dimanche, 21 janvier 2018
On croit sans grandir…
De rien Mab, de rien…
On regardait un documentaire sur Françoise Sagan.
Nous aimons beaucoup Françoise Sagan.
Cette espèce de désespérance de n’être ni vraiment compris ni accepté est somme toute commune et ne frappe pas que les écrivains mais ça nous parle.
Nous avons aimé.
Nous avons compati à sa douleur.
Puis elle est morte.
Et enterrée.
Et ça, Heure-Bleue n’aime pas l’idée.
Elle est claustrophobe ces temps-ci, une claustrophobie calibrée, certes.
Par exemple s’il y a trop d’étages à monter.
Mais claustrophobie tout de même.
Alors l’idée d’être dans une boîte…
Surtout une boîte enfouie sous un tas de terre…
L’émission se termine, le générique défile et la lumière de mes jours me dit :
- Tu vois pourquoi je veux être carbonisée ?
- Non, « incinérée » ma Mine.
- Oui, bon tu vois.
- Oui mais c’est « incinérée » pour « réduite en cendres »…
- Non, non, carbonisée, ça me plaît mieux.
- Finalement, tu ne veux pas être réduite en cendres, juste être trop cuite…
- Euh… Oui Minou, trop cuite…
Et puis, comme toujours le matin, la lumière de mes jours m’a lu la note qu’elle vous dédie.
Je lui ai fait remarquer que nous connaissions les amis venus vendredi depuis quarante ans.
Elle n’aime pas et ne veut pas le dire.
Je lui ai dit « tu sais ma Mine, aucun de ceux qui nous lisent ne pense que nous venons d’entrer en sixième… »
Elle n’en est pas sûre.
Parfois, à nous entendre, je n’en suis pas très sûr non plus…
Qui a parlé « d’âge adulte » ?
10:32 | Commentaires (8)
Commentaires
Carbonisée, incinérée, tout ça revient au même.
J'aime beaucoup Sagan aussi.
Écrit par : mab | dimanche, 21 janvier 2018
La photo : ressemblerait-elle à Heure Bleue ?
Écrit par : Nina | dimanche, 21 janvier 2018
Il s'agit, bien sûr, de Peggy Roche.
Écrit par : Nina | dimanche, 21 janvier 2018
J'aimais lire Sagan, pas l'écouter. Mais bon, la plupart du temps elle était shootée (pour vaincre sa timidité ?)
Incinération bien entendu. Il suffit de l'écrire. Et d'être tranquille... pour l'éternité.
La première est difficile pour les proches, la seconde pénible chaque fois qu' on y pense (je ne supporte pas les cimetières).
Laisses ses illusions à HB : j'ai été longtemps à ne pas me rendre compte des années qui passaient !!! après on se rend compte de celles qui restent et c'est pas le plus folichon.
Écrit par : Sophie | dimanche, 21 janvier 2018
J'aime bien le tailleur de Peggy Roche.
Je le trouve très élégant.
J'ai assisté à une très bonne conférence sur Sagan mais j'avoue que je n'ai rien lu d'elle tout en aimant souvent ces titres.
Heu... Je suis assez allée à des funérailles ces derniers mois...
C est peut-être pour cela que J'ai si froid aujourd'hui.
Bon dimanche à vous.
Écrit par : Pivoine | dimanche, 21 janvier 2018
Bon, claustrophobe je suis aussi ... et l'idée même d'être enfermée dans une boite étriquée me terrifie ... brûlée dans une boite tout autant, mais comme le mari veut rester entier (et même que le trou est déjà fait ) , le choix est fait pour les deux !
Nous avons nos vrais grands amis depuis 50 ans... j'aime bien le faire remarquer ... ils ont quitté le Nord à l'heure de la retraite pour venir nous retrouver dans notre nouvelle région d'adoption il y a 25 ans... maintenant ils sont tous deux en Maison de retraite, nous allons leur rendre visite ... nous sommes tellement démoralisés à chaque fois que nous nous interrogeons sur le devenir de notre propre vieillesse ... et pourtant ils sont dans une structure haut de gamme , a 3000€ par mois et par personne sans les a côtés ! Bon, malgré tout, ta note m'a fait sourire , vous vous amusez bien tous les deux ... un rayon de soleil dans une journée encore bien tristounette et bien humide !
Bon dimanche !
Écrit par : Francelyne 17 | dimanche, 21 janvier 2018
j'ai croisé un jour, il y a longtemps, Françoise Sagan, dans une rue de Paris. Elle était déjà agée.
Écrit par : ang/col | dimanche, 21 janvier 2018
Bonjour, tristesse !... La fin n'est pas difficile mais la séparation, oui. Vaut-il mieux ourir le premier ou le second. Choisir le premier est égoïste ; on refuse de voir la souffrance de celui qui reste mais justement... si on est celui qui reste ?...
Bon, je le disais bien : bonjour, tristesse !
Écrit par : lakevio | lundi, 22 janvier 2018
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