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dimanche, 27 mai 2012

Emission low-cost à Bakou.

Ouf, la Suède a remporté l’Eurovision.
Ça fera faire des économies l’année prochaine.
Mais bon, ce n’était pas mon propos.
Sauf, peut-être que la mauvaise qualité du concours m’a permis de placer un titre…
Tout ça pour mettre de côté mon pote Charlie, celui pour qui j'avais écrit au premier ministre, celui qui aimait tant les filles et faire des âneries.
Eh bien, il vient de commettre la dernière, il est mort cette nuit...

Hier, donc, « voyage » à Paris où nous avons visité un…une…, enfin un truc censé être un appartement.
On peut juste en dire que c’est un… bon, un endroit.
J’hésite entre un galetas et un taudis.
Quand même un lieu ou le smicard est quand censé lâcher les trois quarts de son salaire pour y survivre les moments qu’il ne consacre pas à trimer.

Pour nous remettre de nos émotions et pouvoir tranquillement dire du mal des agents immobiliers et des bailleurs, Heure-Bleue, Lakevio, son mari préféré et votre serviteur sommes allés au restaurant.
Du coup nous avons trouvé quelqu’un d’autre dont on peut dire du mal…
Pour nous remettre, nous sommes allés boire un café ailleurs.
Passionnant, n’est-ce pas ?
Après avoir papoté un long moment, nous avons déserté les lieux avant d’en être chassés à coup de fourche pour occupation illégale d’un lieu presque public.
Et j’ai entraîné mes commensaux au Castorama du coin.
Deux petits achats.
Et là apparaît –enfin- la raison de cette note.
A la caisse, une jeune fille, mignonne comme tout et le regard vif.
La jeunesse est dégueulasse abominable, elle éveille la jalousie l’envie, chez ceux qui ne se réveillent plus depuis longtemps sans avoir une douleur quelconque qui promet de leur pourrir la moitié de la journée.
Cette jeune fille, genre le rêve d’un père, une qui ne connaît rien à… (Tiens, mon œil !), m’accueille avec un joli sourire.
A ce sourire, on sent qu’elle croit encore qu’elle ne sera pas condamnée à faire ça les dix prochaines années.
Aaahh, enthousiasme et aveuglement de la jeunesse…
Elle m’annonce « quatorze quatre-vingt-douze ! » avec un autre charmant sourire, elle semble en avoir un stock en réserve.
Ne perdant pas une occasion de briller pour pas cher, je dis « Tiens ! 1492 ! Ça ne vous rappelle rien ? » .
Regard interrogatif de la ramasseuse de sous.
« Eh ! La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb ! ».
La miss me dit « Pfiouuu… Moi, je connais que 1789, depuis le bac, je suis dans les maths et la bio, j’ai arrêté l’histoire ! ».
Inquiet, j’insiste –je sais, je suis très chiant- « Et 1515 ? Marignan ? »
Re-regard dubitatif et re-dénégation à propos de l’histoire…
Et là, j'ai remercié, ramassé mon robinet de chasse d'eau -un truc vraiment important, ça- et me suis demandé, mais que leur a-t-on appris avant le bac ?
Et comment s’y est-on pris pour que ces choses, qui me semblent si évidentes depuis les cinquante ans ou plus que je les ai apprises, n’aient laissé aucune trace dans leur esprit ?
Esprit ni plus ni moins vif que le mien.
Je sais bien que TF1 pourvoit largement à l’édification des foules, mais tout de même.
Je sais bien aussi qu’à part emmerder les caissières de Casto, se rappeler que Bouvines c’est en 1214 et que c’est Philippe Auguste qui à gagné n'est pas primordial pour la survie de l'espèce.
Je sais encore que ça ne sert pas tous les jours.
Mais si on ne doit savoir que l’utile, prendre le bus, manier un tournevis, savoir faire fonctionner un tiroir caisse, ouvrir une boîte et déboucher une bouteille suffisent pour survivre.
Mais pour vivre ?

Il semblerait que, ces temps-ci « être » soit nettement plus auxiliaire qu’« avoir »…

