mardi, 27 novembre 2018
C’est la poule qui philosophe…
N’insistez pas, lectrices chéries, je sais…
N’empêche, c’est mon coin de rue, là où hier, en nous demandant ce qu’on pourrait faire en attendant l’appel du radiologue, qui s’est évidemment bien gardé de rappeler, nous avons déambulé jusqu’au « mini-market » de la place en haut de la rue Lamarck.
On trouve sur cette place, le boulanger, celui qui nous vend un « pain variable ».
Le « pain variable » est un pain particulier, une baguette qui, selon les jours voit une mie aérée et est un délice qui reste frais jusqu’au petit déjeuner du lendemain ou bien est une sorte de caoutchouc dont la mie a quelque chose de la mousse de polyuréthane qui remplit les matelas bas de gamme.
Cette dernière est alors une sorte de pneu qui se transforme en bûche la moitié de la nuit à peine écoulée…
Mais ses crêpes sont si bonnes… Elles font les délices de la lumière de mes jours.
La « baguette variable » est donc un risque assumé.
En sortant nous avons traversé la place et sommes entrés au « mini-market », là où ils ont une « caissière-ingénieure » rebeu qui, faute de créer les automatismes qui sont sa spécialité, pèse mes légumes et compte mes achats.
En sortant, nous sommes passés devant l’hôpital Bretonneau, ce coin de la rue Joseph de Maistre.
Comme j’ai toujours le regard qui traîne, j’ai regardé la plaque de rue.
C’est là que je me suis rappelé que Joseph de Maistre était un éminent philosophe qui souhaitait que « le peuple marche à grands pas vers l'égalité civile » mais était absolument contre le fait que cette marche soit source de désordre.
Il voyait donc les évènements en philosophe calme et pondéré.
Hélas, comme tout homme préservé des dures réalités de la vie, il déplorait les excès des révolutions en évitant, comme tous ceux qui ne manquent de rien, de se demander pourquoi tout est fait pour que soient réunies aussi régulièrement les conditions qui font exploser la cocotte…
Ça m’a fait penser à cette histoire de taxe sur le gazole, censément prévue pour améliorer le sort de la planète, hélas en esquintant le sort du conducteur coincé par l’obligation d’user de sa voiture.
Là ou l’affaire devient ubuesque, c’est qu’au moment où le moins loti doit choisir entre ne pas manger pour payer le gazole ou ne pas travailler pour l’économiser, les banques lançent des investissements lourds dans le charbon, le gaz et le pétrole…
Allez comprendre, lectrices chéries…
14:50 | Commentaires (6)
Commentaires
J'ai acheté en février 1994 une 205 diese neuvl, parce qu'à l'époque, les hommes politiques responsables (et éclairés) nous incitaient à le faire. Cette vaillante petite voiture qui est toujours la mienne, entièrement mécanique et en parfait état est aujourd'hui la cause de la pollution de la planète... Je ne pourrai même pas la léguer à l'un de mes petits-fils puisqu'elle sera destinée à la casse avant peu,
A mon âge, il est hors de question que j'en achète une autre, et bientôt, je devrai être dépendante de la bonne volonté d'autrui pour sortir de chez moi.
il n'empêche : on me persuade que je suis coupable d'utiliser mon diesel...
Écrit par : Gwen | mardi, 27 novembre 2018
errata: une 205 diesel neuve
Écrit par : Gwen | mardi, 27 novembre 2018
Et dans le même temps on supprime des moyens de transports en commun en province :
"A compter du 10 décembre, la SNCF devrait en effet, supprimer 3 TGV sur 4. Pour ces voyageurs quotidiens qui utilisent la ligne chaque jour pour aller travailler, les nouveaux horaires ne répondent pas à leurs attentes. Ils comptent bien faire revenir la SNCF sur sa position."
Ligne Valence/Lyon...
Écrit par : Fabie | mardi, 27 novembre 2018
Et pour compléter la réflexion de Fabie, en province dès 19 heure sonné, plus de transport en commun dans les grandes villes ! Il est vrai qu'on ne déstructure pas non les horaires de travail des gens, qui sont poussés de plus en plus loin de leur lieu de travail s'ils ne veulent pas dormir dehors !
Écrit par : delia | mardi, 27 novembre 2018
Et la province et ses villages dortoirs où il faut de toute façon une bagnole pour rejoindre la gare. Et faire les courses le samedi.
Écrit par : Berthoise | mercredi, 28 novembre 2018
Changer ta bagnole ou acheter une nouvelle chaudière ?... Euh, je ne peux qu'acheter un gilet jaune à 1 € au bazar d'à côté...
Écrit par : lakevio | mercredi, 28 novembre 2018
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