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jeudi, 14 mars 2019

Il ne faut pas mettre tous ses « e » dans le même panier…

Nasrin Sotoudeh.jpg

Hier, contrairement à mes habitudes, j’ai signé une pétition.
Cette pétition.
Un ami –oui, un mâle- m’avertissait qu’une pétition circulait qui essayait d’empêcher un châtiment inique de s’abattre sur quelqu’un pour cause d’opinion contraire à la lubie d’une poignée de fanatiques.
Vous savez bien, lectrices chéries, combien est lourde la tendance des religions en général et des religions monothéistes en particulier, de rendre les femmes responsables du désir qu’elles inspirent.
Pour paraphraser certains racistes et antisémites « je ne suis pas féministe mais… »
Plus exactement, je ne suis pas assez féministe pour m’associer à la stupidité qui oublie que « ce qui fait la langue, c’est l’usage » et ne voit dans tout mot masculin qu’une attaque contre le féminin.
Je ne suis donc pas féministe mais… je suis un ardent partisan de l’égalité stricte de droit et de salaire.
Droits et salaires qui doivent être pesés, les premiers en fonction de la Loi, les seconds en fonction du travail et des mérites.
En aucun cas être pesés en fonction du genre ou du sexe.
De même, je ne confonds pas « égalité » et « identité » et j’aime autant que soit préservé le dimorphisme sexuel qui rend la vie des unes et des autres si intéressante.
Cela dit, c’est de cette pétition que je voulais vous parler et de la comparaison des risques encourus.
Je voulais donc vous parler de Madame Nasrin Sotoudeh, avocate de son état.
Cette dame, qui a droit à tout mon respect car c’est une femme et toute mon admiration pour son courage, a osé s’élever contre un diktat qui prétend, dans son bled au gouvernement moyenâgeux, s’affranchir de l’obligation de s’habiller comme un jambon au torchon mais noir.
Noir le torchon, pas le jambon…
Cette dame donc est déjà mal vue par le pouvoir car elle défend les droits de l’Homme.
Son goût pour les cheveux au vent et le visage découvert pour qu’on voie son sourire l’ont conduite à écoper de huit ans de calèche et cent-quarante-huit coups de fouet.
Pourquoi cent-quarante-huit ?
Mystère…
J’admire le courage de cette femme, qui se bat pour être simplement elle-même et comme elle a envie de l’être, et qui se bat pour toutes les autres femmes qui voudraient être elles-mêmes  et pas les bêtes de somme ou les esclaves d’hommes qui les considèrent comme un bien meuble.
Néanmoins je ne peux m’empêcher de comparer son action pour la défense des femmes et les risques qu’elle encourt et le féminisme de celles qui vivent dans un pays où elles ont, du moins dans les textes, les mêmes droits que les hommes et qui n’ont fait du féminisme qu’une autre forme de sexisme.