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lundi, 14 octobre 2019

Dies irae...

devoir de Lakkevio du Goût.jpg

Le jour était levé depuis peu et sa lumière ensoleillait la rue.
Je suis arrivé tôt, trop tôt et l’attendais depuis longtemps.
Et elle est là.
Elle est magnifique.
Enfin, je trouve qu’elle est magnifique.
La pâleur de son visage auréolé des flammes que le soleil allumait dans sa chevelure ressort merveilleusement.
Bien que la lumière vive l’amène à plisser les yeux, elle me fixe, un peu interdite.
C’est la première fois que nous nous voyons.
C’est elle qui a décidé que ce serait sur ce pont et à cette heure.
C’est elle qui a choisi la date, l’heure et le lieu de notre rencontre.
Je n’avais qu’une vague idée de ce à quoi elle ressemblait mais vous savez ce que c’est.
Vous supportez mal la solitude, vous allez traîner sur un site de rencontres mythique.
Vous vous présentez au mieux, vous tentez d’attirer l’attention.
C’est l’inverse de la pêche à la ligne, mais reste cependant un point commun : vous attendez que quelqu’un veuille bien vous accorder quelque attention…
Et vous espérez, vous espérez beaucoup…
Et puis elle est intervenue.
Elle semblait triste mais recherchait des éléments assez précis chez celui qu’elle aurait aimé croiser.
Elle le décrivait de façon assez élégante pour attirer mon attention au point que je ne pus résister au plaisir de lui répondre « j’aime beaucoup la façon dont vous écrivez, je cherche quelque chose de spirituel à vous répondre mais rien ne me vient à l’instant… »
Elle répondit gentiment par un « smiley » dit « sourire ».
Et je la vois enfin qui avance lentement dans la lumière vive du matin.
Elle approche, souriante, les mains dans les poches de son manteau et j’ai le temps de voir qu’outre des yeux clairs qui s’embrument légèrement à cause du soleil, elle a aussi de très jolies jambes.
Quand elle est proche, et même de façon surprenante, très proche de moi, elle me fixe et dit « Vous êtes bien tel je vous imaginais… »
Elle se colle contre moi et ajoute, les lèvres contre mon oreille « Oui… Vous êtes exactement comme lui… »
J’ai essayé de ne pas me rengorger.
Elle recule un peu son visage pour me regarder, me fixe de ses yeux magnifiques et ajoute « comme tous les autres… comme celui qui… »
Ses mains sortent de son manteau, l’une se pose sur le bas de mon dos avec douceur et fermeté et je trouve ça agréable.
Je sais ce qu’elle fait de l’autre quand je ressens la brûlure de la lame du coupe-chou qui m’ouvre l’abdomen.
Je sais que c’est un coupe-chou car ça a coupé trop facilement mon pantalon et ma chemise...
J’ai eu le temps de penser, assez bêtement « Au moins elle ne m'a pas coupé la... » et j’ai sombré alors que j’allais lui demander « Mais pourquoi ? »…