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lundi, 15 mai 2017

Le cul béni, parfois…

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Dès que je suis entré dans le Cloître des Billettes, je l’ai vue.
Assise, rêvant à je ne sais quoi, elle ne regardait même pas son café.
J’ai cru un instant qu’elle admirait les voussures qui liaient les arcades autour de l’atrium mais non, elle attendait.
Je me suis arrêté derrière elle un moment.
Pendant de longues minutes j’ai admiré le mouvement discret de ses épaules que soulevait son souffle régulier.
Comme souvent, je m’arrêtai dans ce cloître.
Une paix et d’un silence rares dans le quartier des Archives y régnaient.
J’aimais y passer et déambuler dans la galerie, m’asseyant parfois sur le rebord de pierre qui entourait l’atrium et écoutant les accords de l’orgue qui arrivaient atténués à mes oreilles.
Là, je suis resté immobile derrière elle, regardant, avec gourmandise je dois dire, sa nuque dégagée par un chignon.
Le chignon tout simple.
Le chignon qui ne sert qu’à tenter le pauvre homme, le poussant presque malgré lui à vouloir vérifier du bout des doigts si la peau ainsi dévoilée était aussi douce qu’elle semblait l’être.
Tout était fait pour me faire soupirer derrière elle.
Même cette chemise blanche, un peu trop grande, exprès j’en suis sûr pour me donner envie de la remonter sur l’épaule ainsi dégagée.
Je ne connaissais pas cette femme et n’avais pas de goût particulier pour la blondeur mais je dois avouer qu’elle avait, dans cette posture d’attente rêveuse, quelque chose d’extrêmement attirant.
Quelque chose de surprenant aussi.
Malgré la fraîcheur du cloître, elle gardait cette épaule découverte et les manches retroussées.
Rien qu’à la regarder, pauvre frileux que je suis, j’en frissonnais.
J’ai osé dire doucement :
- Il n’est pas venu ?
Elle a soupiré.
- Non…
La chemise a glissé un peu plus quand elle a haussé les épaules.
Mon dieu cette épaule…
J’ai failli remonter moi-même l’emmanchure de la chemise pour la couvrir.
Je lui ai seulement demandé si son café n’était pas froid.
Elle a bien voulu en prendre un autre…

Commentaires

Voilà, je le disais à l'instant à Heure Bleue : un de perdu, dix de trouvés !...
J'aime bien les aventureux qui se risquent ailleurs que sur leurs préférences... Ben oui, elle n'est pas rousse !...
Merci LeGoût.

Écrit par : lakevio | lundi, 15 mai 2017

Dragueur invétéré!

Écrit par : mab | lundi, 15 mai 2017

Les joueurs de mandoline ne vont pas tarder d'arriver ;-)
https://www.youtube.com/watch?v=xWe1Syrq_Io

Écrit par : Praline | lundi, 15 mai 2017

il faut de l'imagination pour voir un cloître et un chignon mais il n'en faut aucune pour reconnaître le dragueur ;-)

Écrit par : Adrienne | lundi, 15 mai 2017

Ah les peaux te fascinent et de-ci de-là, tu nous en racontes le grain....

Quelle musique sur ce thème-là ?

Écrit par : Sophie | lundi, 15 mai 2017

Merci ! J'ai cherché le mot "atrium" sans pouvoir m'en souvenir...
Tu as fait une belle rencontre, mais elle n'est pas rousse...
Alors ?

Écrit par : Gwen | lundi, 15 mai 2017

Le cul béni, et bordé de nouilles! ;-)

Écrit par : La Baladine | lundi, 15 mai 2017

et ?? ..........la chemise a-t-elle révélé ses douceurs ? permets moi de penser que oui !

Écrit par : Colette | lundi, 15 mai 2017

Elle en a de la chance : vite consolée !

Écrit par : Berthoise | lundi, 15 mai 2017

magnifique !!

Écrit par : colombine | lundi, 15 mai 2017

la peau et toi ... c'est une grande histoire d'amour !

hypocrite...oser dire que tu avais envie remonter la manche alors que tu ne songeais qu'à la baisser davantage !

Écrit par : emiliacelina | lundi, 15 mai 2017

Pour une épaule à nu, on sent les folies que peut faire cet homme...

Écrit par : Véro | mercredi, 17 mai 2017

Les commentaires sont fermés.