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lundi, 11 mai 2015

Pas encore podagre mais toujours pas d’ogre…

Les enfants sont les premiers à déclarer, dès que la possibilité de découcher se profile que « les enfants n’appartiennent pas à leur parents ! »
Mais avez-vous remarqué, lectrices chéries que dès qu’ils ont grandi et suffisamment découché pour avoir à leur tour des enfants, nos enfants décrètent que « les parents appartiennent à leurs enfants ».
Ils ne le disent pas aussi nettement mais c’est exactement ce que je ressens.
« On » nous avait déjà reproché d’avoir été abandonné quand j’avais prié la lumière de mes jours de me retrouver en Israël.
L’abandon d’un nourrisson de vingt-cinq ans ne me paraissait pas relever du code pénal mais les gamins sont ainsi faits.
Tant qu’ils n’ont pas décidé d’ouvrir leurs ailes eux-mêmes c’est comme si on les sortait du nid pour les précipiter de la branche sur le macadam.
Puis « on » nous a reproché, à nous, parents du « on », de les avoir abandonnés pour retourner à Paris.
Le froid dura quelque temps, jusqu’à ce que la proximité retrouvée réchauffe les relations entre les propriétaires des parents –Eux- et la propriété des enfants –Nous-.
Les relations, cette fois plus affectueuses que diplomatiques, rétablies, nous voilà repassés de la position peu enviable de « traîtres » à celle de « parents » guère plus enviable.
En réalité à celle de « propriété des enfants ».
Et qu’en résulte-t-il ?
Eh bien, nous aurons Merveille à déjeuner, sortir, dîner, dormir, petit-déjeuner, occuper, déjeuner, sortir et ramener chez ses parents.
J’avais déjà remarqué que les parents devenaient la propriété des enfants.
J’ai pu constater que les grands-parents sont d’office la propriété des petits-enfants.

Je vais donc devenir la propriété de Merveille pour une journée et demie.
Plus exactement, elle va exercer son droit de propriété car elle nous garde comme on range ses affaires sur une étagère mais il n’est pas question de nous laisser aller comme ça n’importe où.
On peut encore servir.
Bon, j’ai l’air de me plaindre comme ça, lectrices chéries, mais j’aime bien ça.
J’avais dans ma prime jeunesse caressé l’idée d’avoir une femme-objet qui satisferait toutes mes envies sans rechigner.
Il est rapidement apparu que j’étais en fait un homme-objet qui avait intérêt à filer droit.
Alors maintenant, je trouve assez cool d’être un papy-objet.
Le mec qui écoute des secrets, qui emmène une Merveille au cinéma, au restaurant, au musée, au « Jardin d’Exploitation », au Jardin des Plantes,  bref, où elle veut…
Cette fois-ci ce sera le Pavillon de Gemmologie du Museum d’Histoire Naturelle.
Évidemment, on aura droit en sortant puisqu’on passe devant, soit à la Grande Galerie de l’Évolution, soit à la Ménagerie.
Comme d’habitude…

Commentaires

Ainsi va la vie des grands-parents.

Écrit par : mab | lundi, 11 mai 2015

Dès le début, je me suis dit il a l'air de se plaindre, c'est même pas pour de vrai.
"Caresser l'idée"... et l'idée devint femme...

Écrit par : Praline | lundi, 11 mai 2015

Mais on en redemande !

Écrit par : lakevio | lundi, 11 mai 2015

Entre les fantasmes et la réalité, hein?
Bon, si tu es content, c'est l'essentiel.

Écrit par : livfourmi | lundi, 11 mai 2015

J'adore cette note, tendre et vache, tout toi.

Écrit par : Milky | mardi, 12 mai 2015

Merveille est comme la Petite Parlote une petite-fille qui a bien de la chance...

Écrit par : Allye | mardi, 12 mai 2015

quand je pense qu'à cause de la guerre, je n'ai pas eu de grand parents ....................... j'ai raté la moitié de mes expériences là ! Nos petits enfants ont de la chance tout de même

Écrit par : maevina | mardi, 12 mai 2015

après demain je serai au service des miens ! (j'ai adoré le passage sur le "nourrisson de 25 ans" )

Écrit par : liliplume | mardi, 12 mai 2015

Les commentaires sont fermés.