jeudi, 17 janvier 2013
La grenouille qui veut se faire ,aussi grosse que le bœuf.
J’ai été enchanté ce matin par une nouvelle lue dans mon journal de « news informatique » du matin qui montre que l'imagination reste au pouvoir.
J’y ai appris que l’égalité en droit est quand même une vaste foutaise, surtout s’il s’agit de sous et de la façon d’en gagner.
J'ai appris par la même occasion que quand un salarié fait ce que fait une entreprise, c’est une entorse inacceptable aux règles des affaires et justifie, de la part de l’entreprise, la perte de la confiance accordée au salarié.
Mais que s’est-il donc passé pour que cet opérateur téléphonique etazunien soit, avec cinq autres boîtes, scandalisé ?
Eh bien, un « développeur », « analyste-programmeur » en vieux français, instruit sans doute par les nouvelles méthodes en vogue dans un monde du travail particulièrement dur ces temps-ci, même aux USA, a trouvé une astuce intéressante pour glander en gagnant sa croûte à la façon des grands de ce monde.
Il a pratiqué à son échelle ce que font à grande échelle les industriels et les banquiers.
Il s'est lancé dans la « délocalisation offshore ».
Il a réussi à « externaliser » son travail.
Que dis-je, son travail. Il est allé jusqu'à décrocher six emplois !
Jusqu’à ce qu’un audit de sécurité sur les canaux de télécommunications qu’il utilisait pour ce faire dévoile le pot aux roses,.
Il a ainsi fait réaliser le boulot de ses six emplois par une équipe de consultants chinois avec lesquels il avait passé un contrat tout ce qu’il y a de formel.
Il a, comme n’importe quelle compagnie d’assurance, délocalisé son travail mais pour son propre compte.
Pire encore, il a touché l’équivalent de quatre salaires en ne foutant rien, les deux autres servant à payer ses esclaves chinois.
Comme n’importe quel directeur de grand groupe !
Il faut donc malheureusement admettre qu’aux yeux du monde des affaires, il est absolument scandaleux qu’un salarié, autant dire un va-de-la-gueule, se permette de faire ce qui fait la fierté, les stock-options et les « retraites chapeau » de tant de PDG…
Ces boîtes, au lieu de le jeter auraient dû plutôt le remercier de n’avoir pas fait ce que font beaucoup « d’investisseurs » depuis 1980.
« Investisseurs » qui à coup de LBO, « achètent » à crédit des entreprises avec une mise de fond minimale, paient le crédit avec l’argent gagné grâce à la sueur des salariés et jettent ces mêmes salariés pour revendre la boîte qu'ils n'ont pas payée.
La direction des boîtes mouillées dans cette affaire de délocalisation pirate a dû transpirer d’angoisse.
Mais, bon, on ne va pas se plaindre.
Pour une fois qu’on voit de la sueur de PDG…
11:00 | Commentaires (7)
Commentaires
Faut pas jouer dans la cour des grands !
Écrit par : lakevio | jeudi, 17 janvier 2013
En tout cas il était astucieux... Il devrait porter plainte pour discrimination du travail et demander que tous soient mis à la même enseigne....
belle fin de journée
Écrit par : patriarch | jeudi, 17 janvier 2013
c'est toujours pareil : fais ce que je dis et surtout, ne fais pas ce que je fais! T'as pas le droit! TOI !!!!!!!
Écrit par : emiliacelina | jeudi, 17 janvier 2013
Mon mari était analyste-programmeur dans une grosse boîte qui a été maintes fois rachetées selon le principe que tu exposes ( je dis "était", il est à la retraite maintenant ). Les pires disait-il , étaient les fonds de pension américains, ils pressaient le citron et jetaient la peau dans un temps record.
Écrit par : Berthoise | vendredi, 18 janvier 2013
Y a des petits malins partout.
Écrit par : mab | vendredi, 18 janvier 2013
Moi j'ai trouve ca grandiose.... Il a ose faire ce que ses patrons faisaient... On aurait du lui donner une medaille mais evidemment ca risque de donner des idees aux autres....
Écrit par : Gaia | vendredi, 18 janvier 2013
bé écoute...par les temps qui courent, c'est système D...je ne lui jette pas la pierre,fais ce que je dis ,mais pas ce que je fais...kiss
Écrit par : mialjo | vendredi, 18 janvier 2013
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