mardi, 10 mai 2016
Un parfum de Violette.
Hier, lectrices chéries, je vous ai parlé de « Violette ».
Ce n’était pas pour rien.
Le tableau choisi comme sujet de devoir par Lakevio ne m’inspirait rien.
Pas un sujet ne vint jusqu’à ce que la lumière de mes jours ne me lance « Et si elle attendait une fille ? »
C’est là que c’est venu.
Et que j’ai pensé à Violette.
Pas n’importe quelle Violette, non.
J’ai pensé à Violette Leduc qui vécut à une époque où la quasi-totalité de la société était plus « Manif pour tous » que « Mariage pour tous ».
Avec un copain, nous étions allés voir « Thérèse et Isabelle » qui venait d’arriver sur les écrans.
Bon, d’accord, on s’était plus précipité sur la foi du scandale à la sortie du film que parce que nous étions passionnés par les amours saphiques.
Quoique… La curiosité…
Mais bon, il est toujours bon d’apprendre quelque chose, non ?
C’est après avoir vu le film que j’ai lu le bouquin.
Et c’est là que j’ai appris bien d’autres choses bien plus intéressantes sur les risques et les inconvénients d’aimer hors des sentiers battus.
J’avais déjà lu des bouquins qui m’avaient poussé à penser que vivre contre les idées du moment n’était pas une sinécure.
Plus tard, dans la librairie d’Heure-Bleue, j’ai pu voir que « les idées du moment » avaient la vie dure.
Récemment encore, à la lumière d’une nouvelle loi, j’ai été amené à constater qu’elles ont aussi la peau dure…
Voilà donc pourquoi la retardataire héroïne de ma note d’hier s’appelle Violette.
10:40 | Commentaires (13)
Commentaires
En lisant ta note hier, je me suis fais la réflexion qu'il y avait eu un entre-deux qui avait durci les positions...
En effet, au temps de Colette, bi s'il en fut, de Proust et d'autres noms connus dont on connaissait les penchants sexuels, c'était plus une curiosité dont on s'indignait sous le manteau, qu'une condamnation.
On a accepté aussi Cocteau et Jean Marais, Yves St Laurent et Bergé, mais c'était dans un monde qu'on ne fréquentait pas.
C'est comme pour les gauchers finalement, pourquoi vouloir à tout prix contrarier la nature ?
Mais si on s'extasie qu'au printemps, les jeunes amoureux hétéros s'enlacent et s'embrassent, je ne sais pas si on aurait le même attendrissement...
Ou bien faut-il penser à "pour vivre heureux, vivons cachés" ?
Écrit par : Sophie | mardi, 10 mai 2016
Tu sais, on vécu 20 ans dans le Marais, alors des amoureux hétéros et homos qui s'embrassent comme on boit sans soif, c'est à dire en toute saison, on s'est habitué...
Pas tous bien sûr, mais beaucoup dans le coin.
Écrit par : le-gout-des-autres | mardi, 10 mai 2016
Moi, du moment qu'on ne veuille pas nous imposer telle ou telle mode de vie, ça ne me dérange pas. Chacun peut bien faire ce qui lui plait du moment qu'on me fout la paix. Nous avions des voisins homos, vraiment charmants, adorables avec les femmes. J'aurais bien fait mon casse-croûte d'un des deux. Nous nous entendions très bien. Mais, bon, ils ne se "roulaient pas des pelles" dans la rue à tout va. Pourquoi vouloir à tout prix choquer ! Pour emmer....r les biens pensants, les "esprits obtus" ? Tu parles, c'est con. Actuellement, on a l'impression qu'on voudrait que tout le monde soit homo, tout au moins bi...Dans tous les films, il est de bon ton d'afficher un ou des couples d'homos. On a l'impression que les homos se multiplient plus vite que les petits pains de Jésus (tiens, comme les pédos chez les prêtres). Tiens, comme hier soir en rentrant tard à la maison. J'allume donc la télé vers 22 ou 23h. Je ne savais pas quel film passait. Qu'est ce qui me saute aux yeux ? des mecs dans des fourrés, un mec à poil en train de se faire une petite b....e pour exciter je crois un hétéro. J'ai cru avoir atterri sur un film porno. Non, ce n'était que l'inconnu du lac, au demeurant un bon film. Mais, j'ai éteint la télé et suis allée me coucher, pas envie de me farcir le reste de la soirée des mecs dans des fourrés. Pour une fois que je me couchais tôt, tellement fatiguée par mes 2 jours épuisants.
