Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 06 mars 2012

Les mères veillent.

Vous ai-je déjà parlé de mon père et de sa propension à avoir la langue pointue et sa tendance à préférer perdre un ami plutôt que se taire ?

Oui, il me semble…
Pourtant, en fouinassant dans le coffret « Les années Salut les copains. 1959…1969 » offert par les enfants, je suis tombé sur une perle : « La plus belle pour aller danser » de notre Sylvie Vartan nationale et internationale.

Il m’est revenu, à l’entendre, une de ces scènes familiales qui vous marquent une adolescence.
Alors que nous nous échinions mes sœurs et moi  sur nos devoirs – surtout la sœur du milieu, très fâchée avec les leçons, à tel point que la benjamine et moi-même nous rappelons encore les leçons de la cadette- la radio passa le succès du moment.

Ma mère cousait – elle cousait beaucoup, souvent et très bien-.
Mon père lisait – il lisait beaucoup, souvent et, je crois, très bien-.

La radio fit soudain abandonner les devoirs aux uns sans faire broncher les parents.
Nous écoutions dans un silence que mon père aurait bien aimé nous voir observer pendant les informations…
Et quand l’immortelle Sylvie chanta « Je fonde l’espoir que la robe que j’ai voulue et que j’ai cousue point par point » ma mère ne put se retenir et pouffa « Eh bien, ça doit être du beau boulot… ».
Ça aurait pu s’arrêter là si Mademoiselle Vartan n’avait persisté dans sa chanson avec « Si tu veux ce soir cueillir le printemps de mes jours ».
Mon père eut à peine le temps de lever le nez pour dire quelque chose que ma mère hurla « Lemmy tais-toi !!! ».
J’avais quatorze ans, la cadette treize ans et la benjamine onze ans.
Ma mère n’avait jamais été partisane de l’éducation sexuelle des enfants et elle connaissait assez mon père.
C’est un minimum pour quelqu’un qui vous a fait trois enfants.
Elle savait donc que mon père allait sortir une de ces réflexions un peu lestes qu’il affectionnait.
Avec le recul de l’âge, et ayant su par la suite ce que mon père allait raconter sur la précocité du printemps des jours de la gent du « show biz », je dois reconnaître que ma mère a été prudente.
Je vous raconterai –peut-être- la prochaine fois pourquoi ma mère appelait mon père « Lemmy ».

Commentaires

Je crois que j'aurais aimé rencontrer to père.

Écrit par : clodoweg | mardi, 06 mars 2012

Tiens c'est curieux moi aussi parfois j'ai pas pu me taire et ça ma couté cher..... je crois que tu tiens de ton père, je pense au goût de la lecture bien sûr.... quoi que.....

Écrit par : ysa | mardi, 06 mars 2012

Lemmy ? Pas à cause "cigarette et whisky et p'tittes pépés" !!!!

Belle journée chez vous.

Écrit par : patriarch | mercredi, 07 mars 2012

J'ai les même références culturelles que Patriarch, qui se souvient de Lemmy Caution aujourd'hui?

Écrit par : mab | mercredi, 07 mars 2012

Moi moi moi et d' Eddy Constantine aussi!!!!!!!!!

Écrit par : jacqueline | mercredi, 07 mars 2012

Connais pas ce Lemmy , allez ! cultive moi !

Écrit par : Brigitte | mercredi, 07 mars 2012

j'ai pensé à Lemmy Caution moi aussi

Écrit par : liliplume | mercredi, 07 mars 2012

Les commentaires sont fermés.