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samedi, 10 décembre 2016

Le Turc mène...

Heure-Bleue et moi sommes allés à Paris.
Evidemment, les informations ont exagéré à propos de la pollution.
Je peux vous affirmer, lectrices chéries que je voyais au moins jusqu’à vingt-deux mètres.
Heure-Bleue un peu moins car elle a la vue plus basse que la mienne, ce qui m’a bien arrangé quand je l’ai croisée la première fois…
Nous allions d’un pas presque alerte chez le médecin, approfondir le trou de la Sécu.
Nous avons fait le détour prévu par la rue des Petites Écuries pour y déjeuner de notre « döner » préféré.
Ce fut particulièrement agréable.
Nous avons partagé notre table avec deux jeunes gens assez sociables pour que nous passions notre déjeuner à papoter avec de parfaits inconnus.
Heure-Bleue a « fait les yeux », c’est un truc que je repère assez bien grâce à un long entraînement, a son voisin, un type que j’aurais dû chasser de la table tout de suite.
Le genre brun, mat, aux yeux de braise, à la barbe genre contrôle au faciès, doté d’une voix agréable, d’un accent léger et musical et au sourire facile.
Un sourire plein de dents blanches en plus, et avec deux yeux, la vache.
Un Turc quoi…
Ma voisine, une blonde avec une peau, je ne vous dis que ça lectrices chéries, était très agréable aussi.
Bon, d’accord, elle était très mignonne.
Une vraie claire, quoi…
Et au moins j’ai réussi à la faire rire.
Pas possible de tenter le badinage, j’étais bien trop surveillé…
Ce fut vraiment un chouette repas.
Apparemment il ne fut pas chouette que pour nous puisque quand nos deux camarades de « döner » furent partis, le patron vint nous voir et nous annonça « Vos repas viennent de vous être offerts par les deux qui viennent de sortir »
J’ai dit « Oh ! Pourquoi ça ? »
Il nous a répondu en souriant « Bienvenue en Turquie ! »
On a voyagé loin pour pas cher, d’autant qu’hier les transports étaient gratuits.
Nous avons remonté toute la rue des Petites Écuries jusqu’au boulevard de Strasbourg et avons pris la rue du Château d’Eau.
Là, la population a inquiété la lumière de mes jours.
Non qu’elle ait eu peur pour elle, pas un fou n’oserait s’attaquer à elle, non, juste pour le contenu de son sac.
Toute une population vivant manifestement d’expédients  et de petits commerces ignorant à l’évidence des détails ennuyeux comme la TVA et autres impôts fourmillait sur les trottoirs au point qu’il était difficile d’avancer entre les propositions de se faire lisser les cheveux, mettre des ongles et recouvrer l’amour ou la fortune contre espèces sonnantes.
Le truc qui ferait dire à un pilier de comptoir « On file des milliards à l’Afrique et on les retrouve à Château d’Eau ! », ouais, bon, je sais, c’est pas politiquement correct…
On est arrivé à la Mairie du Xème sans avoir croisé de connaissance.
Nous avons pris un bus, une femme plutôt gonflée a eu des histoires avec des voyageurs.
Elle occupait deux places réservées aux handicapés avec une énorme valise dont elle refusait de se départir de peur qu’on la lui volât.
On a pu alors constater en regardant les voitures circulant de côté que le sens civique de l’automobiliste avait pris un côté « tout pour ma gueule » assez scandaleux.
Heure-Bleue et moi leur avons souhaité un cancer des poumons ou de cramer dans leur voiture.
Oui, lectrices chéries, on a voulu ça.
Bon, en fait c’était plutôt une prune à 135 € et un retrait de quatre points de permis.
Mais ça a été quand même très chouette.
En plus, d’après le médicastre, on va bien.
Comme dit la lumière de mes jours :  « C’était bien ».

Commentaires

Faut pas souhaiter du mal à son prochain. C'est pas bien, ah ça non.
Un jour, quand je serai guérie, on ira manger un döner. Hein ?

Écrit par : Berthoise | samedi, 10 décembre 2016

Un samedi presque ordinaire en somme avec le repas offert en prime, veinards que vous êtes!

Écrit par : mab | samedi, 10 décembre 2016

moi aussi je les ai trouvé gonflés ceux qui circulaient avec un numéro pair !

Écrit par : liliplume | samedi, 10 décembre 2016

Comme je n'ai pas de voiture et que j'écoute moyen les infos étant attachée aux aiguilles, papier, colle, ciseaux, laine, etc... en cette période de déco frénétique perso de Noël, je n'ai pas remarqué les incivilités voituresques.
Cela dit pour ne rien dire, c'était un jour charmant pour vous hier !

Écrit par : lakevio | samedi, 10 décembre 2016

Mais pourquoi est-ce que rien de tout ça ne m'étonne?

Ça fait un bien joli samedi :-))

Écrit par : la baladine | samedi, 10 décembre 2016

C'était surtout un bon vendredi...

J'aimerais savoir comment est Heure bleue quand "elle fait les yeux" (doux ? quand même pas)

Voilà ce que j'aime dans les rencontres impromptues qui se révèlent un petit bonheur à engranger dans les souvenirs ...

Malgré cela, puis-je dire mon admiration devant vos marches à pieds journalières, fusse pour aller voir un toubib, quand on a tant de mal à respirer.

Écrit par : Sophie | samedi, 10 décembre 2016

Ha ha! Oui, je suis complètement décalée!!! :-D

Écrit par : la baladine | samedi, 10 décembre 2016

Mais quand le turc mène, il s'tend ? ;-)
¸¸.•*¨*• ☆

Écrit par : celestine | samedi, 10 décembre 2016

Vous êtes de bonne compagnie, va falloir vous y faire!

Écrit par : Livfourmi | dimanche, 11 décembre 2016

L'autre face du récit de ce beau geste du Turc mène !

Écrit par : Bourlingueuse | lundi, 12 décembre 2016

Les commentaires sont fermés.