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lundi, 18 novembre 2024

Devoir de Lakevio du Goût No 200.

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Je suis sûr qu’il y a chez chacune et chacun de vous une endroit qui, bien qu’il ait peu changé  subi un changement qui, pour petit qu’il soit, a modifié grandement votre perception de l’endroit où il a eu lieu.
Et je suis tout aussi sûr que vous mourez d’envie de le raconter.
Il en va ainsi chez moi du square Nadar, en haut de la Butte Montmartre, qui a vu arriver un élément de façon étrange depuis que je suis entré en sixième au lycée situé en bas de la Butte.
L’état de quasi ruine du lycée montre qu’on accorde plus d’importance à l’état d’un minuscule recoin d’un square inconnu  que d’un établissement chargé d’amener les jeunes gens aux sommets des savoirs de l’humanité…
Bon, il faut admettre que le haut de la Butte est plus rentable grâce aux touristes que le lycée grâce aux élèves…
J’espère donc lire lundi « l’effet papillon » que de petits changements produisent sur votre vie…

Il y a peu, à peine plus de… Bref, un assez long moment, je jouais encore en rentrant du lycée à « faire la course » avec le funiculaire.
Ce n’était pas une mince affaire, croyez-moi et je ne gagnais pas toujours.
Dites-vous aussi que les lundi qui ouvraient sur un cours de latin, il fallait traîner ce fichu Gaffiot, énorme dictionnaire qui vous battait le mollet et allongeait le bras.
Ce chemin parcouru le soir pour rejoindre le sommet de la Butte Montmartre et en redescendre la face Nord qui menait chez moi était un entraînement plus intéressant pour moi que les séances de foot du mercredi que je détestais…
Il fallait gravir les deux-cent-vingt-deux marches qui couraient au côté du funiculaire et menaient de la place Saint Pierre à la rue Saint Éleuthère.
Arrivé rue Saint Éleuthère, j’entrais dans le square Nadar, petit square en désordre, plein de buissons qui masquaient l’intérieur aux regards indiscrets des passants des rues adjacentes.
Pendant des années je pris un moment de calme dans ce square, que ce soit en revenant du lycée ou pendant l’entraînement à une vie de garçon innocent des stratagèmes déployés par les filles pour dire sans un mot « Tu sais que t’es mignon, toi ? » ou « Tu peux toujours courir pour que je te tienne la main, Quasimodo ! »
J’ai toujours vu au bout de ce square un socle vide.
Un socle agrémenté d’un ovale sculpté et dédié « Au Chevalier de la Barre supplicié à l’âge de 19 ans pour n’avoir pas salué une procession ».
Ce socle resta désespérément vide jusqu’à ce que mes pas me conduisent à la fac…
Je ne suis passé devant ce square que des siècles plus tard, tenant une de mes petites-filles par la main.
Puis, une chose qui aurait dû me « sauter aux yeux comme un pavé sur le casque d’un CRS » m’a frappé il y a quelques jours.
Au bras de la lumière de mes jours, nous promenant dans le qurtier, le changement m’a estourbi.
Deux changements plutôt.
Le premier est que le square est devenu un « espace de jeux canin », ce qui m’a laissé indifférent et indigné la lumière de mes jours.
Le second m’a laissé pantois : Il y avait une statue sur le socle que je n’avais connu que désert.
En m’approchant j’ai pu lire qu’en 2001 un sculpteur avait ravivé le souvenir du Chevalier de la Barre en y posant la statue d’un jeune homme qui eut le culot d’envoyer au bain les usages du cru, ce qui lui coûta la vie…
Déjà la chose en disait long sur l’ambiguïté de la parole « Aimez-vous les uns les autres comme moi-même je vous ai aimé ».
D’un seul coup le monde qui m’avait vu grandir a disparu et pourtant il vit encore et nous l’emmenons avec nous.
Nous mêmes serons des souvenirs pour les suivants.. 

Voilà le changement qui m’a le plus marqué dans une Ville qui est en perpétuels travaux depuis que j’y suis né.
Même si il est sûr que c’est de la rue qui borde ce square qu’on a une des plus belles vues de Paris…

vendredi, 15 novembre 2024

200ème Devoir de Lakevio du Goût.

