Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 19 février 2014

De bouteille de lait en bouteille de Leyde.

Eh bien voilà, lectrices chéries, j’étais jeune.
Mais si ! Lectrices chéries, j’ai été jeune à un moment !
Je ne me souviens plus quand exactement, mais je l’ai été, c’est sûr.
Et à ce moment de ma vie estudiantine, celui où je traversais souvent le Jardin des Plantes, je n’étais pas passionné que par les filles.
J’étais aussi passionné par la physique.
Les forces exercées par la pression ionique créée  par un champ électrique élevé –rappelez-vous la fameuse équation de Maxwell- firent surgir en moi une idée qui, expérimentée par mes soins, ne demandait qu’à devenir saugrenue.
Il m’était venu à l’esprit que, d’après mes calculs, à une distance d’un mètre, une tension dont la valeur restait à vérifier était suffisante pour éteindre la flamme d’une bougie.
Bien sûr, les calculs, c’était bien mais l’expérimentation c’est tellement mieux…
J’ai décidé de faire moi-même le générateur de tension qui me permettrait d’éteindre une bougie placée entre deux électrodes écartées de un mètre.
Lectrices chéries, je vous en prie, ne venez pas me sortir un truc du genre « Mon dieu qu’il est bête ! Suffit de souffler la bougie ! ».
Pas ça ! Pas à moi ! Vous manquez de plus élémentaire curiosité pour le choses du monde de la physique…
Et c’est là que j’ai entamé l’élaboration d’une expérience qui marqua la famille.
Surtout ma mère qui, si elle s’en tira vivante, ce n’est pas grâce à moi mais à une Providence pour une fois clémente.
J’eus d’abord recours aux carafes de lait pour réaliser des « condensateurs » capables de « tenir » les milliers de volts nécessaires sans devenir des petits machins noircis en deux secondes.
Puis j’allai voir le tenancier de la boutique qui assurait parfois ma matérielle en me confiant le montage de kits d’amplificateurs demandés par des clients incapables de tenir un fer à souder sans se brûler sévèrement.
Ce marchand de kits électroniques et de quelques appareils haute-fidélité me confiait ces montages à réaliser qui m’aidaient à financer ces diabolos fraise si utiles en cas de disette sentimentale, je crois vous avoir déjà parlé de l’effet « diabolo fraise »…
Il me donna sans sourciller la cinquantaine de tubes DY86 et un vieux transformateur d’alimentation de poste de radio dont j’avais besoin   pour mener à bien ce funeste projet. Le tout issu des surplus de production de la société « La Radiotechnique-Philips » sise à l’époque à Evreux.
J’achetai au BHV tout proche, la vingtaine de piles de 1.5V nécessaires.
J’allai au Puces de Saint-Ouen acheter un relais téléphonique dans une boutique du Marché Malik que je connaissais depuis l’enfance pour y avoir acheté quelques  bidouilles à démonter et dont le tenancier donnait un tas de saletés à dépiauter à l’enfant que j’étais alors.
Avant de continuer, il faut que je vous explique, lectrices chéries, comment on fait un « condensateur » capable de supporter ces tensions aux effets parfois inattendus.
Vous prenez une carafe de lait que vous nettoyez et séchez soigneusement.
Vous préparez un bouchon de caoutchouc, ce qui n’est pas une mince affaire.
Vous appliquez ensuite à partir du bas de la bouteille une feuille de « papier à chocolat » jusqu’à mi-hauteur de la bouteille.
Puis vous remplissez la carafe à mi-hauteur d’une solution d’eau et de « débouche évier » à quelques pourcents.
Vous avez enfin, après avoir  planté une aiguille à tricoter dans la solution au travers du bouchon, un « condensateur » de faible capacité mais qui fonctionne très bien.
Vous verrez, on arrive très bien à éteindre une bougie et faire de grosses bêtises avec un assemblage de tous ces trucs…

Commentaires

Ah c'est pour ça que Maky garde les papiers à chocolat, ce n'est plus pour les petits chinois !

Écrit par : mab | mercredi, 19 février 2014

évidemment, mon petit Louis ne lis pas les notes de mes blogs amis, mais je vais faire hyper attention, à ce que JAMAIS au grand JAMAIS! il ne tombe sur celle-ci !!!!!!!!!!
Tu étais, non! tu es d'une curiosité insatiable!!!!!!!! Ben! voilà: c'est fait! je plains ta mère!!!!

Écrit par : emiliacelina | mercredi, 19 février 2014

super mode d'emploi, j'espère qu'il n'y a pas des mômes qui te lisent...lol...en fait je viens de me rendre compte que je ne connais personne d'aussi curieux que toi... tu aurais pu y rester plusieurs fois...ingénieur...rien de plus normal quand on s'appelle le Goût...kiss.

Écrit par : mialjo | mercredi, 19 février 2014

Oh ! ça va péter !

Écrit par : Brigitte | mercredi, 19 février 2014

C'est là que je me rends compte qu'avec toi Heure Bleue vit dangereusement !!

Écrit par : Ysa | mercredi, 19 février 2014

une autre expérience ? Tu y as laissé quoi cette fois ? Une oreille ?

Écrit par : liliplume | mercredi, 19 février 2014

On sent venir la bêtise...
Il faudra nous raconter les expériences réussies!

Écrit par : muse | jeudi, 20 février 2014

Les commentaires sont fermés.