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lundi, 17 mars 2025

Intelligence si artificielle…

 

Hier soir, Heure-Bleue et moi regardions « les infos ».
Comme chaque soir, nous regardons les premières minutes et surtout les sujets qui seront abordés afin de regarder autre chose…
Hier soir donc, une information nous a frappés.
Nous nous sommes demandés si, par hasard, il n’y aurait pas dans le monde des gens dont l’occupation principale est de rendre l’espèce humaine encore plus cinglée qu’elle ne l’est déjà.
J’aurais quant à moi pensé d’abord que l’utilisation d’ordinateurs et de ce concept « d’intelligence artificielle » servirait d’abord à assurer une avancée plus rapide des connaissances du monde.
Eh bien non !
Il appert qu’outre le droit que s’arrogent certains de piétiner les droits d’auteur, d’autres ont eu l’idée géniale de participer activement à l’éveil des sens  chez les jeunes gens qui n’en ont jamais eu besoin.
Je sais depuis longtemps qu’il est courant et normal, pour peu qu’on y mette les formes, que le garçon fraîchement pubère essaie d’en savoir un peu plus sur l’anatomie de sa petite camarade
C’est un jeu vieux comme le monde dont la régulation est normalement assurée par les parents aidés par une ségrégation féroce exercée de la sortie de l’école maternelle
à l’entrée à la fac.
Las, le dévoiement des découvertes censément les plus utiles a encore frappé.
J’ai appris incidemment qu’aujourd’hui, grâce, si l’on peut dire, à « l’intelligence artificielle », n’importe quel gamin disposant de la photo de sa petite camarade peut en savoir beaucoup plus sur celle qui n’a pas donné la permission de se faire explorer de la sorte…
Le jour où une équipe de scientifiques trouvera le moyen de se rendre invisible, je suis prêt à parier que des gamins s’en empareront pour aller regarder comment certains de leurs camarades de classe ou la jolie voisine « joue au docteur » ou à quoi elle ressemble sous la douche.
Il ne sera évidemment pas question de savoir comment l’empathie est née chez certains alors que la haine est née chez d’autres, favorisant ainsi les progrès de la psychiatrie, de la psychologie ou de l'éducation. 
Hélas, ça semble, semble n’attirer l’attention que de curieux incapables d’entamer une relation de façon suffisamment délicate et intéressante pour amener l’objet de son affection à en dévoiler plus que ce qu’elle montre dans la cour de récréation…
En oubliant que c'est pour en arriver là :

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Toutes ces trouvailles finissent par être totalement dissociées des buts prévus par leurs inventeurs.

mercredi, 12 mars 2025

Ne pas se fier aux appas rances...