vendredi, 25 mai 2012

D’un Noir des bennes…

J’ai appris il y a peu, de la bouche d’une amie –si si, Milky tu es une amie, ne t’en défends pas, je t’en prie, je perdrais toute crédibilité…- que les aventures du « Club des cinq » que je ne lis plus depuis quelques semaines, disons deux-mille-huit-cent-soixante semaines environ -ben oui...-, avaient fait l’objet d’une nouvelle traduction visant à en supprimer le passé simple au profit du passé composé.
Adieu donc, « Dagobert prit dans sa gueule le précieux indice et le rapporta à Claude ».
Désormais, « Dagobert a pris dans gueule le précieux indice et l’a rapporté à Claude »…
Je ne sais pas si c’est pour favoriser la compréhension de ces aventures par les enfants ou pour éviter de traumatiser nos chères têtes blondes obligées, au milieu d’un épisode particulièrement haletant, de se jeter sur le Bescherelle.
Bescherelle malheureusement squatté par un frère ou une sœur en train de faire ses devoirs.
Ce qui, inévitablement,  pourrit la vie de ces trop rares lecteurs.
Non seulement ils seraient traumatisés par la sortie brutale de l’ambiance du bouquin mais de plus discriminés !
Oui ! Ils seraient discriminés ! Et par quoi ? Par l’usage abusif d’un de ces temps de l’indicatif peu usité hors le milieu scolaire ou pire encore, les livres.
D’ailleurs, dans cette veine anti-discrimination qui frappe tous les milieux et tous les domaines, je me demande pourquoi on n’a pas encore supprimé l’appellation « roman noir » au profit de « roman de couleur ».
Quant à la nullité de l’association « Osez le féminisme » on se demande encore pourquoi elle n’a pas encore lancé une campagne contre La Fontaine.
Cet odieux machiste brutal n’a-t-il pas écrit dans « La laitière et le pot au lait » :

« Perrette, là-dessus, saute aussi, transportée:
Le lait tombe; adieu veau, vache, cochon, couvée.
La dame de ces biens, quittant d'un œil marri
Sa fortune ainsi répandue, va s'excuser à son mari,
 En grand danger d'être battue. » ?

Et que dire de la cruauté du même qui, dans « L’amour et la folie » nous déclare tout de go :

« Mon but est seulement de dire, à ma manière,
Comment l'Aveugle que voici
(C'est un Dieu), comment, dis-je, il perdit la lumière ;
Quelle suite eut ce mal, qui peut-être est un bien ;
J'en fais juge un Amant, et ne décide rien. » ?

Une association efficace aurait aussitôt réclamé l’interdiction des fables de La Fontaine !
Entre le mauvais sort réservé aux animaux, les quolibets qui s’abattent sur le couillon le mal-comprenant, le malheur qui frappe l’aveugle le non-voyant et le maintien de l'esclave docile la femme à sa place naturelle dans sa condition servile, ces fables sont une insulte aux Droits Humains.
Comme l’imbécile rétrograde que je suis,  confit dans une vieille culture universitaire qui m’avait appris que l’Homme désignait l’espèce -et que l’espèce incluait les femmes et les hommes-, j’allais écrire « Droits de l’Homme »…
Bref, si l’on continue dans cette veine schizophrénique qui veut que l’on soit sans cesse, soit éploré à l’idée de ce que nous avons commis, soit indemnisé pour ce que nous avons subi au cours de l’Histoire, nous n’allons pas considérer l’avenir d’un œil joyeux.
Et nous verrons d’autant moins l’avenir que nous perdons une énergie et un temps fous à nous complaire dans des « devoirs de mémoire » chaque jour qui passe.
Ce n’est pas que l’on n’ait pas commis d’ignominie ou subi d’humiliation.
Mais va-t-on réclamer des dommages à l’Italie pour la mort ignominieuse de Vercingétorix dans les geôles de César ?
Se verra-t-on désignés à l’opprobre mondiale pour notre comportement scandaleux vis-à-vis des Saxons pendant la bataille d’Hastings ?
Mais cessons un peu et regardons l’avenir avec intérêt !

Quoique… J’eus aimé qu’on se souvint de moi dans les siècles futurs comme du phare de l’humanité que je suis, malgré l’absence de reconnaissance due a la cécité de mes contemporains…
Mais pour l’instant, à part un usage effréné de l’euphémisme, je n’ai pas remarqué que le monde soit devenu moins féroce…

jeudi, 24 mai 2012

Succès damné

Deux semaines et demie maintenant que « la gauche a pris le pouvoir ».
Et rien n’a changé...
Comme d’habitude, la prédiction s’est révélée une tâche hasardeuse dès qu’il s’agit du futur.
Contrairement aux craintes officielles et souhaits officieux des uns, les marchés n’ont pas déclenché la faillite, censément inévitable, de la France.
Chaque matin de ces deux semaines et demie, je me suis penché avec crainte à ma fenêtre.
Et malgré les avertissements serinés par une partie des blogueurs et les Cassandre du Front National, rien.
Pas un seul char russe ne vient de défoncer de ses chenilles musclées le bitume des deux avenues qui se croisent en bas de chez moi.
C’est heureux, il vient d’être refait et je pense, que dis-je, je sais, que si un char russe vient le ruiner, on pourra toujours présenter la facture à Mr Poutine, on n’est pas près de la voir honorée.
Les six à huit mois qui se sont écoulés, non seulement ont été fertiles en promesses qui ne seront probablement pas tenues mais aussi en avertissements qui ressemblent fort à Pierre hurlant au loup…

