samedi, 01 novembre 2014
Un comportement d'ange heureux...
La note d’Imaginer de vendredi parlait d’achats.
D’achats de trucs qui généralement ne m’intéressent pas.
D’abord parce que les « petits sacs » ne me branchent pas.
Les petits sont trop petits pour y mettre quoi que ce soit.
Les grands sont trop grands pour être traînés sans arracher une épaule.
Quand ils sont de la bonne taille, comme je n’ai pas une âme de « drag-queen », je laisse ça à Heure-Bleue qui, apparemment a toujours un sac mais jamais le bon.
Souvent trop lourd me dit-elle.
J’ai renoncé depuis des décennies à lui dire que s’ils étaient moins pleins ils seraient plus légers.
Hormis les sacs, Imaginer a acheté des « bento ».
Pour celles qui, comme moi au début, ne sont pas branchées branchitude, le « bento » est une gamelle nippone.
Ça vous a quand même une autre allure que « la galetouse » du va-de-la-gueule qui va au charbon gagner de ses mains rugueuses la croûte de la famille.
Bon, d’accord, quand on laisse tomber le col bleu pour le col blanc, « bento » ça vous a une autre gueule que « gamelle ».
Ces images ont ravivé chez moi des souvenirs.
Je me rappelle les gamelles de mon père.
S’il était encore de ce monde, il se les rappellerait sans doute.
Quoique…
Il se rappellerait sans doute leur contenu. Ma mère lui concoctait parfois de ces trucs qui vous font souhaiter un veuvage précoce.
Je vous ai déjà parlé de ces techniques pour pourrir la vie de mon père qui égayaient les journées de ma mère.
Mon père avait deux gamelles et un sac.
Un de ces sacs que nous voyons maintenant dans les vitrines de maroquiniers de luxe.
Vuitton en propose la copie, en cuir, mais tout de même, si un ouvrier a les moyens de mettre sa gamelle dedans, Pierrot Gattaz va claquer d’un infarctus…
Ses gamelles ? Toutes deux en tôle émaillée.
Comme celles-ci :
L’une d’elle avait l’intérieur blanc et l’extérieur bleu foncé moucheté de blanc.
L’autre avait l’intérieur gris souris et l’extérieur vermillon.
Quand le temps matrimonial était au beau, l’une ou l’autre de ces gamelles se voyait remplie, selon les jours, de pommes de terre sautées et de jambon ou de soupe de légumes.
La gamelle revenait vide, voire nettoyée, on y trouvait des traces du morceau de pain qui avait servi à extraire les dernières miettes du repas.
Quand le temps matrimonial était à l’orage, les gamelles revenaient à peine entamées. La soupe surchargée « d’alphabets » tout comme les coquillettes trop cuites formaient une masse compacte à peine colorée par les petits yeux noirs du morceau de steak haché trop cuit et « émialé » dans la soupe ou les pâtes.
Ces jours là, mon père aussi avait les petits yeux noirs.
Il aurait dû se méfier.
Elle lui avait dit « Tiens, Gaby, et fais attention à ne pas oublier ta gamelle au travail… »
Il savait bien que quand la journée commençait avec « Gaby », ce serait une mauvaise journée…
09:51 | Commentaires (15)
Commentaires
Moi aussi j'ai eu une gamelle, il n'y avait pas de cantine , j'aimais bien découvrir ce que maman y avait mis.
Gaby, comme mon beau père qui lui aussi partait avec sa gamelle mais avec de bonnes choses dedans.
Écrit par : mab | samedi, 01 novembre 2014
Pas de gamelles chez nous, sauf celles que je me ramassais pour cause de grandes guiboles...
Écrit par : lakevio | samedi, 01 novembre 2014
Une rééditition ce sac sans doute j'ai le même dans un placard depuis presque 30 ans acheté d'occasion et ma gamelle était en alu.
Écrit par : mab | samedi, 01 novembre 2014
Pour moi, les bento sont des sushis. Ça doit être parce que je ne suis pas très branchée sacs.... Quoique....
Écrit par : livfourmi | samedi, 01 novembre 2014
Bonjour Livfourmi,
Les bentos ne sont pas des sushis. Ce sont des boîtes destinées à accueillir le déjeuner des japonais, et qui commencent à s'utiliser en France, remplaçant nos gamelles et Tupperware.
Et le sac dont je parle dans mon article et auquel le Goût fait référence est non pas un sac à main mais un petit sac isotherme qui sert à transporter chaque jour le bento que je me prépare le matin et qui contient mon déjeuner du midi......
Écrit par : imaginer | dimanche, 02 novembre 2014
J'ai connu ces gamelles qui servaient à ceux qui partaient à l'usine.
Pas eu à la maison.
Mes sacs sont petits et ne contiennent que le minimum de ma vie!
Écrit par : edith | samedi, 01 novembre 2014
hé oui, maintenant les ouvrier s'achètent à manger dans les charcuteries qui font des plats à emporter et achète une baguette de pain et une bouteille de piff...j'adore quand tu nous raconte tout ça à la Audiard...kiss...donc ils font des sacs qui ressemblent aux gamelles????
Écrit par : Joëlle | samedi, 01 novembre 2014
mon père et ma mère avait un sac pour le casse-croûte , je me souviens de l'odeur de renfermé , j'en avais hérité pour le pique -nique en colo .
Écrit par : Brigitte | samedi, 01 novembre 2014
Ah, les gamelles des ouvriers. Je me rappelle de celle de mon père, en tôle émaillée aussi, souvent vide. Ma mère ne la remplissait jamais ou alors, la gamelle vide m'a plus marqué. Je me souviens de sardine en guise de repas.
En ce jour de Toussaint, une petite pensée pour toutes les gamelles vides.
Quant aux bentos d'Imagine, voilà que je me mets à en rêver. J'ai vu un petit restaurant qui vient d'ouvrir dans la petite ville de mon fils, au cœur de l'Aveyron, un restaurant de Bentos. Il y en avait des superbes dans la vitrine. Si je n'étais allée de temps en temps chez Imagine, je serai toujours aussi ignorante du mot Bento.
Bonne soirée
Écrit par : juliette | samedi, 01 novembre 2014
Mon père, ouvrier d'usine, avait le même genre de sac qu'il nommait une "musette".
pas de gamelle pour lui, mais une demi-baguette avec de la charcuterie.
Écrit par : M-Paule | samedi, 01 novembre 2014
j'ai déjà entendu parler des bento(s) ! et comme d'habitude, tu as trouvé là matière à une note que l'on a plaisir à lire !
Écrit par : emiliacelina | samedi, 01 novembre 2014
j'avais une gamelle comme ça pour l'école. J'étais très difficile et j'étais maigrichonne. Ma mère voulait que je mange.
Écrit par : liliplume | samedi, 01 novembre 2014
J'ai également eu une gamelle, que je mettais dans un chauffe-plat, beurk je trouvais que ça puait...
Écrit par : Praline | dimanche, 02 novembre 2014
mon père était marin, ma mère bonne cuisinière femme au foyer et j'allais a l'école à côté de la maison !!!!!!!!!!!!!! sniff !!!!!!!!!!!!! je n'ai pas connu tout ça !!!!!!!!!
Écrit par : maevina | dimanche, 02 novembre 2014
Le Goût, le sac que je montre dans cet article est petit car destiné à ne mettre dedans que mon bento, ce n'est pas un sac à mains. Il est donc parfaitement adapté justement en étant petit léger et peu encombrant. Il rentre même dans certains de mes sacs à mains:-)
C'est un sac à bento, tout bêtement.
Écrit par : imaginer | dimanche, 02 novembre 2014
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