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J’ai eu peur, à l’écoute des nouvelles sur la marche du monde, que le ses de l’humour n’ait totalement disparu du monde des affaires.
Me voilà rassuré !
Les informations de ce matin m’ont de nouveau donné confiance dans l’art de nous faire rire de certaines corporations.
Un des sujets portait sur l’éternelle guerre que se livrent les bailleurs et les locataires en matière d’honnêteté relative.
Une profession intermédiaire , « l’agent immobilier » dont je remarque que les seuls résultats indiscutables sont la disparition des concierges et la hausse des frais liés à la location, cet « agent immobilier » donc, vient d’inventer une « protection » supplémentaire du bailleur .
En vertu du principe qui veut que « la fin justifie les moyens », si utile quand on ne veut pas dormir dans le sas d’entrée d’une banque, et surtout que ce principe n’est réservé qu’à ceux qui disposent du pouvoir, « l’Agent immobilier » vient d’ajouter à l’arsenal des petits trucs inutiles mais rentables pour lui car il les facturera à coup sûr « la vérification de l’exactitude des dossiers fournis par les candidats à la location ».
Oui ! Telle l’industrie sensible qui oblige à la véracité des connaissances prétendues si on veut éviter le désastre qui guette « le site Seveso » dans le cas où le docteur en chimie censé peser les risques se révèle être le neveu incapable du principal actionnaire, il faut « vérifier l’exactitude des données fournies par le candidat à la location ».
La corporation a donc fait appel à une entreprise batave qui détecte sur les documents le côté « romancé » de la feuille de paie, la fausseté du rêve du « CDI » parfait, ce contrat de travail qui vous mènera sans risque à la retraite avec une augmentation substantielle de vos revenus,, ou de vos précédents domiciles, toujours réglés « rubis sur l’ongle » et dans les temps et autres documents exigés, souvent au mépris de la loi, par des bailleurs manifestement plus soucieux du respect du contrat par le locataire qu’à leurs obligations de bailleurs.
J’imagine un instant la surprise des bailleurs si une entreprise de vérification  mandatée par un syndicat de locataires prenait naissance et usait des mêmes méthodes.
C’est là que l’humour, vérifié par la mine triste et surprise du bailleur, apparaît dans ce bulletin d’information.
Pensez un moment au bailleur qui tente de louer plus de 35€ par m² et par mois le local suivant :
- « Ravissante studette, très ensoleillée délicatement nichée au huitième étage d’un immeuble qui a tout le charme de l’ancien et dotée du confort nécessaire ».
Pensez-y surtout quand la réponse de l’enquête menée par l’entreprise de vérification rend un rapport qui, pour le logement précédemment proposé, décrit :
- « pièce dont la surface réelle est de 14 m² au lieu des 19 m² prévus.
- « une seule mansarde à mi-hauteur du toit de zinc donnant sur la rue assure l’éclairage diurne de la pièce.
- « La mansarde interdisant toute protection contre la canicule faute de rideau roulant.
- «  Les commodités ne sont accessibles qu’à la condition de descendre un demi-étage.
- « L’immeuble décrit comme ayant « tout le charme de l’ancien » se révèle en un si triste état qu’il est étonnant que la mairie n’en ait pas déclaré l’état de péril.
- Le prix demandé de 35€/m² par mois est 37% supérieur au prix communément pratiqué pour des habitations de ce type.
Imaginez l’effet sur le marché de l’immobilier d’une affiche sur la vitrine de l’agence de la mise côte à côte des deux rapports.
Bref, c’est bien de souhaiter l’honnêteté des contractants d’une marché.
C’est mieux su la même honnêteté est exigible des deux parties.
Je ne pense même pas à une logique où le bailleur se rendrait compte qu’il réclame un prix sans rapport avec le niveau de vie clientèle accessible.
Bref, les Cosette ont des devoirs et les Thénardiers ont des droits.
Je ne rêve plus depuis un moment que l’homme est une espèce intelligente.
Je pense que c’est une bête avide et somme toute assez stupide…

dimanche, 09 mars 2025

Vague nerf ou le crépuscule des vieux…

Ce matin, comme je me sentais mieux que le Pape, je suis sorti pour aller chez le boucher.
Non que nous soyons de gros consommateurs de viande, mais un accès de flemme brutal à l’idée de faire la cuisine du déjeuner, nous conduisit, la lumière de mes jours et moi à opter pour un « déjeuner sandwiches ».
Las, comme chaque fois qu’on se décide pour ce type de repas, « on » s’aperçoit qu’il manque des choses et « on » décide que je suis désigné volontaire pour aller chercher ce qui manque.
J’ai donc décidé de mon plein gré d’obéir sans discuter, mû je dois l’avouer par le désir de sortir sans protection…
Le temps était agréable.
Plus rare, la bouchère aussi…
De fait nous la pensons plus timide que désagréable mais elle est si réservée qu’on se demande toujours si elle sourit par souci commercial ou parce qu’elle est contente de vous voir.
Rassurée sans doute par le peu de risque encouru face à votre serviteur, j’eus droit pour je pense la première fois depuis trois ans, à un franc sourire et à quelqu’un qui s’enquit de mes nouvelles avec chaleur.
Bref, je suis descendu acheter quelques victuailles seul et heureux d’y être parvenu sans problème.
La cloche de l’église voisine sonnait à pleine volée.
Comme toujours expert en erreur de jugement, je me suis dit que le monde saluait mon retour parmi la foule.
Puis, mon téléphone m’avisa que non, ce n’était que parce qu’il était onze heures et que c’était l’heure de la messe…
Bref, ignoré de tous mais tranquille comme Baptiste, je suis revenu à la maison.
Personne ne semblant sensible à mon comportement héroïque je me suis mis à écrire pour vous conter ce qui semble être la seule aventure de ma journée.
Comme je sais que ça ne vous intéresse que moyennement, je vais cesser bientôt.
Non de tenter de faire fonctionner ce blog mais simplement de résister à l’envie de me jeter sur la nourriture car j’ai une faim de loup.
Je vais donc commencer à préparer les sandwiches en faisant en sorte de ne pas me faire maltraiter par la lumière de mes jours qui est très pointilleuse quant à la régularité horlogère des repas.
Bon dimanche.

