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samedi, 16 mars 2019

Quand les sirènes se taisent, c'est la mer morte...

Ouais, j'ai honte...
Il y a quelques jours je vous faisais part de mes ricanements à la lecture de cette publicité qui me demandait « De quels moments vous souviendrez vous dans quarante ans ? »
Pivoine, comme Livfourmi, me suggérèrent d’écrire plutôt sur ce que je faisais il y a quarante ans…
Il y a quarante ans j’avais trente ans et je faisais des bêtises, je me garderais donc d’écrire sur ce que je faisais il y a quarante ans…
Pivoine soulignait aussi que « Il y a quarante ans » est un récit de Maria Rysselberghe dont le mari connaissait Émile Verhaeren.
Quel rapport ?
Aucun !
Mais il faut bien que je vous dise quelque chose.
Le salon « bloguesque » que je fréquente assidûment semble s’étioler, la conversation s’y éteint peu à peu et un silence gênant s’établit.
Tout se passe comme si les invités pensaient tous au même moment « il va être temps d’aller dormir… »
Je n’ai lu qu’un petit recueil de poèmes d’Émile Verhaeren : « La multiple splendeur ».
Rien à voir avec « Multiple splendeur » de madame Han Suyin, chouette bouquin aussi.
Je l’avais lu et même ai été d’accord avec lui car, comme il le dit je fis alors partie d’eux, ceux dont il dit « ils se gorgeaient les yeux et le cerveau de visions et de pensers nouveaux. »
Et même, et plus encore « Ils dévoraient comme une immense proie la joie d’aimer et d’admirer si fort l’universel accord de la terre et d’eux-mêmes. »
Enfin, moi ce n’était pas la terre, chacun son accord préféré…
Mais bon, j’étais jeune et c’était il y a plus de quarante ans, hein.
C’est aussi vers cette époque bénie où on apprend des tas de choses en dehors du milieu scolaire, que je me suis mis à lire un type comme Maxence Van der Meersch.
C’est sans doute en lisant « Quand les sirènes se taisent » qui traînait à la maison  que j’ai mal tourné, adhérant aux idées pernicieuses de la gauche.
Je le fis avec un plaisir d’autant plus grand qu’il était vivement recommandé de ne pas se laisser troubler l’esprit  par des idées contraires à celles que mes fondus du bon dieu s’échinaient à me faire entrer dans le crâne.
Voilà où me mène la désespérance que me cause la désertification de la blogosphère et le commentaire laissé par Pivoine chez moi…
C’est peu.
C’est très peu.
Mais au moins j’ai fait l’effort de vous le dire, moi !
Pas « comme y en a des qui » qui se sont laissé aller à la facilité de coller un cliché sur instachose ou facetruc estimant que c’est suffisant…
C’est chiant et sans intérêt, je sais mais ce n’est qu’un exercice de discipline quasi quotidien.