséquences d'un vote de gauche en mai 2012 Bravo !

Écrit par : Jeanmi | jeudi, 24 novembre 2011

D'autant que nos chers gouvernants sont en train de vendre l'Europe à la Chine! ou plutôt aux patrons et aux banquiers chinois....

Écrit par : passagère | jeudi, 24 novembre 2011

Joli style d'écriture ! De belles photographies ici :-) Cool

Écrit par : mutuelle opticien lunette | jeudi, 08 mars 2012

Les commentaires sont fermés.