mercredi, 21 avril 2021
Polar du soir, espoir...
Hier j’ai accompagné Heure-Bleue à la mairie du XVIIIème.
Non, on n’est pas allé se marier, on l’est déjà.
Je l’ai accompagnée se faire vacciner.
Ça s’est bien passé.
Puis nous sommes allés au Monop’ de la rue du Poteau.
Bien que moins bruyante que celle de mon enfance, cette rue est restée très vivante.
Avec quelques différences toutefois.
Dans mon enfance, on entendait parler français, espagnol et arabe.
L’arabe d’Algérie.
Aujourd’hui, on y entend évidemment parler français mais aussi italien, espagnol moins couramment, toujours arabe mais aussi roumain, chinois et quelques autres langues d’Afrique.
J’ai commencé un livre de Modiano que je ne connaissais pas.
Un livre que j’ai acheté il y a au moins trois semaines.
Je l’ai reposé dès le premier chapitre lu.
Je n’ai pas « l’âme Modiano » ces temps-ci...
J’ai tenté de reprendre un livre, un polar sud-africain.
Je l’ai reposé aussi.
J’ai repensé alors à « Une saison blanche et sèche » de Brink en me disant que ça, c’était un vrai polar politique.
Un qui finit mal.
Un polar où, comme dans la vraie vie, ce sont les méchants qui gagnent...
Je ne sais pourquoi, probablement en repensant au Modiano remis sur la pile, j’ai pensé alors à la rue Saint Placide.
C’est une rue que nous avons empruntée chaque fois que nous sommes passés au Bon Marché pour aller jusqu’à la rue du Cherche-Midi.
Elle m’a toujours frappé par la nonchalance qui s’en dégage mais le pire, c’est quand il pleut.
C’est sans doute, dès l’automne, une des rues les plus tristes de Paris.
Mais attention, « triste », pas « ennuyeuse » comme peut l’être la rue de Vouillé dont même le nom me semble ennuyeux...
Triste comme une élégie mal ficelée.
Un mauvais poème dont on ne retirerait que la sensation de malaise sans que l’âme y soit mêlée en rien.
Ce n’est pas comme la place de la Concorde.
Magnifique quand il fait beau mais terriblement belle quand il pleut et que vous regardez la fontaine alors que vous êtes devant l’entrée des Tuileries.
Vous savez bien, cette lumière du soir qui arrive du côté de la Tour Eiffel et éclaire l’entrée des Tuileries.
C’est un de ces moments où, vous ne savez pourquoi, vous avez le cœur qui se serre de telle sorte que vous ne savez pas si c’est de bonheur ou d’un vague chagrin des choses enfuies...
J’ai reposé le polar et ai pris une bluette dont j’ai lu deux pages avant de m’endormir.
Je ne sais si c’est d’avoir stressé pour la lumière de mes jours, grande spécialiste des effets secondaires, ou simplement la lecture de ces deux pages...
09:59 | Commentaires (9)
Commentaires
le contre-coup, très probablement :-)
(et que voilà une bonne chose de faite)
Écrit par : Adrienne | mercredi, 21 avril 2021
J' ai le moral en baisse; Je me dis que " tout ça pour ça".
Écrit par : Nina | mercredi, 21 avril 2021
J'opterai pour un stress pré-vaccin de ta dulcinée, bien légitime d'ailleurs.
Mon tour viendra début mai et je ne peux m'empêcher de penser à la ribambelle d'effets indésirables longs comme le bras que l'on nous serine régulièrement… et pourtant je suis provaccin. Manquerait plus que ça pour un type qui a eu la polio parce qu'il n'a pas été vacciné…
Écrit par : alainx | mercredi, 21 avril 2021
Tout dépend du vaccin. L'arn messager passe plutôt bien en tout cas...
Écrit par : Pivoine | jeudi, 22 avril 2021
En nous vaccinant, nous offrons notre corps à la Science. ( Allons,enfants de la Patrie).
Écrit par : Nina | mercredi, 21 avril 2021
Histoire vraie :
Quand ma fille était petite, elle voulait...un cochon d'inde.
On lui en a acheté un. Mignon tout plein.
Mais au bout de quelques mois, il est tombé malade.
Visite chez le véto.
Il nous prescrit des médicaments...et une piqûre.
Le lendemain, le cochon d'inde...décède.
On met ça sur le compte de la maladie, évidemment.
Et on rachète...un autre cobaye,
pour essuyer les larmes de la fifille.
Mais pas de chance...
Il tombe malade aussi (mêmes symptômes).
Re-vétérinaire.
Mais pas le même de vétérinaire,
un autre, car, entre-temps, le premier a déménagé.
Je lui montre ce qu'on avait prescrit au premier..(ordonnance).
Et là, il lève les bras au ciel et me dit :
"Mon dieu ! Des antibiotiques !
Mais il ne faut jamais prescrire d'antibiotiques à un cochon d'inde.
Il ne les supporte pas...ça le tue."
Fin de l'histoire.
Mais pourquoi je vous raconte ça, au fait ?
Ah oui, "offrir son corps à la science"...
disait Nina...
Faut-il rappeler que le cochon d'inde, ça s'appelle aussi...
un cobaye ?
Écrit par : La Licorne | jeudi, 22 avril 2021
En tout cas, j'aime bien ton catalogue de rues parisiennes (un peu chinois, sans plan mais je suis toujours fatiguée et sans courage... pour aller prendre mon plan de Paris, au point que je me demande si ce n'est pas un effet secondaire du vaccin... mais après deux semaines?) Bref...
C'est bizarre, les rues de Bruxelles ne m'inspirent pas ça. C'est un tort...
Écrit par : Pivoine | jeudi, 22 avril 2021
Wowh tu aurais pu garder la photo ou le tableau pour un devoir du lundi...
Écrit par : Pivoine | jeudi, 22 avril 2021
Je vais le prendre pour le devoir de lundi.
Merci Pivoine.
Écrit par : le-gout-des-autres | jeudi, 22 avril 2021
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