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mardi, 03 mai 2016

Le violon sur le moi...

robe fifties.jpg

Avant de faire mon devoir pour Lakevio, je viens de chez elle.
Bon, d’accord, le coup du muguet, hein…
Paul Fort, j’aime bien.
Ce vers me rappelle le film où M’sieur Eddy, Sabine Azéma et Michel Serrault nous charment.
Mais Lakevio a remué d’autres souvenirs en mettant cette photo du « Ladies home journal » de 1954, « le journal que les dames croient ».
De cette couverture, ce n’est pas le côté bucolique qui me remue la cervelle.
Non, lectrices chéries, ce qui me touille la gamelle à souvenirs, c’est la vêture de la dame de la couverture.
Cette « lady » était vêtue d’une robe qui m’a rappelé les femmes de mon coin dans les années cinquante.
Ça me rappelle ces étés de la seconde moitié des années cinquante, avant que n’arrivent les robes « vichy » si bien mises en valeur par Brigitte Bardot.
Avant 1960 on voyait de juin à septembre beaucoup de ces robes sans manches, à la taille marquée et qui laissaient deviner le genou sans le découvrir.
Ma mère regardait avec avidité la couverture de « Elle » sur l’étal du marchand de journaux du boulevard Ornano, tout contre le bureau de tabac « Le Fontenoy » qui servait à lui seul de séparation entre le boulevard Ornano, la rue Championnet et le passage Championnet.
Elle ne l’achetait pas.
Pas plus qu’elle n’était d’accord pour m’acheter « Kiwi »...
Seul mon père était d’accord. Alors j’hésitais longuement entre « Battler Britton », « Tex Tone » et « Kiwi ».
Mon père, beaucoup plus patient que ma mère, entamait la lecture de son journal et la commentait avec le mari de la marchande de journaux.
Comme je vous l’ai déjà dit, mon père était un de ces gens curieux, un « communiste d’extrême droite » qui hurlait en voyant le titre de l’Huma et lisait la presse qui s’accordait à son humeur du moment.
Assez étonnamment, je l’ai vu lire des canards aussi différents et opposés que « Paris-Presse l’Intransigeant », « Rivarol », « Combat », « L’Aurore » ou « Paris-Jour ».
D’aussi loin que je me souvienne, il a toujours pesté après « France Soir ».
Quand il s’est mis à lire « Paris-Jour » je me rappelle qu’il a dit à ma mère « Il n’a pas de pot Lazareff, le seul du journal qui avait le certificat d’études est parti à Paris-Jour… »
J’aimais bien quand on me traînait par la main dans le quartier.
Que ce fut ma mère pour des courses ou acheter « Confidences » ou mon père pour acheter ses Bastos au Fontenoy.
Pour en revenir à ces étés des années cinquante, j’aimais regarder les gens, les dames avec ces robes que j’ai revues hier chez Lakevio.
Parfois mon père me montrait, un matin d’été, une dame, que la chaleur et la distraction avaient trompée, sortie dans la rue vêtue seulement d’une « combinaison », accoutrement aujourd’hui disparu qu’on portait sous une robe ou une jupe et un corsage.
Je sais bien Mab que « corsage » a disparu du vocabulaire depuis longtemps mais ce matin je suis revenu avant 1960, alors il n’y a pas encore de blouse, de chemisier ni de chemise chez les femmes…

Commentaires

Oh la la cette année j'éviterai de montrer mes bras en store vénitien.

Écrit par : mab | mardi, 03 mai 2016

Quel joli mot pourtant, corsage, je me disais justement hier que j'allais tâcher de le caser dans ma nouvelle traduction...

Écrit par : Milky | mardi, 03 mai 2016

Les combinaisons n'ont pas disparu, elles s'appellent des nuisettes... ;-)
Une nuisette pour un corps sage..
¸¸.•*¨*• ☆

Écrit par : celestine | mardi, 03 mai 2016

On trouve tout chez toi : la presse, la mode féminine et la lingerie, c'est vraiment sympa.
Moi aussi, j'aime bien le mot Corsage ; c'est un peu "populaire" non ? Blouse, cela fait bien plus chic !

Écrit par : Anita | mardi, 03 mai 2016

J'avais bien vu que tu étais très intéressé par les photos des magazines américains sur la mode féminine.
Je parle toujours "corsage" pour le haut des robes,
de chemisiers pour ceux qui sont indépendants et BOUTONNES,
de blouses pour tous les autres hauts.

J'ai beaucoup de mal avec tous ces hauts maintenant, car ils font des "mancherons", pas des manches courtes, et je suis comme mab (et ma mère que je ne comprenais pas quand elle portait des manches en plein été !)

Bizarre que tu n'aies pas parlé des robes ou jupes juponnées à outrance (plusieurs couches amidonnées) le tout se portant avec des ballerines et dansant le rock à tout-va !

Écrit par : Sophie | mardi, 03 mai 2016

hoù là! Ta note me parle fort! Comme je n'ai jamais porté de pantalon, je porte toujours une combinaison!!!!( sauf en plein été! J'ai souvent mis presque plus cher dans ce genre de "dessous" que dans une robe! J'adore les dentelles et les dessous noirs. Et la mode de 1960 .... que de souvenirs!!!!!!

Écrit par : emiliacelina | mardi, 03 mai 2016

Moi aussi, je porte parfois des combinaisons ou fonds de robe. Plutôt en hiver quand j'ai peur d'avoir froid.

Écrit par : Berthoise | mardi, 03 mai 2016

Tu sais pourquoi je mets ces magazines des années 50, c'est parce que j'y retrouve l'image des femmes de la famille que j'admirais et qui me donnaient l'envie d'être grande...

Écrit par : lakevio | mardi, 03 mai 2016

Les commentaires sont fermés.