samedi, 02 avril 2016
Quelle différence y a-t-il entre un ingénieur ?
Comme disait Coluche « Des fois, tu t’demandes… »
Vous savez, lectrices chéries, que la lumière de mes jours achète Télérama tous les mercredi.
Un jour elle a été scandalisée par la placardisation puis le départ d’Alain Rémond.
Elle cessa donc d’acheter Télérama et se rabattit quelque temps sur « Elle ».
Télérama n’aimait pas la télé, nous non plus, il n’y eut donc pas de suites fâcheuses.
« Elle » n’aimait pas les femmes. Moi si.
J’ai donc cessé, sauf édito intéressant à mes yeux, de lui piquer son magazine.
La vacuité du « Elle » du samedi atteignant celle du Fig’ Mag’, Heure-Bleue cessa un jour d’acheter « Elle ».
Nous nous mîmes à acheter Libé, puis a nous y abonner.
Vous savez ce qu’il advint de cet abonnement à un quotidien qui n’arrivait dans notre boîte qu’en paquet de six exemplaires avec un semaine de décalage.
La semaine eût été d’avance, nous aurions conservé l’abonnement, l’idée de gagner à coup sûr la cagnotte du Loto nous branchait assez.
Hélas, c’était le samedi midi qu’arrivait le paquet de six quotidiens censément du matin.
Libé devenant de surcroît aussi tiède qu’un matin de mai, nous laissâmes tomber l’idée d’un quotidien trop « mainstream » comme disant les branchés qui manquent de vocabulaire.
Un jour de déception grandiose devant le manque de goût, dans tous les sens du terme, de la presse quotidienne, la lumière de mes jours décida de se remettre à la lecture de Télérama.
Avec prudence au début.
Elle y prit goût, malgré quelques déceptions comme celle de l’assertion qu’un restaurant du Carreau du Temple n’attendait que nous pour finir la semaine.
Nous constatâmes avec effroi que les magazines faisaient le boulot d’information avec le même sérieux que les quotidiens en matière politique.
Nous nous cassâmes le nez sur la porte du restaurant ouvert en août mais seulement la période d’août qui commence en septembre.
Elle continua néanmoins d’acheter Télérama et nous en tirâmes quelques satisfactions.
La plus grande arriva tout de même hier soir.
Allongé près de mon odalisque, profitant lâchement de la tiédeur de sa peau en faisant semblant de rien, je lisais.
Elle s’agita soudain tenant absolument à me montrer quelque chose de beau.
Intéressé, j’ai aussitôt posé mon livre et me suis tourné vers elle.
Oui, lectrices chéries, la tiédeur des peaux et les invites à regarder m’ont toujours fait cet effet.
Heure-Bleue me montra…
Une photo, page 17.
Celle du jeune homme du film de Téchiné « Quand on a 17 ans ».
Elle alla même jusqu’à dire que la bouche de ce jeune homme lui rappelait férocement la mienne au même âge, ainsi que ses yeux, sauf que lui en avait deux, la vache.
Une fois avalée la gorgée de petit lait, elle me prit la main.
« Yep ! » que je me dis…
Mais non…
Puis elle me dit « écoute ça » et elle me lut cette phrase qui dévoile tout le charme de la presse magazine, même celle censément intello :
« Ce Parisien, né d’une mère institutrice et d’un père congolais. »
Du coup, je me demande pourquoi tous les journalistes à prétention penseuse ont « leur psy » alors qu’ils devraient avoir « leur prof de lettres »…
09:39 | Commentaires (12)
Commentaires
Ils écrivent mais... pensent-ils ? Remarque, les politiques...
Écrit par : lakevio | samedi, 02 avril 2016
Du coup, je me demande pourquoi tous les journalistes à prétention penseuse ont « leur psy » alors qu’ils devraient avoir « leur prof de lettres »…
voilà bien résumé ce que je pense de ce journal que j'ai pris longtemps comme référence pour des tas de sujets, jusqu'au moment où je me suis fait la remarque que je devais être complètement maso .... Depuis, je n'achète plus que de temps à autre leurs "hors-séries" qui sont bien faits d'ailleurs, reconnaissons-le.
Plus d'abonnement à rien : ça arrivait ou pas... c'était "corné" et je préfère aller "tailler une bavette" avec ma buraliste et fouiner à loisir dans les rayons !
Au fait, en faisant un peu de vide j'ai retrouvé un article de Ch. Barbier dans l'Express, qui datait d'août 2014 et qui aurait été tout à fait adéquat à ton papier d'hier.
Écrit par : Sophie | samedi, 02 avril 2016
Plus d'abonnement ici , on picore sur la tablette , d'un article à l'autre , on consomme puis on zappe .
Écrit par : Brigitte | samedi, 02 avril 2016
une mère institutrice et un père congolais...
comme disait Pierre Dac :
"Monsieur est placé sous le double signe du Lion et du fox à poil dur."
Écrit par : Françoise | samedi, 02 avril 2016
Mon mari achetait consciencieusement Libé tous les jours depuis des décennies. C'est fini.
On est encore abonné à Télérama.
Écrit par : Berthoise | samedi, 02 avril 2016
je suis abonnée à télé 7 jours ....... pour avoir les programmes télé !!!!!!!! :) je le reçois régulièrement une semaine avant ! Ça me suffit ! Avant , je faisait les mots fléchés ça me faisait passer le temps! Maintenant , je n'ai plus trop le temps, je préfère pianoter sur l'ordi !
Écrit par : emiliacelina | samedi, 02 avril 2016
tu es terrible , peux pas m'empêcher de me marrer...Télérama le magasine bobo à souhait...lol...mais non vous n'êtes pas bobo...!sont pas sérieux à libé, sans doute pour ça qu'ils vont mal...pff...complètement d'accord avec ta dernière ligne...franchement tu t'demandes!
au fait quand je vais dans mes commentaire je lis ton com, mais quand je vais sur la page du blog je ne le vois pas...c'est bisare...bon, je maitrise pas bien du tout cette plate forme...grr!
Écrit par : Tarrah | samedi, 02 avril 2016
abonnée à Télérama depuis des années et des années...
Écrit par : liliplume | samedi, 02 avril 2016
Bon le com va passer aujourd'hui? Elle me fait trop rire ton HB
Écrit par : mab | dimanche, 03 avril 2016
Oui mais non... Tu devrais le savoir !
Écrit par : Livfourmi | dimanche, 03 avril 2016
Elle a de l'imagination notre HB.
Écrit par : mab | lundi, 04 avril 2016
Ce qui me fait peur c'est de penser que peut-être un jour après avoir lu tant et tant de ce genre de phrase on pourrait ne plus relever... ou se relever ?
Pas de télé et j'ai abandonné télérama il y a qq années, je le feuilletais à peine.
Écrit par : Brin de broc | vendredi, 08 avril 2016
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