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Je suis sûr qu’il y a chez chacune et chacun de vous une endroit qui, bien qu’il ait peu changé a subi un changement qui, pour petit qu’il soit, a modifié grandement votre perception de l’endroit où il a eu lieu.
Et je suis tout aussi sûr que vous mourez d’envie de le raconter.
Il en va ainsi chez moi du square Nadar, en haut de la Butte Montmartre, qui a vu arriver un élément de façon étrange depuis que je suis entré en sixième au lycée situé en bas de la Butte.
L’état de quasi ruine du lycée montre qu’on accorde plus d’importance à l’état d’un minuscule recoin d’un square inconnu  que d’un établissement chargé d’amener les jeunes gens aux sommets des savoirs de l’humanité…
Bon, il faut admettre que le haut de la Butte est plus rentable grâce aux touristes que le lycée grâce aux élèves…
J’espère donc lire lundi « l’effet papillon » que de petits changements produisent sur votre vie…

mercredi, 13 novembre 2024

La réalité dépasse l’affliction.

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Je me perds en conjectures.
Ouaip ! Je fais ça de temps à autre !
Deux commentateurs dont une commentatrice, viennent depuis des années agrémenter mon blog qu’un filet de fiel.
Et c’est là que ces fameuses conjectures, certainement labyrinthiques pour que je m’y perde, arrivent.
Et je me demande ce qui peut pousser quelqu’un à me dire qu’il ou elle me lit depuis plusieurs années et n’aiment pas du tout ce que j’écris.
Soit, mais pourquoi vient-elle ou vient-il ? 
J’ai pris depuis longtemps l’habitude d’en supprimer les commentaires.
Non que j’aie la mauvaise habitude de censurer, je laisse volontiers exposer les désaccords, on en apprend toujours quelque chose, voire à changer d’avis, parfois, rarement à convaincre.
La raison en est  « L’aspect corbeau » que revêt le commentaire quand j’ai manifestement affaire à quelqu’un qui se cache et préserve un anonymat de mauvais augure en passant par des sites comme Tor, en donnant des mails fantaisistes et invalides de sorte que toute tentative de lire un blog inexistant ou de répondre à un commentateur fantôme se solde par un échec.
Recevoir un jet de mauvais vinaigre sans savoir qui l’a envoyé est désagréable et signe  à mon sens plus la pleutrerie et la volonté de nuire que la volonté de dialogue ou de discuter d’un désaccord.
Un peu comme ceux qui pensent « liberté d’expression » sur les réseaux sociaux et de fait se sentent le courage à l’abri de l’anonymat, d’insulter ou de faire preuve de racisme sans risquer un « coquard » de la part d’un « mauvais coucheur » peu apte au dialogue.
Le dernier commentaire du genre, arrivé hier soir, me faisait un reproche étrange où il était question d’obsession du sexe et d’absence de « l’esprit pur » qui devrait seul guider les actes et les pensées de votre serviteur et de sa moitié.
Oui, car il a mouillé la lumière de mes jours dans l’affaire, celui que San Antonio aurait traité de « jaloux des parties de jambes en l’air des autres ».
C’est là que m’est venue cette pensée.
Ces deux insatisfaits perpétuels de nos notes feraient-ils partie de ces frustrés permanents ?
Ceux que feu le  commissaire San-Antonio, grand amateur de galipettes devant l’éternel et au vocabulaire riche et foisonnant d’images parlantes appelait, selon qu’il s’agissait de ce que masque les chapeaux « les empêchés du bulbe » ou s’il s’agissait de ce que masque les caleçons ou les culottes, « les empêchés de la chopote » ou « les coincées de la cressonnière ».
Au moins, ces empêcheurs d’écrire chiant auront eu le mérite de permettre un relâchement du langage qui a le mérite de me délasser et celui de la clarté.
Pour clore, une dernière grossièreté à leur attention : « J’emmerde les censeurs »
Sans parler de leur inaptitude à s’être aperçus que la nature, en créant les animaux et les plantes avait prévu la femelle et le mâle de chaque espèce de sorte que leur curiosité leur fasse remarquer tout ce que cette différence pouvait avoir d’intéressant.
Si ces purs esprits pouvaient enfin s’apercevoir qu’ils confondent le nombril etr le cerveau, ce serait moins pénible pour ceux qu’ils viennent agacer de leur inepties…

