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mercredi, 10 janvier 2018

Le traitement des os usés…

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De rien Mab
Mardi, il faisait le temps de mince auquel je n’ai jamais pu m’habituer.
Malgré tout, il faut bien sortir alors nous sommes sortis.
De temps à autre, la corde aventurière nous saisit et nous partons dans la direction opposée à celle qui nous attire.
Quand il fait triste, comme le temps ces temps-ci, notre côté préféré prend un air romantique, genre Verlaine avec le doux bruit de la pluie par terre et sur les toits ou les sanglots longs des violons de l’automne, tout ça.
Quand il fait triste, l’autre côté, trois cents mètres parcourus,  prend en revanche tout de suite un air qui me rappelle Maxence Vandermeersch, genre « Quand les sirènes se taisent ».
Cette extrémité de la rue Championnet, je la connais depuis moins longtemps que l’autre.
A ce bout il y avait l’entreprise d’appareils de mesures « Chauvin-Arnoux », je n’ai donc connu cette extrémité que plus tard.
A l’autre il y avait une « École de Garçons » et, à côté, une « École de Filles ».
Je n’y ai passé que trois mois.
Assez pour apprendre qu’il fallait rendre les coups pour ne pas se faire piétiner et ne pas être trop regardant sur le « fair play » si on voulait s’en tirer vivant.
Arrivé là de ma digression, je me demande pourquoi j’en suis arrivé à vous parler de la rue Championnet.
C’est tout bêtement que nous ne serions pas descendus « de l’autre côté »  s’il n’y avait pas là, au coin de l’avenue de Saint Ouen, la meilleure boulangerie de la rue Championnet.
Si ce n’était de surcroit le trajet qui mène au Monop’ de Villiers en une chouette promenade, on ne descendrait jamais de ce côté.
Nous sommes allés lundi y boire un café au « Café d’ID » rue de Lévis.
Ils ont mis de la musique, on se croirait dans une boutique de fringues.
On ne peut plus être tranquille nulle part…
Aujourd’hui je ne sais où nous irons, mais une chose est sûre, nous irons vers « le bon côté ».
Peut-être le « bon côté » est-il celui qui, bien qu’il soit en pente raide, me retire des années à chaque pas dans la direction de la basilique.
Allez savoir, lectrices chéries…
Les immeubles n’y sont pourtant pas plus gais, même s’ils n’ont plus le côté lépreux qu’ils avaient dans les années cinquante et soixante.
Non, c’est autre chose.
Je suis incapable de vous dire quoi.
En y repensant, je me dis de l’autre côté, Paris est affairé, occupé alors que du « bon côté », il est vivace.
C’est ça !
Notre côté préféré est vivace alors que l’autre est occupé…
Vendredi nous irons par un autre chemin au square d’Anvers, au petit marché qui le borde et nous y achèterons de la saucisse d’Auvergne et du chou.
Enfin, normalement…
Parce que nous savons bien, Heure-Bleue et moi qu’une envie soudaine de lentilles du Puy et de « petit-salé » peut nous prendre soudain et chambouler le programme.
D’ailleurs je suis sûr que vous savez bien lectrices chéries que nous faisons des programmes pour les chambouler, surtout pas pour les respecter…