 

11:57 Publié dans Blog | Commentaires (9)

samedi, 08 mars 2025

Aujourd’hui c’est recyclage…

Je cherchais quelque chose à vous dire sans tomber dans les histoires de retour d’hôpital ou les histoires de santé qui comme toujours montrent essentiellement que quelque chose ne va pas.
Le temps allant toujours dans le même sens, j’ai décidé aujourd’hui de regarder derrière moi, histoire de trouver un souvenir qui au moins me montrerait que les choses se sont arrangées.
Alors voilà…

Ça commence en Janvier 1955
Je vous ai déjà parlé de ma mère ?
Non ? Il me semblait bien que non.
Eh bien je vais continuer encore un instant…
Et vous parler plutôt d’une sombre histoire de blouse bleue et de pull-over vert.
Et c’est là que vous allez voir que Mr Sabatier –mais non, pas celui de la télé, l’autre, celui de l’Académie- est un aimable narrateur avec ces histoires d’allumettes suédoises mais bien loin d’avoir l’envergure littéraire de votre serviteur.
Donc, cette histoire de blouse.
Quand feue ma mère (on dit pas « ma maman disparue » aujourd’hui ?) sous le prétexte futile d’une dégradation monstrueuse de mon langage dès l’entrée à « la grande école », décida qu’il n’y avait rien de mieux pour mon avenir que m’envoyer passer quelques années chez les Maristes.
Une vraie bande de fondus, ces derniers, mais bon, on n’avait pas le droit de dire « merde », ni « con » ni « chier », bref, le goulag…
Il faut avouer que déjà Le-goût-des-autres perçait sous Minou comme disait Victor.
La maternelle à peine quittée, un trimestre avant mon sixième anniversaire, j’échouai pour une semaine en CP avant que d’être envoyé en CE1 pour cause de brillance intellectuelle.
Cette dernière, en moins d’un mois, s’avéra un leurre. J’apprenais en effet plus aisément le langage du charretier que celui de Molière.
Suite à une remarque à ma mère assez peu élégante pour qu’elle la ponctuât d’une calotte, il fut décidé de m’envoyer en pension pour y apprendre à parler et à penser.
Pour le second terme, ce fut un échec patent.
Et c’est là que cette blouse intervient.
Pour aller passer quelque temps en pension, il fallait un trousseau.
Dans ledit trousseau il était bien vu de glisser trois blouses, si possibles discrètes et n’incitant pas à se distinguer de ces camarades.
Ma mère, persuadée malgré tout que justement je me distinguais de mes camarades, acheta un lot de blouses, autrement promises à Emmaüs, j’en suis sûr.
Les moins gamins d’entre vous se rappellent sûrement ces blouses d’écolier, grises, sans âme, mais pourvue de poches gigantesques permettant de stocker sans faiblir deux kilos de billes au bas mot.
Eh bien, mes trois blouses n’étaient pas de ce genre.
Quand elle m’amena au pensionnat, le frère économe qui cumulait les fonctions d’économe, de linger et de préfet de police, nous accueillit dans son bureau du rez-de-chaussée, avec une vue imprenable sur la cour de récréation. Ce détail a son importance.
Et c’est là que ça a commencé à déraper.
Tandis que les « anciens » se pressaient à la vitre du bureau pour voir « le nouveau qui arrive en cours de trimestre », ma mère, Jézabel, devant eux s’est montrée, comme disait Jeannot. Elle ouvrit ma valise, en sortit une blouse…
Bleue ! La blouse était bleue !
Pas le bleu marine foncé discret, non. Bleu roi !
Sans les larges revers habituels des blouses grises « normales », non, une espèce de liseré montant rouge.
Oui, rouge vermillon le liseré !
Avec une fermeture comme celle des blouses de dentiste, sur le col. Un Mao avant l’heure !
L’accueil de mes camarades s’annonçait risqué.
Le frère économe, lui, se passa la main sur le visage, l’air presqu’aussi désespéré que moi.
« Euh, un peu trop voyant, non, Madame ? »
« C’est ce que j’ai trouvé dans mes moyens, mon père » rétorqua ma mère d’une voix qui n’est pas sans rappeler celle de Lara Fabian quand elle dit qu’elle aime.
Voilà ce que ma mère avait fait.
Moi qui –à l’époque du moins- ne rêvais que me noyer dans la masse enfantine, et sans faire de vagues, j’étais effondré.
Pour ce qui est de ne pas se distinguer de ses camarades, c’était une réussite toute relative.
Je crois bien que c’est à ce moment que je me suis enquis de ce que pouvait être la psychanalyse.
Plus tard, j’ai lu sur le sujet.
Et c’est pourquoi aujourd’hui je peux vous l’affirmer haut et fort.
Sigmund Freud s’est lamentablement vautré.
Ce n’est pas son père qu’il faut tuer.
C’est sa mère !
Je vous parlerai des pull-overs (je n’ai jamais su mettre ce foutu mot étranger au pluriel…) dans un prochain billet…

