lundi, 04 juillet 2016
Heureusement qu'on va vers l'été...
Je vais succomber à une tentation à la quelle je ne succombe que rarement : Celle du recyclage.
Pourquoi ça, lectrices chéries ?
Eh bien parce que le devoir de Lakevio correspond si bien à quelques périodes déjà vécues que je ne résiste pas à l’envie de vous faire part de ce qui m’advint l’été 1957.
Et puis c’est le Tour de France qui m’a ramené là, alors...
Que je vous dise, cette année là, j’ai failli apprendre quelque chose qui devait me servir toute la vie.
Ce fut hélas raté :
Rappelez vous lectrices chéries qui ont déjà lu ce drame enfantin.
« le Goût, laissé estourbi par un coup de foudre contrarié, lors de l’épisode précédent.
Malgré cet échec cuisant, ma détermination n’était pas entamée.
L’opiniâtreté étant la marque de fabrique du Goût-des-autres, je n’allais pas me laisser sombrer sans rien faire pour arranger les choses avec Brigitte P.
Les cris poussés par les parents d’Arlette lors d’explication de gravure avec la sœur n’étaient pas infondés.
Un autre « vieux » habitait à côté de l’infâme fils de flic.
Jacques S.
Il avait treize ans je crois et était aussi passionné par le Tour de France que par la grande sœur d’Arlette sur laquelle il semblait savoir un tas de choses que normalement on ne sait pas à son âge...
Un après-midi de juillet de cette année là j’allai chez lui et demandai à Jacques S. s’il avait une idée pour approcher Brigitte P.
Obnubilé par le Tour, il me jeta « chut » pour écouter l’arrivée de l’étape.
Et là, ça me revient, je sais que j’avais huit ans et qu’on était à l’été 1957 car ce Tour de France fut remporté par Anquetil.
Après avoir pesté car son favori était Darrigade, il m’écouta enfin.
- Mais qu’est-ce que t’y veux à la Brigitte ?
- Ben, euh… qu’elle soit ma « bonne amie » !
- Aaaahh… Tu veux yi (prononcer comme la finale de « bouillie ») faire un p’tit ! Ben t’as qu’à la « quiner » !
Après avoir traîné dans le coin en shootant dans une boîte de pilchards –impeccable pour faire des passoires pour sasser le sable, suffisait d’un clou et d’une pierre-, en jetant des cailloux dans le canal et en me creusant la cervelle, je revins au bistrot de ma tante.
- Dis, ma tante, c’est quoi « quiner » ?
D’habitude elle n’écoutait que d’une oreille distraite le babil de ma petite sœur et moi mais là elle se retourna d’un coup.
« Toi, t’as été voir le Simonot ! » me dit-elle d’un air bizarre, à la fois sévère et vaguement souriant.
Elle parlait avec l’accent de Colette (je ne l’ai su que bien plus tard).
- Oui ma tante, mais qu’est-ce que c’est « quiner » ?
- Tu le sauras bien assez tôt mon « paul’ petit » et crois-moi, quand ça arrivera, tu n’auras pas besoin d’explication…
C’est tout que j’ai appris cette année là.
Et toujours pas de Brigitte… »
06:40 | Commentaires (13)
Commentaires
Remporté une fois de plus par Anquetil et Poulidor derrière sans doute.
Écrit par : mab | lundi, 04 juillet 2016
C'est l'été ! On ne le voit presque pas dans le ciel mais sur les pages où s'étalent de Tour de France des Souvenirs...
Écrit par : lakevio | lundi, 04 juillet 2016
A 8 ans ! Jésus Marie Joseph !! au lieu d'apprendre les tables de multiplication... Ça promettait déjà ! tu m'as fait rire !
Écrit par : Praline | lundi, 04 juillet 2016
Et tu le sais aujourd'hui ?
Écrit par : heure-bleue | lundi, 04 juillet 2016
baci
Écrit par : pucca | lundi, 04 juillet 2016
Ben vi , c'est quoi , à huit ans ?
Écrit par : epalobe | lundi, 04 juillet 2016
ah ben! si jeune?
Écrit par : sylvie | lundi, 04 juillet 2016
Il faut une première fois : et "quiner" m'est tout à fait étranger...
Bourguignonne, la tatie ?
Écrit par : Sophie | lundi, 04 juillet 2016
ce n'est jamais trop tôt (ou trop tard) quand on vit les choses intensément!
Écrit par : Coumarine | lundi, 04 juillet 2016
déjà impatient , hé ? Elle avait raison la tatie... tu avais bien le temps et je suis persuadée que tu n'as as eu besoin d'explications......... en tant que surdoué!!!!!
Écrit par : emiliacelina | lundi, 04 juillet 2016
Tu n'étais pas en retard !!!
Écrit par : Colette | lundi, 04 juillet 2016
Ca m'ait arriver rarement de couiner "QUINEEEEEEEEEEEEEE". J'ai jamais eu de chance au loto. Bon, sur ce, je vais continuer à lire le texte de Jean-Jacques, fort intéressant. Au fur et à mesure de ses liens, je quine, pardon, je clique.
Écrit par : julie | mardi, 05 juillet 2016
Le grand Jacques en savait bien des choses...mais semblait plus attiré par le Tour de France que par les belles.
Écrit par : Véro | vendredi, 08 juillet 2016
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