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vendredi, 08 février 2019

L’insoutenable légèreté de lettres…

D’accord avec toi Mab, j’aurais pu faire un effort…

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J’écoute la radio.
Comme souvent des propos accrochent mon oreille.
Souvent des propos tenus manifestement par des aficionados de la foire d’empoigne qui, comme beaucoup de ceux qui ne manquent de rien trouvent que l’on s’occupe trop de ceux qui n’ont pas assez.
Exceptionnellement, ce matin je n’ai pas entendu de ces raisonnements à l’emporte-pièce, de ceux qu’on révise généralement à la première menace de métastase.
Ce matin, un détail de la revue de presse m’a poussé à réfléchir.
Comme ce n’est pas courant chez moi, j’ai été vaguement estourbi par ce remue-ménage neuronal  puis écouté avec attention.
Et ma réflexion n’a abouti qu’à une question : Le patron d’Amazon France a-t-il les mêmes préoccupations en matière de liberté d’expression que son patron à lui.
J’ai nommé Jeff Bezos, dont je ne suis pas un admirateur inconditionnel, loin de là.
De Jeff Bezos, dont on savait la cervelle agile, on apprend  que le « dick » l’est autant.
Il a fait paraître en « une »  un article dans le « Washington Post », journal qui lui appartient mais dont il ne se mêle pas de la ligne éditoriale.
Il dénonce dans cet article les méthodes douteuses d’un journal ardent supporter de Donald Trump.
Jeff Bezos reproche au « National Enquirer » de pratiquer le chantage au moyen de lettres de menaces envers ceux qui financent des journaux qui ne sont pas d’accord avec Donald Trump et l’a dit publiquement haut et fort.
Le « National Enquirer » demandait au patron d’Amazon d’interdire au « Washington Post » de critiquer Donald Trump sous peine de voir des photos compromettantes de Jeff Bezos occupé à des jeux qu’on ne pratique généralement pas dans les salles de rédaction.
Assez gonflé, Jeff Bezos a donc pris la plume –non, pas celle-là, l’autre, celle pour écrire- pour envoyer le « National Enquirer » se faire voir.
Le rapport avec la liberté d’expression et Amazon France ?
Eh bien, d’après la même revue de presse de ce matin, le journal « L’Humanité » était scandalisé par le comportement du patron d’Amazon France qui licenciait des employés pour avoir soutenu le mouvement des « Gilets jaunes ».
C’est à ça qu’on voit que la démocratie avance.
La tendance était au droit à penser ce qu’on veut à condition de penser comme tout le monde.
C’est devenu le droit de penser ce qu’on veut à condition de penser comme le chef…
Enfin…
Cet après-midi, j’emmène Heure-Bleue voir si la tombe de la liberté d’expression est dans les allées du cimetière du Montparnasse.
Peut-être bien car il y a celles de Charles Baudelaire et Guy de Maupassant  qui, en matière de liberté d’expression ont donné de mémorables leçons au monde…

Commentaires

Oui, dans notre département, à Montélimar, il y en a au moins un qui s'est fait licencier...
En même temps, compte tenu des conditions de travail, je me demande si ils ne doivent pas prendre cela comme "une chance" de reconversion...
Même si trouver du travail n'est pas facile, je pense qu'on doit difficilement trouver pire que dans cette enseigne !

Écrit par : Fabie | vendredi, 08 février 2019

j'avais fait des photos, il y a des tombes vraiment bizarres...

Écrit par : ang/col | vendredi, 08 février 2019

Dans ma bonne ville de Metz, on annonce l'arrivée d'Amazon sur une partie d' une zone où "sévissait" l'armée de l'Air, et on l'annonce avec bonheur : pensez donc, création de 250 emplois, sans s'inquiéter beaucoup de ce que seront ces emplois. J'avoue que je ne sais qu'en penser ...

Je ne connais pas les dessous des cartes des groupes de presse et je me demande s'il n'y a pas une partie de ping-pong plus qu'une réalité politique, quoiqu'aux US, qui finance qui ???

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J'ai lu tout à l'heure le billet d'Aurélien Bellanger "La conclusion" sur France Culture. Et comme je n'ai pas d'endroit adéquat pour le faire lire, je le mets chez toi. Ça en dit long sur nos fonctionnements.

Écrit par : Sophie | vendredi, 08 février 2019

et tu l'as trouvée? ou n'a-t-elle eu droit qu'à un enterrement à la sauvette?

Écrit par : Adrienne | vendredi, 08 février 2019

Comme vous écrivez bien ! Je passe souvent en "sous-marin" ne prenant pas le temps de mettre un commentaire ! Mais la je me suis dit il faut le féliciter et l'encourager à continuer !! C'est un vrais bonheur que de vous lire......et d'apprendre bien souvent quelque chose. Bravo.

Écrit par : Brigitte | vendredi, 08 février 2019

Le principe des dictatures, c'est qu'elles arrivent souvent déguisées en démocraties...et c'est arrivé à des plus malins que nous... :-(
 •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

Écrit par : celestine | vendredi, 08 février 2019

"Assez gonflé, Jeff Bezos a donc pris la plume –non, pas celle-là, l’autre, celle pour écrire- pour envoyer le « National Enquirer » se faire voir."

Entendu l'info, si on peut appeler ça une info. Sais-tu que c'est la photo de la plume de jeff Bezos, non pas celle qu'il utilise pour écrire, envoyée en texto à sa maîtresse, que le Washington Post menace de publier ???? Comment l'a-t-il obtenue ? C'est très américain cette affaire... quand on pense qu'un Président a dû venir s'expliquer sur ses infidélités !!!! non que j'approuve celles-ci, mais quand on utilise le privé pour influer sur le public, ça ne va plus du tout.

Les dictatures prennent des chemins bien alambiqués ces temps-ci !!!

Écrit par : Sophie | samedi, 09 février 2019

Les commentaires sont fermés.