Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 22 septembre 2015

La parole est à la défonce…

Dimanche, nous avons « fait » trois brocantes !
Oui lectrices chéries, trois !
Dont une toute petite, avec un seul exposant.
Exceptionnellement nous ne sommes pas partis vers dix-huit heures.
Oui, d’habitude nous faisons ça, ça nous permet de soupirer devant les stands en disant « vraiment, cette années ils n’ont pas grand’ chose à proposer… » et de rentrer à la maison, fiers de notre mauvaise foi.
Cela dit, la première brocante était si maigrelette que nous sommes allés à la brocante de la ville voisine.
Comme chaque fois que nous décidons de prendre le train le dimanche dans ce bled, il y a un panneau qui dit « le samedi la circulation des trains est celle du dimanche ».
Le panneau ne précise pas, hélas que « le dimanche, la circulation des trains est celle des grèves surprises ».
Mais il y a quand même des bus pour faire le travail.
C’est super bien parce que là, c’est entièrement gratuit. Nous avons dépensé nos sous mais pas pour les transports…
Cette brocante de la ville voisine était plutôt importante, il y avait trop de professionnels à mon avis, de ces gens qui arrivent très tôt et achètent un €uro le matin ce qu’ils tentent de vendre trente €uros l’après-midi…
Comme toujours, ce qui est le plus intéressant n’est pas tant ce qu’il y a sur les étalages que ceux qui sont derrière ou devant.
Il y avait quelques « bobos », quelques « mochemoche » aussi mais l’ambiance était celle d’une fête foraine avec ses odeurs de merguez, de « moules-frites », une fête d’été…
Le temps était beau et chaud, accompagné de son effet secondaire habituel. La soif.
Cette soif avait à son tour un effet secondaire embêtant quand on choisit de se désaltérer à grands coups de rosé.
L’envie de faire pipi qui tenaille Heure-Bleue dès qu’elle pressent qu’il n’y aura pas seul café ouvert l’a saisie devant un café sympa et ouvert.
Il y avait foule à la terrasse et la seule table libre était voisine d’une autre occupée par quatre publicités sur les dégâts sociaux de l’alcoolisme. .
Deux femmes, le verbe haut et les idées lubriques, apostrophaient les connaissances qui passaient par là.
Elles semblaient connaître énormément de monde…
L’une des deux, du fond d’une cuite monumentale, regardait un type.
Elle avait, comme on dit « les yeux qui parlent ».
Manque de pot, elle avait les yeux qui parlaient argot.
Affublée en outre d’une voix brisée à coups de « mêlé-cass’ » épouvantable, elle se mit à haranguer une jeune femme qui passait là, portant un nourrisson.
Cette pauvre jeune femme était rouge de honte à entendre l’autre, tendant le doigt vers le bébé, lui dire d’une voix forte à l’accent grasseyant  « Ah ça ! Elle peut pas dire qu’elle a pas fauté celle- là ! »
Si j’avais parlé avec cet accent, Heure-Bleue ne m’aurais jamais répondu et il n’y aurait jamais eu d’Ours. De toute façon, ma mère m’aurait tué.
Il y a des jours comme ça où on est heureux de ne pas avoir de tels voisins.
Nous avons repris notre « transport de substitution » gratuit pour revenir à la maison. Nous sommes passés devant une grille ouverte sur un jardin où une dame d’un certain âge avait ouvert sa brocante perso.
Heure-Bleue à acheté des choses pour les filles et moi un saladier pour préparer des desserts aux filles.
C’était bien, comme dit la lumière de mes jours…

Commentaires

Dans ce genre de manifestations les gens sont souvent plus intéressants à observer que la marchandises proposées

Écrit par : mab | mardi, 22 septembre 2015

« mêlé-cass’ ? c'est quoi

Écrit par : pucca | mardi, 22 septembre 2015

Ça fait pas rêver...gloups! (Et gloups, et gloups, et gloups...)

Écrit par : Brin de broc | mardi, 22 septembre 2015

PS :
Ton titre est ENCORE un régal!

Écrit par : Brin de broc | mardi, 22 septembre 2015

Je souris dans la barbe que je ne porte pas ....
Pour le même après-midi, vos comptes-rendus sont différents mais complémentaires.
En province, nous n'avons pas de bobos, ni de bonobos, à moins que je ne les ai pas reconnus,
malgré je l'avoue, un sourire en coin.

Pour la voix brisée au mêlé-cass (beaucoup d'alcool et un tit chouïa de sirop de cassis), on dit aussi une voix de rogomme (ça c'est juste pour le plaisir d'écrire un mot qu'on emploie plus guère).

Écrit par : Sophie | mardi, 22 septembre 2015

une journée sympathique. Dès qu'il fait meilleur, on revit !

Écrit par : liliplume | mardi, 22 septembre 2015

l verbe haut et les idées lubriques ! .... rien que ça ! Tu en rencontres du beau monde !
Lors de vos sorties c'est toute une affaire les transports! Il faut vraiment y être très habitué pour circuler comme vous le faites !

Écrit par : emiliacelina | mardi, 22 septembre 2015

Les commentaires sont fermés.