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dimanche, 14 juillet 2019

Veau de ville...

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Je suis content, j’ai trouvé un travail.
Depuis le temps qu’on voulait me faire travailler jusqu’à ma fin dernière.
Pour une fois, un gouvernement sera content de moi.
Habituellement, il me classe dans la catégorie des fainéants.
Si ce n’est dans celle des fainéants, c’est dans celle des assistés.
Quand ce n’est pas dans celle des assistés, c’est dans celle des « poids », de « ceux qui coûtent », de « ceux qui creusent le trou des frais de santé ».
Tout ça pourquoi ?
Parce que je fais partie de cette catégorie de Français que le pouvoir, toujours impécunieux à cause de ses mauvais choix, cherche à faire honnir par une autre catégorie de Français.
Pas ceux qui sont au chômage, qui coûtent, non, ceux qui sont au travail et à qui on montre du doigt le retraité.
Cette fois-ci, je suis en mesure de leur clouer le bec !
J’échapperai donc aujourd’hui à la piqûre.
Que je vous dise, lectrices chéries.
Hier, comme quelques fois dans l’année, je suis allé déjeuner chez mon ami.
Celui avec qui je ne suis pas d’accord depuis près de vingt ans maintenant.
Il a une vision quasi religieuse de l’existentialisme et me dit le plus sérieusement du monde que s’il ne peut voir le monde, le monde disparaît et n’a pas d’existence réelle.
J’ai renoncé à lui dire que Vercingétorix pensait sans doute la même chose mais que ce qui avait disparu, c’était Vercingétorix.
En dehors de nos différends habituels, nous nous entendons bien, hormis le fait que nous nous énervons mutuellement.
Et hier, après m’avoir fait déguster une côte de « veau de Galice » cuite à basse température au feu de bois de pécan dans un barbecue qui se pilote comme un Airbus A380, arrosé, la côte pas le barbecue, d’un Crozes-Hermitage d’une bonne année.
Et c’est là, après avoir écouté un vinyle rare de Cole Porter en buvant notre café, qu’il m’a fait part d’un besoin irrépressible.
Une bidouille improbable qu’il est lui-même incapable de mener à bien et qui fait sans doute qu’il est heureux de compter un ingénieur parmi ses amis.
Je dois donc lui présenter un projet d’appareil qui sera censé amener ses haut-parleurs à restituer comme il se doit la quintessence de ses vinyles des années cinquante et soixante avec le son d’époque qu’il affectionne.
Bref, le temps de préparer la chose, d’effectuer les calculs idoines et approvisionner les composants adéquats, ça devrait m’occuper un moment…
Je vais sortir pour quelques jours ou quelques semaines, le temps de réaliser la chose, de cette classe honnie du ministère de la Santé et du ministère des Finances, celle des retraités.
Je ferais désormais partie de la catégorie des travailleurs.
La plus appréciée du pouvoir et de Laurent Wauquiez : Le travailleur bénévole…

Commentaires

Bravo, bravissimo !

J'espère que tu auras encore le temps de faire la tasse-réveil d'Heure-Bleue, d'assurer les courses, les repas, les shampoings et toutes ces choses que tu assures de main de maître.
Et qui seraient pour 50 % à la charge de la société, si tu devais employer quelqu'un pour le faire... enfin, si tu en avais les moyens ! tout ça coûtant un bras !

Allez au boulot !

Écrit par : Sophie | dimanche, 14 juillet 2019

Travailleur bénévole certes, mais tu vas continuer à coûter à l'état ;)
Nous allons au restaurant, ce midi, à Tain-l'Hermitage, peut être boirons nous du Crozes :)
Nous fêtons les 60 ans de l'ex de Zhom, et c'est une surprise !

Écrit par : Fabie | dimanche, 14 juillet 2019

C'est sur que le travailleur bénévole ça rapporte plus que ça coûte et que c'est bien de ça qu'ils rêvent tous ces malotrus. Si en plus ils arrivent à leur soutirer quelques deniers genre taxes et cotisations, assurances tous risques et impôt sur les associations, c'est encore mieux !

Écrit par : delia | dimanche, 14 juillet 2019

Les pensionnés font partie de la caste supérieure. Au moins ils ont travaillé. Les chômeurs et les invalides aussi mais eux ont merdé quelque part. C'est sûrement leur faute s'ils ont perdu leur boulot ou eu un cancer (voire les deux). Moi aussi j'ai fait du bénévolat mais c'est fini... J'ai plus envie.

Mais aider un ami c'est différent. Et ton ami apparemment a de grandes qualités... point de vue cuisine et goûts musicaux..

Écrit par : Pivoine | dimanche, 14 juillet 2019

Et bien moi je me rallie à l'ancien slogan du regretté José Artur : "Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de vous" et parfois, ça me fatigue !
Je suis donc très admirative de ces amis généreux s'empressant de travailler rien que pour faire plaisir ! Bravos sincères.

Écrit par : mimazhan | dimanche, 14 juillet 2019

parmi ses vieux vinyles, il n'aurait pas celui d'Henri Salvador, Le travail c'est la santé, rien faire c'est la conserver?

Écrit par : Adrienne | dimanche, 14 juillet 2019

Je ne pense pas, c'est un accro aux standards des fifties et sixties USA.
Et lui-même travaille beaucoup...

Écrit par : le-gout-des-autres | dimanche, 14 juillet 2019

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