jeudi, 06 mars 2025

La réalité dépasse l’affliction.

Mes chéris, me voici pour l’instant de retour parmi vous.
Doté d’un courage nanoscopique et de la musculature d’un lapin de trois semaines.
Vous vous souvenez sans doute de mon récent voyage aux urgences du CHU de mon coin.
J’avais dû constater que le réveillon du Nouvel An aux urgences de Bichet-Claude Bernard n’étaient pas l’endroit rêvé.
Eh bien je dois ajouter aujourd’hui après un séjour dont la lumière de mes jours fut persuadée dès le début qu’il finirait bien, que les choses, à défaut d’aller bien, pourraient aller plus mal…
Je dois hélas ajouter quelques plaintes quant à la qualité du service.
Oh ! Les gens qui œuvrent là sont absolument compétents et charmants.
Ayant toujours aimé voir mon lit entouré d’un essaim de jeunes filles prêtes à me rendre service, les choses se présentaient bien au premier abord.
Je dois néanmoins regretter quelques détails.
Une pauvreté des repas en caviar et en homard qui me fit regretter aussitôt l’époque bénie ou Heure-Bleue et moi courions les restaurants d’un pas vif et alerte qui n’a plus rien de commun avec mon pas de ces derniers temps.
Heure-Bleue a conservé, elle, un pas bien plus vif et vous savez que son caractère ne la porte pas à la commisération, surtout devant l’homme de sa vie.
Bref, je suis astreint à des exercices qui ne m’amusent pas mais sont une condition de ma survie immédiate.
Cette petite note, fort heureusement brève, pour vous dire que pour l’instant je suis encore parmi vous.
Je sais qu’elle est nulle cette note, sans âme et sans imagination mais c’est tout ce que ma cervelle m’autorise ces temps-ci…
Néanmoins je travaille dur pour rétablir quelques connexions neuronales de sorte que je puisse vous abreuver de ces délicieux récits qui vous charment depuis tant d’années.
Bises à tous.
Malgré tout n’allez pas rêver retrouver d’ici quelques jours ce cador de la description que vous avez connu, celui qui réveillait Maurice Druon en sursaut à l’idée qu’un type put être encore moins drôle que lui.
Il a perdu !
C’est mon cas au moins aujourd’hui !
Bises et à bientôt.