J'ai l'impression d'être hors norme, mariée, pas divorcée, pas homo, pas bi non plus (pour l'instant). J'ai l'impression que je ne suis plus dans la normalité. La faute peut-être à notre président normal, va savoir. quoique....ne nous fions pas à l'eau qui dort. Quoique, il me souvient, enfant, m'être demandée, si finalement, je ne préférais pas les femmes aux hommes... en voyant "les sales bestiaux" que nous avions à la campagne.
Comme pour la religion, on a l'impression qu'il est de bon ton de se moquer des cathos - une petite allusion anodine est faite ici en passant, comme ça -
Écrit par : Julie | mardi, 10 mai 2016
Dans la résidence, nous avons trois couples homosexuels, dont mes voisines, qui sont très affables et souriantes.
Ce que je voulais dire, c'est que je doute que tu nous en ais fait un billet ???
Écrit par : Sophie | mardi, 10 mai 2016
"Pour vivre heureux vivons cachés" Cachés de qui? de la famille, des voisins, de la société en général? Joyeuse perspective. Et ne serait ce pas accorder une place bien trop importante aux esprits obtus?
Écrit par : Olivier | mardi, 10 mai 2016
Esprit obtus, esprit obtus, n'est-ce pas tirer un peu vite sur l'ambulance !
Écrit par : Julie | mardi, 10 mai 2016
Quand on voit la façon dont les homosexuels sont traités dans certains pays (où c'est un délit passible de prison) on se dit que le problème est loin d'être réglé...
Ils ont encore de mauvais jours devant eux...
Bises
¸¸.•*¨*• ☆
Écrit par : celestine | mardi, 10 mai 2016
je suis comme Sophie, j'en ai déjà vu qui s'embrassaient, vu que je travaillais dans le Marais, bé, ça fait quand même bizarre...donc au lieu de vouloir s'expposer comme ils ou elles le font, je crois que c'est mieux de vivre cachés, ou alors de se tenir correctement en public...mais c'est un vaste débat...quand au mariage....c'est pas autorisé par ma religion, lol... kiss
Écrit par : Tarrah | mardi, 10 mai 2016
Chacun devrait être libre de vivre selon ses inclinations, ce que je ne supporte pas c'est la gay pride, summum de la vulgarité qui donne une fausse image de l'homosexualité, à mon avis, que personne ne me demande d'ailleurs.
Écrit par : mab | mardi, 10 mai 2016
È strano... Ah fors'è lui... O Lei...
Écrit par : Livfourmi | mardi, 10 mai 2016
Mes deux témoins de mariage étaient homos, un homme et une femme.
Et puis, quand j'étais jeune , j'étais FAP ( fille à pédés), s'il y en avait un dans une assemblée, il me rerépait très vite, et puis je suis allée distribuer des préservatifs à la sorties des boites nuit sur l'ïle du Levant ( haut lieu de drague homo ). Alors, je crois pourvoir dire que je ne me choque pas devant un baiser même appuyé. Honnêtement, j'en ai vu d'autre et sacrément plus croustillant.
Écrit par : Berthoise | mardi, 10 mai 2016
tout ça ne me gêne pas vraiment, j'en connais de très sympathiques.Chacun fait ce qui lui plait. Ce qui m'énerve, c'est que maintenant on dirait parfois que c'est une "qualité" supplémentaire que l'on admire presque !
De toutes façons, je trouve qu'un peu de retenue est toujours mieux que de l'exhibitionnisme!
Un couple d'amoureux attendrit, quelqu'il soit s'il sait limiter ses ébats en société ! S'il abuse ... c'est provoquant !
Écrit par : emiliacelina | mardi, 10 mai 2016
Je n'aime l'exhibitionnisme et la provocation chez personne. Pour le reste chacun vit sa vie.
Écrit par : lakevio | mercredi, 11 mai 2016
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