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jeudi, 06 mars 2014

Et pourquoi mercredi descendre ?

Hier, c’était le Mercredi des Cendres.
J’en ai profité pour ne pas jeûner…
En réalité, depuis que ma mère est morte, je ne pense plus jamais à ce genre de choses.
Je n’y pensais déjà que très peu lorsqu’elle était vivante, j’avais été guéri de toutes ces histoires par un séjour chez les dingues.
Je lui mentais avec aplomb le jour du Vendredi Saint car, comme souvent, le sandwich dit « Paris-Beurre » faisait office de déjeuner et bien entendu, en rentrant à la maison, quand par hasard elle était là, j’avais droit à « Tu as « fait maigre » au moins mon fils ? »
C’est en ces occasions que j’ai appris que l’on peut mentir à deux conditions :
- Que ce soit dans dommage pour quiconque.
- Le faire avec aplomb.
Je m’étais néanmoins fait sermonner quelques fois de mon impiété.
Le dieu de mon père s’en foutait allègrement, lui.
Bien que sévère voire cruel, on pouvait prendre des arrangements avec lui. 
Ma mère était moins prudente avec le sien qui n'était pas le même.
Non, chaque fois, ce qui l'inquiétait n’était pas d’avoir offensé un bon dieu dont ma mère semblait penser que c’était un brave gars mais plutôt mollasson.
Sympa le type, certes, mais faiblard, mou du genou.
Ce qu’elle craignait plutôt, c’était d’avoir couru le risque de me trouver face au diable une fois ma dernière heure venue.
Il faut dire que le diable, selon ma mère, était un sérieux client, s'il n'avait tenu qu'à elle, il aurait sorti dieu de son fauteuil pour s'installer à sa place.
Pas un machin gentil comme le bon dieu, plein de bonté, d’amour et qui parlait de pardon et autres gaudrioles finalement inutiles au maintien de l’ordre dans un monde en perpétuel bordel.
Bordel surtout causé par les enfants. Ses enfants à elle.
Non, non, non lectrices chéries ! Le diable c’était un méchant,  un vrai méchant, un qui vous cramait pour l’éternité à la première connerie.
Si ça se trouve, vu le nombre de pécheurs en circulation, le réchauffement climatique, c’est lui…
C’était quand même un type qui venait vous tirer par les pieds pendant votre sommeil, histoire de vous faire regretter d’avoir bouffé en douce une cuillerée de confiture en montant sur une chaise.
Ou pire selon ma mère,  avoir piqué un franc dans le porte-monnaie maternel pourtant d’accès peu aisé...
Elle a continué comme ça longtemps ma mère, persuadée qu’une bonne mère ne doit surtout pas s’occuper de foutre la paix à son fils.
Persuadée qu’elle était qu’une fois hors de sa vue, une fois devenu « grand », l’occupation permanente de la prunelle de ses yeux était de chercher à copuler avec des filles à la vertu discutable.
Pourtant, un moment dans mon enfance, j’écoutai avec attention l’histoire sainte chez mes fondus. Déjà intéressé par le feu qui prenait sans allumettes, cette histoire de buisson ardent m’avait intrigué.
Non que je fusse crédule mais cette affaire me turlupinait et je me demandais bien par quel miracle, la chose pouvait ainsi s’enflammer.
Puis je l’oubliai jusqu’à l’adolescence où, en quelques occasions elle me revint à l’esprit.
Je fus alors forcé de constater que cette affaire de buisson ardent n’avait été à l’époque qu’une erreur d’interprétation de ma part.
En y réfléchissant plus tard, l’idée que c’était la révélation du dieu éternel et unique qui fait marcher le monde, n’était finalement pas si fausse…
D'ailleurs Courbet a montré ça très bien.
Je sais bien, lectrices chéries, mais que voulez-vous, c'est le printemps...

Commentaires

maintenant que tu le dis, ton explication du réchauffement climatique me plait bien!
Quand tu as entamé l'histoire du buisson ardent, je me suis dit : çà, ça va lui donner encore l'idée d'une expérience ! Mais, bon! y a pas eu danger!!!!!! Tu n'as pas déclenché d'incendie. A part, peut-être chez HB !!!!

Écrit par : emiliacelina | jeudi, 06 mars 2014

On parle beaucoup de Buisson en ce moment, c'est lui qui t'inspire ?...

Écrit par : lakevio | jeudi, 06 mars 2014

C'est le printemps et tu regardes sous les jupes des filles.

Écrit par : mab | jeudi, 06 mars 2014

Mais c'est la moindre des politesses, Mab !

Écrit par : le-gout-des-autres | jeudi, 06 mars 2014

le printemps commence à peine, dans un mois on ne pourra plus te tenir !!

Écrit par : liliplume | jeudi, 06 mars 2014

ah bon, le diable viendrait vous tirer par les pieds pour une cuillère de confiture volée? j'aurai plutôt pensé qu'il se réjouirai de nos méfaits. Quand au buisson ardent à partir d'un certain âge il n'est plus si ardent que cela.

Écrit par : bbattitude | jeudi, 06 mars 2014

J'en aurais aussi à raconter sur le mercredi des Cendres où il fallait se marquer le front de... cendres ! Les Ursulnes qui ont tenté de faire mon éducation n'ont pas réussi à me faire entrer dans le moule qu'elles avaient préparé pour moi !
Gwen

Écrit par : Gwen | samedi, 08 mars 2014

Les commentaires sont fermés.