On s’est encore fait avoir.
Ah… Que n’a-t-on eu Jacques Cheminade à l’Elysée.
Tous nous promettaient la lune...
Lui, au moins ne donnait pas dans le mesquin.
Mars ! Nous promettait-il.
Et d’un coup je me demande si, averti par on ne sait qui d’une prochaine flambée de l’immobilier, Mr Cheminade n’a pas envisagé de nous faire habiter sur Mars car expulsés de la Terre pour cause de loyers impayés…
Bref, une gauche de droite modérée est maintenant installée à l’Elysée.
C’est un peu comme une droite de gauche modérée mais dans l’autre sens.
L’une veut nous faire payer plus d’impôts.
L’autre s’y refuse mais est adepte de l’augmentation des taxes.

Et toujours pas un seul de ces T-72 qui ont fait le charme de l'Armée Rouge à l’horizon.
Ciboulette peut dormir tranquille.
Je vais lui donner une information qui devrait rendre son sommeil encore plus paisible.
Les marchés financiers sont moutonniers mais pas que cons.
350 milliards d’€uros, ceux de la Grèce, ça va, ça vient.
Mais l’Europe, c’est plus de 25% du PIB mondial.
Et la dette de l'Europe représente près de 20% du PIB mondial.
C’est un peu gros.
Surtout quand il s’agit de les perdre…

lundi, 21 mai 2012

L’ego c'est vraiment fait pour les enfants…

Je viens de lire le post de Mab.
Mab que je lis tous les matins.
Elle me remonte le moral.
Je suis heureux de lire quelqu’un qui va moins bien que moi.
Du coup je vais bien.
Enfin, mieux qu’elle.
Chaque jour qui passe lui fait découvrir une raison de n’être pas parfaitement heureuse.
On dirait Heure-Bleue.
Les deux ont des réactions méfiantes envers le comportement de la planète.
Là où votre serviteur, ravi de voir le soleil, se dit « tiens, il fait beau », d’autres y trouvent à redire.
Heure-Bleue, soucieuse de son confort, dit « Il fait trop chaud ! ».
Mab, soucieuse de son jardin  se dit, « Est-ce que ça va durer ?» s’il a plu la veille.
Voire  « Mes roses vont manquer d’eau ! », s’il a fait beau la veille.

Et il y a les jours où Mab nous parle de ses petits-enfants.
Et là, elle ne trouve aucune raison de s’inquiéter.
Ça me perturbe.
Ça me perturbe d’autant plus que je n’ai pas l’habitude.
Or, à mon âge, on est avide de routine.
Aujourd’hui, sa note m’effraie un peu.
Les réflexions de la benjamine laissent penser qu’elle est dotée d’un solide appétit de pouvoir.

Cette enfant vient de découvrir une vérité première : Elle est Dieuse !
Comme  nous tous, mais on l’oublie en grandissant.
Elle le découvre plus tôt que la moyenne, c’est tout.
Et compte bien se servir du pouvoir qu’elle s’est dévolue toute seule.
Elle est faite du bois dont on fait les battes de base-ball…
Les battes de base-ball des règlements de compte…

Je suis quant à moi toujours ébloui par les trouvailles du cerveau humain.
Ce truc capable d'inventer Dieu et des choses plus utiles, comme le tire-bouchon.
On ne dira jamais assez qu'il est plus facile de vivre sans Dieu que sans tire-bouchon.
Surtout au pays qui a inventé le Château Petrus et le Romanée Conti...

Je me demande quand un homme.
Allons, soyons progressiste, une femme.
Pire, disons une femme noire.
Je me demande donc quand celle-ci s’est levée un beau matin, a envoyé paître son seigneur et maître qui voulait la... Au réveil ! Le fou….
Bref, elle est sortie de sa grotte, a regardé le ciel et le paysage autour d’elle et s’est dit « P… ! Qu’est-ce que chuis forte ! J’ai fait tout ça ! Moi toute seule !».
Du coup, son mec est sorti et a commencé à lui expliquer que « non, c’est lui et que si elle voulait bien préparer le petit déj’ du chef ce serait bien merci ».
Et cet imbécile a peaufiné le modèle.
De son petit cerveau d’autocrate sont sorties d’autres trouvailles.
Il a été capable d’inventer le clergé et des choses plus dangereuses encore, autant dire qu’il a foutu en l’air toute idée de vivre peinard.

Bon, si vous en voyez un meilleur que moi pour le passage du coq à l’âne et doté d’un tel talent pour la digression, dites le moi.
Parce que passer des roses de Mab à des considérations fumeuses sur la beauté du monde, faut quand même le faire…