lundi, 11 novembre 2024

Devoir de Lakevio du Goût N°199

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Je connais depuis longtemps cette toile d’Andrew Wyeth.
Chaque fois me vient une série de questions.
Souvent les mêmes questions…
Cette jeune femme couchée dans l’’herbe, qu’y fait-elle ?
Tente-t-elle de fuir ?
Est-elle surveillée par une marâtre ?
Veut-elle atteindre ou fuir la maison qu’on aperçoit au loin ?
Et si oui, pourquoi ?
Et si non, pourquoi ?
Faites part de vos conjectures et je vous ferai part des miennes.
À lundi…

J’essayais de passer inaperçue de façon à pouvoir approcher discrètement de la maison.
Maman à l’abri dans l’entrée de la petite remise à l’écart de la maison restait cachée des regards de papa.
C’était un de ces mauvais jours, ces jours où le temps était parti pour être épouvantable pendant assez longtemps pour pourrir la récolte.
Ces jours-là, papa était d’un humeur de dogue.
Ça se gâtait quand il jetait un mauvais regard à maman comme si elle était responsable du temps…
Le pire c’est quand il soupirait rageusement, s’asseyait à la table de la cuisine et tirait vers lui la bouteille de vin et commençait à l’approcher de sa bouche puis, la reposait soudain et réclamait un verre sur un ton comminatoire à maman.
Elle le lui tendait silencieusement et il le lui arrachait de la main et commençait à boire.
Là j’avais peur.
Maman restait là, observait la situation d’un air inquiet, attendant la suite, surtout qui serait l’objet de son attention.
Si c’était maman, ça allait à peu près, elle avait appris à éviter le « réflexe gifleur » car papa était persuadé qu’une bonne récolte était due à la qualité de son travail tandis qu’une mauvaise récolte ne pouvait être due qu’à la présence de maman.
Il y avait plus grave pour maman.
Les jours où elle était « indisposée » comme elle disait était ceux qui inquiétaient le plus maman.
Sans parler de moi qui devait sortir et aller me cacher.
La conjonction mauvaise humeur, risque de mauvais temps et maman indisponible rendait l’atmosphère proprement irrespirable.
Maman et moi savions ce qui passait par la tête de papa, surtout avec « un coup dans le nez ».
Jusqu’à présent j’avais échappé à ces appétits soudains mais aujourd’hui, il s’était levé avec l’idée bien arrêtée de parvenir à ses fins.
Maman connaissait bien ces levers toxiques mais là ça paraissait grave.
Elle me demanda de venir immédiatement avec elle, nous nous sommes levées et sommes sorties rapidement, courant vers la remise en espérant qu’il ne saurait pas où nous allions.
Nous l’entendions hurler, nous menaçait, de tuer maman et de me garder comme femme à sa place.
Un instant nous avons entendu des bruits de bris de verre.
Soudain le silence s’est abattu.
J’ai commencé à me glisser hors de la remise pour ramper vers la maison.
De loin j’ai entendu un dernier cri ressemblant à un fort râle d’agonie.
J’ai eu l’impression que même si la vie ne serait pas plus facile, elle serait enfin tranquille.
Mais une pensée me courait encore dans la tête : Les hommes sont ils tous comme ça où papa était ils simplement le mauvais numéro tiré par maman à la loterie de la vie…

dimanche, 10 novembre 2024

199ème Devoir de Lakevio du Goût.

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Je connais depuis longtemps cette toile d’Andrew Wyeth.
Chaque fois me vient une série de questions.
Souvent les mêmes questions…
Cette jeune femme couchée dans l’’herbe, qu’y fait-elle ?
Tente-t-elle de fuir ?
Est-elle surveillée par une marâtre ?
Veut-elle atteindre ou fuir la maison qu’on aperçoit au loin ?
Et si oui, pourquoi ?
Et si non, pourquoi ?
Faites part de vos conjectures et je vous ferai part des miennes.
À lundi…